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La présente étude a été entreprise pour évaluer l’effet du taux de lipides alimentaires sur la
croissance et les performances de nage des alevins de saumon atlantique (Salmo salar). Deux
régimes isonitrogènes contenant 53,5 % de protéines brutes et des niveaux croissants de lipides
dans le régime alimentaire (10 %, 20 %) et un régime commercial ont été administrés à des
groupes de quatre réplicas de biomasse moyenne égale à 86,01 ± 0,34 g par bassin pendant 6
semaines. À l’issu de l'expérience nutritionnelle, il apparait que le taux de lipide n’a pas eu
d’effet significatif sur la croissance toutefois les poissons nourris avec le régime contenant 20
% de lipides présentaient une croissance supérieure à celle des poissons nourris avec les autres
régimes. Bien qu’aucune pathologie n’ait été détectée, la survie des poissons nourris au régime
contenant 10 % de lipide a été significativement inférieure aux autres régimes, dû à un aliment
plus sec qui a compliqué l’initiation à l’alimentation des alevins. La concentration en lipides
corporels totaux était plus faible dans les poissons de rivière comparativement à ceux élevés en
écloserie. Cette concentration a augmenté avec l’augmentation du taux de lipides alimentaire.
Et le régime à 20 % de lipides présentait les valeurs les plus élevées. Les tests de performance
de nage chez les poissons ont été évalués à partir des mesures de la force maximale développée
pour résister au courant et de la durée totale de nage des poissons. Concernant le temps total de
nage, celui des poissons de rivière était significativement inférieur à celui de la salmoniculture
mais la force de nage n’était pas différente pour ces deux catégories. En conclusion, la
diminution des taux de lipides alimentaires jusqu’à 10 % présente un d’avantage pratique en
raison d’une plus faible accumulation de graisses chez le saumon. Les conditions d’application
des tests de nage devraient être revues.

SAUMON ATLANTIQUE, REPEUPLEMENT, CROISSANCE, NAGE, TAUX DE LIPIDES --- Sciences du vivant > Sciences aquatiques & océanologie

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L’étude de l’Anguille européenne dans une diversité typologique des cours d’eau du bassin hydrographique de la Meuse belge a été effectuée dans un contexte de crise de COVID 19 qui a sérieusement perturbé la collecte des données sur le terrain. L’objectif de ce travail est de contribuer à la connaissance de la mobilité et des habitats optimaux des anguilles 3+. Ce travail s’inscrit dans la continuité des travaux débutée en 2017 par le Laboratoire de Démographie des Poissons et d’Hydroécologie de l’Université de Liège. Ainsi, 43 sites répartis en six rivières du bassin hydrographique de la Meuse (Berwinne, Gueule, Oxhe, Wayai, Hoëgne et Winamplanche) avaient été rempoissonnés en civelles par le Laboratoire le 21 Mars 2017. La méthodologie utilisée dans le cadre de ce travail a consisté à suivre les anguilles 3+ dans leurs différents habitats en utilisant la technique de télémétrie mobile RFID. Les résultats obtenues au cours de cette recherche nous a permis de mettre en évidence l’efficacité et la supériorité de la méthodologie de télémétrie mobile RFID comparativement aux deux autres méthodologies de détection qu’est la télémétrie fixe qui ne détecte que les anguilles en mouvement/migration et la méthode de marquage-recapture qui nécessite la prise en main de l’anguille. Au cours de l’étude, nous avons noté une mobilité limitée chez les anguilles 3+ issues du repeuplement. En termes de préférence d’habitat optimal, ce stade d’anguille a une préférence pour les milieux profonds comprise entre 21-70 cm et même >70 cm, avec substrats de fond de types racines et blocs et faciès d’écoulement préférentiellement de types fosse de dissipation et mouille de concavité.
Enfin, les informations provenant de ce travail pourraient servir de base pour les gestionnaires des milieux continentaux pour concevoir des plans de rempoissonnement et de sauvegarde de l’espèce dans des rivières semblable du point de vue typologique.

Anguille européenne, repeuplement, Habitat, suivi scientifique, télémétrie mobile RFID. --- Sciences du vivant > Sciences aquatiques & océanologie

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L’anguille européenne (Anguilla anguilla, L. 1758) est une espèce menacée d’extinction et est classée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) dans la liste rouge des espèces en voie de disparition depuis 2008. En Wallonie, l’état de conservation des stocks d’anguilles est très mauvais. Les peuplements locaux d’anguilles sont réduits à la présence de quelques spécimens âgés qui sont sur le point de faire leur dévalaison de reproduction en mer de Sargasse. Les stocks d’anguilles jaunes sauvages qui remontent la Meuse belge depuis la mer du Nord en passant par la Meuse néerlandaise se sont effondrés de 99% en 28 ans. Le seul espoir pour reconstituer les stocks locaux altérés et conserver l’espèce reste le recours à la pratique de repeuplement des cours d’eau avec des civelles importées. Mais à l’état actuel des connaissances, le repeuplement nécessite encore des études scientifiques pour l’optimiser. 

