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A l'heure actuelle, de nombreuses références et recherches (Attwood, 2019 ; Bankier, Lenz,
Gutierrez, Bach et Katschnig, 1999 ; Bennett, Szatmari, Bryson, Volden, Zwaigenbaum, Vaccarella, Duku & Boyle, 2007 ; Howlin, 2003 ; Kalandaze, Norbury, Naerland et Naess, 2018 ; Martin et McDonald, 2004 ; Pijnacker, Hagoort, Buitelaar, Teunisse et Geurts, 2008 ; Roy, Dillo, Emrich et Ohlmeler, 2009) établissent des relevés des différents déficits de communication qui affectent les personnes porteuses d'un syndrome d'Asperger. Dès le départ, la recherche que je souhaitais mener, quant à elle, avait pour ambition de dépasser le constat clinique et d'adopter le point de vue des personnes porteuses d'un syndrome d'Asperger pour favoriser la compréhension des adaptations mises au point pour communiquer. Mais, progressivement, j'ai pris conscience que les personnes porteuses d'un syndrome d'Asperger était tout-à-fait capable de communiquer des informations et que la difficulté réelle se situait davantage au niveau de la création du lien et ma question de recherche a été modifiée en conséquence. Le but de cette recherche n'était donc nullement de développer le point de vue de l'évaluation critérielle du soignant mais la compréhension du point de vue adaptatif et créatif de la personne porteuse d'un syndrome d'Asperger face à ses propres difficultés. 
J'ai souhaité adopter une approche qualitative pour cette recherche. En effet,
utiliser les mots me semble essentiel pour appréhender la complexité de la « réalité » individuelle
et/ou collective vécue par des personnes porteuse d'un syndrome d'Asperger. Malgré les difficultés de communication identifiées des participants dans un premier temps, et de ma personne dans un second temps, et même si cela semble n'être qu'un processus « aliénant », la cohérence et la pertinence de réaliser une étude sur la communication en utilisant des mots et non des statistiques ou des classifications me paraissent évidentes : « l'utilisation imposante des méthodes statistiques donne lieu selon moi en ce moment à une accumulation d'un ensemble de données fragmentaires auxquelles il manque une interprétation d'ensemble qui en dégagerait la signification sociale profonde » (Grenier, 2005, p.108). L'hétérogénéité des personnes autistes étant très importante sur le continuum des TSA, les chiffres, tels que la prévalence, ont peu de sens pour aborder en profondeur le vécu qualitatif des participants. La méthode par théorisation ancrée permettant de dépasser les mots, de rendre le vécu intelligible et de capturer l'expérience intime, son utilisation me parait particulièrement intéressante et pertinente dans le cadre de personnes porteuses d'un syndrome d'Asperger qui par essence ont des difficultés pour communiquer leurs émotions et ce qu'elles ressentent. 
Cette recherche désire donc « crédibiliser » en quelque sorte le vécu des personnes porteuses
d'un syndrome d'Asperger et la manière dont elles perçoivent la réalité face aux critères
diagnostiques établis pour les identifier.

Asperger, trouble du spectre de l'autisme, théorisation ancrée --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique

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Ce mémoire a été mené en réponse à un intérêt grandissant pour la CAA et plus particulièrement pour les outils de CAA numériques, comme Tiwouh. De plus, la méthodologie de cette étude a mis en valeur deux méthodes d'apprentissage dont l'efficacité est de plus en plus attestée par la littérature scientifique, l'apprentissage par essais distincts et la modélisation.
Le but de ce travail est d'établir si une prise en charge, en milieu scolaire, avec des enfants TSA, à l'aide d'un outil de CAA numérique, peut avoir un effet positif sur leur acquisition d'un "Core Vocabulary". De plus, nous souhaitons déterminer si les participants peuvent généraliser cet apprentissage à une situation plus écologique qu'un exercice très structuré.
Nous avons donc mis en place, une intervention basée sur un apprentissage par essais distincts et par modélisation auprès de cinq enfants TSA fréquentant l'école La Marelle. Notre travail a consisté en plusieurs études de cas. L'efficacité de l'intervention a été évaluée via une ligne de base spécifique administrée à plusieurs reprises avant et après la prise en charge. Notre hypothèse était que l'intervention serait efficace, spécifique et qu'elle permettrait un transfert de l'utilisation des items cibles dans des situations non-travaillées.
A l'issue de notre intervention, les performances de pointage des participants se sont améliorées. Les participants semblent aussi avoir réussi à transférer les mots appris à des situations nouvelles. Ces progrès sont certainement dus, non seulement à notre intervention intensive, mais également à leur développement naturel, et aux apprentissages scolaires réalisés en parallèle. Les résultats statistiques de notre étude ne permettent toutefois pas d'affirmer que notre prise en charge ait été efficace ou spécifique.
En conclusion, l'association des deux méthodes d'apprentissage pour travailler du "Core" "Vocabulary", avec des enfants TSA, en milieu scolaire, nous semble tout à fait pertinente et l'outil Tiwouh est un support parfaitement approprié à leur mise en place.

