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Introduction : Dans la population âgée, les chutes et la peur de tomber constituent, tous deux, des problèmes prééminents de santé publique. Effectivement, ces deux phénomènes, de nature multi-déterminée, sont fréquents chez les personnes âgées et entraînent diverses conséquences négatives (tant sur le plan physique que psychologique) ainsi que des coûts corollaires. Objectifs : Analyser les relations entre différentes variables explicatives (de nature sociodémographique, psychologique et cognitive) et les chutes, d’une part ainsi que la peur de tomber d’autre part. Design : Étude longitudinale d’une durée de 2 années auprès de 92 personnes âgées de 65 ans et plus vivant à domicile. Méthode : Un recensement rétrospectif des chutes portant sur un intervalle de 12 mois a été entrepris au commencement de l’étude (temps 0) ainsi qu’un suivi téléphonique trimestriel durant le follow-up. La peur de tomber a fait l’objet d’une évaluation aux temps 0 et 2 (fin de l’étude) par le biais de la FES-I. Les participants ont également effectué plusieurs épreuves neuropsychologiques aux temps 0 et 2 (Mémoire des chiffres, « RI-24 », Trail Making Test, test de Stroop, fluences verbales à induction phonémique et sémantique). Ils ont complété différents questionnaires d’auto-évaluation de l’humeur (GDS-15 items et STAI-Y-B) ainsi que des mesures renvoyant au concept supra-ordonnant de vieillissement subjectif (AAQ, tâche de fluence verbale – 5 mots – et âge subjectif relatif à la santé physique et mentale). Des régressions logistiques binaires univariées et multivariées ont été effectuées. Conclusions : Premièrement, les résultats de notre étude laissent entendre que les chutes et la peur de tomber constituent chacun un facteur de risque pour l’autre (relations longitudinales). Certaines de nos hypothèses ont été corroborées (cf. supra) ou partiellement corroborées (par exemple : relations entre les variables ayant trait à l’humeur et les deux phénomènes d’intérêt) tandis que d’autres pas (par exemple : effet de l’âge sur les deux phénomènes d’intérêt) mais ont fait l’objet d’une réflexion dans le cadre de ce mémoire. Les apports originaux de notre étude concernent d’une part, notre tentative de mettre en relation le concept de vieillissement subjectif avec les deux phénomènes en question et d’autre part, celle de mettre en relation le fonctionnement cognitif avec la peur de tomber. Notre réflexion relative à des résultats (qui n’ont pas, pour une majorité, permis de corroborer nos hypothèses) invite à la réalisation de futures études à leur sujet.
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