Cette étude s’inscrit dans le cadre des recherches cofinancées par l’Europe (le FEAMP) et la Wallonie (le SPW) menées par le Laboratoire Démographique des Poissons et d’Hydroécologie (LDPH) de l’Université de Liège qui vise à optimiser le repeuplement pour un maximum d’efficacité de recrutement des anguilles. Dans une dimension intégrant l’échelle des cours d’eau typologiquement différents et l’échelle temporaire depuis le déversement des civelles en 2017, ce travail consiste à étudier l’abondance, la croissance, la dispersion, le stade de développement et la composition de la faune aquatique sympatrique et des recrues anguilles issues du repeuplement. La pêche électrique a été le moyen d’échantillonnage utilisé pour récolter les données dans les six cours d’eau typologiquement différents sur le plan hydromorphologique, physicochimique et trophique.

Les résultats obtenus ont montré la présence de recrues anguilles dans les 6 cours d’eau étudiés, ce qui est un signal, fort c’est la capacité de jeunes stades d’anguille à coloniser les réseaux hydrographiques wallons dans sa diversité typologique. Les performances de croissance observées sont comparables à celles des anguilles des milieux eutrophes européens avec des coefficients d’allométrie de type majorant (bonnes niches écologiques) et des facteurs de condition K cohérent (individus en bon état de santé) avec le stade actuel de développement (phase de croissance) des recrues anguilles étudiées. La dispersion des recrues anguilles a lieu en amont comme en aval des points de déversement des civelles, le point « 0 », dans des rivières. Ces anguilles exploitent majoritairement les habitats les plus productifs situés près de rives parce qu’ils offrent des conditions optimales de vie d’un point de vue bioénergétique et protection contre le courant et les prédateurs. Les recrues anguilles sont capables de vivre avec plusieurs espèces de la faune aquatique (20 espèces identifiées) dont certaines espèces sont susceptibles d’exercer une prédation sur elles. 

Aux regards du réseau hydrographique wallon dense, du mauvais état de conservation de l’espèce et du succès actuel de recrutement des anguilles après le repeuplement, on peut affirmer que la pratique du repeuplement a un bel avenir pourvu qu’elle soit réalisée dans les règles de l’art.

Anguille (Anguilla anguilla), Abondance, Croissance, Stade de développement, Dispersion, Faune sympatrique, Repeuplement. --- Sciences du vivant > Sciences aquatiques & océanologie