Vocabulaire de base, Trouble du spectre de l'autisme, communication améliorée et alternative --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement

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Les outils de communication améliorée et alternative (CAA) sont proposés à des personnes n’ayant pas ou peu accès au langage oral. Il s’agit d’aider la personne (en complétant ou remplaçant la parole) à exprimer ses besoins/pensées à l’aide d’un autre moyen de communication. Le dispositif de CAA le plus connu et démontré comme efficace (Bondy & Frost, 1994 ; Charlop-Christy et al., 2002 ; Preston & Carter, 2009) est le « PECS », un système d’échanges d’images. La CAA « Tiwouh » est une application numérique disponible sur tablette, proposant des tableaux de communication associés à une synthèse vocale. Cet outil possède les caractéristiques des CAA « high-tech » : facilement transportables, socialement plus acceptables, moins stigmatisants (Lorah, Parnell, Whitby & Hantula, 2015 ; Shane et al., 2012). L’implémentation de l’application « Tiwouh » se base sur la même procédure que le « PECS ». Cette procédure a été adaptée à l’outil de high-technology « Proloquo2go » par King et al., 2014. Notre méthodologie possède donc quatre étapes permettant à l’enfant d’apprendre à produire une demande du type « je veux » avec la tablette (comprendre l’échange, la spontanéité, la discrimination). Elle est basée sur le design « changing criterion » qui permet de vérifier l’acquisition de chaque phase sur la mesure finale (Hartmann & Hall, 1976). L’étude s’est déroulée sur douze semaines avec six enfants accompagnés chacun d’un parent et d’un logopède. Son objectif était de participer à la validation de l’outil « Tiwouh ». Etant donné un manque d’études concernant les partenaires de communication (Ganz et al., 2017), nous avons intégré les logopèdes (ainsi que les familles) dans notre intervention en alternant les rôles : interlocuteur et guide physique. Nous avons donc pu mesurer l’impact de l’outil sur leur sentiment de compétence et sur leur pratiques logopédiques (à l’aide de questionnaires administrés en début et fin d’intervention). Nous avons également pu varier les interlocuteurs pour travailler la généralisation en CAA (peu d’études l’ont mesuré, Logan, Iacono & Trembath, 2017). Les résultats de cette intervention nous montrent que la participation des logopèdes est globalement associée à leur sentiment de compétence et à l’impact de l’implémentation sur leur vie professionnelle. Néanmoins, toutes ces conclusions sont à relativiser du fait du petit effectif de notre étude. De plus, nous n’avons pas assez d’informations pour constater un lien significatif entre la participation du professionnel et les performances communicatives de son patient.

Communication améliorée et alternative (CAA) --- Trouble du spectre de l'autisme (TSA) --- Implémentation --- Outil numérique --- Trouble de la communication --- Trouble du langage --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique