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Depuis les années 1980, les stocks d’anguilles européennes (Anguilla anguilla L., 1758) ont fortement diminué. Aujourd’hui, cette espèce catadrome est classée en danger critique d’extinction selon l’IUCN, à cause de la pression engendrée par les nombreux facteurs d’origine anthropique. En Wallonie, les populations d’anguilles sont en déclin de 97% depuis les 20 dernières années. L’espèce fait partie des espèces protégées dans l’Union Européenne depuis 2007. De nombreux projets ont vu le jour dans le but de conserver A. anguilla dans les cours d’eau européens et d’approfondir la connaissance sur la biologie de cette espèce. 
Un des projets phares en Belgique, mené par l’Unité de Gestion des Ressources Aquatiques et Aquaculture (UR FOCUS) de l’Université de Liège a fait ses débuts en 2013 et s’est étendue en 2017 avec le déversement des civelles sur plusieurs secteurs des cours d’eau de la Meuse belge. L’objectif global de ce projet est de déterminer les caractéristiques adéquates des habitats exploités par les anguilles afin d’assurer une bonne gestion du repeuplement de l’espèce dans la Meuse. Notre étude s’est focalisée sur la densité, l’utilisation de l’habitat et le comportement des anguilles (4+), 5 ans après le déversement des civelles. 
La méthode de télémétrie mobile (RFID) consistant à détecter les anguilles précédemment marquées, a été utilisée dans 6 rivières typologiquement différentes (Berwinne, Gueule, Oxhe, Wayai, Winamplanche et Hoëgne), totalisant 13 secteurs analysés. Au total, 100 anguilles ont été détectées dans 9 secteurs parmi lesquels, deux secteurs de la Berwinne à savoir 2-Val Dieu et 10-Moulin Boukai comptent le plus d’individus détectés (n=38 et n=25 respectivement) et possèdent les zones les plus denses parmi tous les secteurs analysés (DMax= 1.4*10-2 indiv.m-2 et DMax= 1.41*10-2 indiv.m-2 respectivement). La mobilité chez les anguilles 4+ était différente entre les rivières étudiées, de même que la dispersion des individus détectés. Nous avons observé cinq profils comportementaux montrant bien la capacité des anguilles à explorer le macro-habitat, en quête de micro-habitats optimaux. Nous avons précisé les caractéristiques des micro-habitats des anguilles 4+.
Les anguilles 4+ ont montré une forte tendance à fréquenter (a) les substrats de type bloc (84%), (b) les faciès d’écoulement de type plat courant (72%) et (c) des profondeurs à des intervalles de 31-40cm (IP=5.11). Ces préférences ont varié au fil de la croissance et du stade des anguilles, ce qui soutient l’importance d’entretenir la diversité des habitats dans une rivière donnée. 
L’étude nous a permis d’élargir la connaissance sur le mode de vie d’A. anguilla à un stade avancé, ces informations seront cruciales afin d’améliorer les méthodes de repeuplement d’A. anguilla dans les cours d’eau et de proposer certaines solutions pour favoriser la conservation de l’espèce. Since the 1980s, stocks of European eels (Anguilla anguilla L., 1758) have declined sharply. Today, this catadromous species is classified as Critically Endangered according to the IUCN, due to the pressure generated by many anthropogenic factors. In Wallonia, eel populations have declined by 97% over the past 20 years. The species has been part of the protected species in the European Union since 2007. Many projects have been launched with the aim of conserving A. anguilla in European rivers and of deepening our knowledge of the biology of this species.
One of the flagship projects in Belgium, led by the Aquatic Resources and Aquaculture Management Unit (UR FOCUS) of the University of Liège began in 2013 and extended in 2017 with the dumping of glass eels on several sectors. of the rivers of the Belgian Meuse. The overall objective of this project is to determine the appropriate characteristics of habitats exploited by eels to ensure good management of the repopulation of the species in the Meuse. Our study focused on the density, habitat use and behaviour of eels (4+), 5 years after the glass eel spill.
The mobile telemetry (RFID) method consisting of detecting previously marked eels was used in 6 typically different rivers (Berwinne, Gueule, Oxhe, Wayai, Winamplanche and Hoëgne), totalling 13 sectors analysed. In total, 100 eels were detected in 9 sectors among which, two sectors of Berwinne namely 2-Val Dieu and 10-Moulin Boukai have the most individuals detected (n = 38 and n = 25 respectively) and have the densest areas among all the sectors analysed (DMax = 1.4 * 10-2 indiv.m-2 and DMax = 1.41 * 10-2 indiv.m-2 respectively). Mobility in 4+ eels was different between the rivers studied, as was the dispersal of individuals detected. Five behavioural profiles have been observed, showing the ability of eels to explore the macrohabitat, in search of optimal microhabitats. We have specified the characteristics of the micro-habitats of 4+ eels.
Eels 4+ showed a strong tendency to frequent (a) block-type substrates (84%), (b) common flat-type flow facies (72%) and (c) depths at intervals of 31-40cm (IP = 5.11). These preferences have varied over the growth and stage of the eels, which supports the importance of maintaining the diversity of habitats in any given river.
The study allowed us to broaden our knowledge of A. anguilla’s lifestyle at an advanced stage, this information will be crucial in order to improve the restocking conditions of A. Anguilla in the rivers and to propose some solutions to promote the conservation of the species.

Anguilla anguilla --- Repeuplement --- Télémétrie mobile --- Densité --- Habitat --- Profil comportemental --- Meuse --- Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie --- Sciences du vivant > Zoologie --- Sciences du vivant > Sciences aquatiques & océanologie

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Insects --- Biodiversity conservation. --- Insectes --- Biodiversité --- Evolution. --- Ecology. --- Evolution --- Ecologie --- Conservation --- Biodiversity --- Insecta --- Conservation de la nature --- Nature conservation --- Écologie des populations --- population ecology --- Entomologie --- Entomology --- Taxonomie --- taxonomy --- Insecte nuisible --- Pest insects --- société --- Society --- Repeuplement animal --- Restocking --- Hexapoda --- Pterygota --- Arthropoda --- Variation. --- Biodiversité --- Variation