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La reconnaissance des émotions est une compétence sociale qui fait défaut aux personnes présentant un TSA et ce déficit a un impact sur leurs interactions avec leurs pairs. Deux hypothèses permettent d’expliquer ces difficultés. D’une part, les personnes présentant un TSA auraient un déficit de cohérence centrale et n’arriveraient pas à traiter les visages comme un tout. Ils analyseraient donc les différentes caractéristiques du visage en se focalisant davantage sur la région de la bouche que sur la région des yeux. Cela a des conséquences sur la reconnaissance des émotions négatives telles que la peur notamment. D’autre part, les personnes présentant un TSA auraient des difficultés à traiter les stimuli dynamiques parce qu’ils seraient présentés trop rapidement pour eux. Deux types d’intervention découlent de ces hypothèses. Certaines interventions s’attèlent à attirer l’attention des personnes présentant un TSA sur les différentes caractéristiques du visage et notamment sur la région des yeux. D’autres interventions présentent des stimuli dynamiques à une vitesse ralentie afin d’améliorer la reconnaissance des émotions. Il ressort également qu’il serait plus intéressant d’utiliser des stimuli dynamiques lors des interventions, en raison de leur validité écologique.
Nous avons réalisé une étude de cas avec un enfant présentant un TSA scolarisé dans l’enseignement maternel ordinaire. Nous avons testé les deux types d’intervention avec lui. Afin d’évaluer les progrès de notre patient ainsi que l’impact de notre intervention sur ses habiletés sociales, nous avons construit une ligne de base « multiple ».
Les résultats que nous avons obtenus soutiennent les hypothèses selon lesquelles il est possible d’améliorer la capacité de reconnaissance des émotions d’un enfant présentant un TSA et il est possible d’ainsi avoir un impact sur ses attitudes et ses interactions sociales. Nous ne pouvons cependant pas nous prononcer quant au type d’intervention le plus efficace.
De futures études devraient continuer d’investiguer ces questions en recrutant un plus grand nombre de participants et en créant un groupe contrôle. Il serait également intéressant d’améliorer la tâche expérimentale utilisée en multipliant le nombre d’items afin de la rendre plus sensible. Enfin, il serait intéressant de poursuivre la réflexion à propos du fait que les interventions présentées ne conviennent pas à tous les enfants présentant un TSA. Des protocoles d’intervention plus flexibles pourraient permettre de rendre l’intervention plus accessible.

Reconnaissance des émotions --- Trouble du spectre de l'autisme --- Inclusion --- Intervention --- Ralentissement audio-visuel --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Multidisciplinaire, généralités & autres --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie cognitive & théorique --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique

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Le traitement des visages est un domaine largement étudié chez les personnes présentant le trouble du spectre de l’autisme (TSA) et le syndrome de Williams (SW). En effet, l’exploration visuelle faciale semble atypique dans ces populations. De même, les processus mis en place pour observer un visage ne sont pas systématiquement les mêmes. Toutefois, peu de recherches se sont intéressées à ces compétences chez les individus avec trisomie 21 (T21) et syndrome de l’X-Fragile (FXS). De ce fait, notre première question de recherche (1) s’est penchée sur le traitement des visages en comparant les personnes atteintes de TSA, SW, T21 et FXS.
Pour reconnaitre les émotions, le stimulus le plus important est le visage. Plusieurs chercheurs se sont intéressés au traitement de l’information chez les individus TSA. Ils ont observé un effet bénéfique du ralentissement audio-visuel des informations sur la reconnaissance émotionnelle et l’exploration visuelle faciale. Notre deuxième question de recherche (2) concernait donc l’impact du ralentissement audio-visuel sur ces mêmes domaines chez les personnes TSA, T21 et FXS.
Pour ce faire, deux méthodologies ont été créées. D’une part (1), nous avons évalué l’exploration visuelle faciale à travers une tâche passive accompagnée d’un oculomètre. Afin de tester les processus (holistique, local, configural) utilisés pour le traitement des visages, trois tâches ont été conçues pour chacun d’eux. D’autre part (2), nous avons mis en place une prise en charge de 15 semaines pour les participants présentant un trouble neurodéveloppemental.
Différentes limites ont pu être émises à la suite de ces deux méthodologies, notamment le nombre réduit d’items présents dans la première et la non-présence d’un groupe contrôle dans la seconde. Par la suite, il serait intéressant d’en apprendre davantage sur les conséquences possibles du port du masque sur le traitement des visages et la reconnaissance des émotions.

facial recognition --- emotion recognition --- autism spectrum disorder --- Williams syndrome --- Down syndrome --- fragile X syndrome --- traitement des visages --- reconnaissance des émotions --- trouble du spectre de l'autisme --- trisomie 21 --- syndrome de Williams --- syndrome de l'X fragile --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique