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Écrite en 1940, publiée à titre posthume en 1950, cette brève "Note sur la suppression générale des partis politiques" offre une analyse politique pénétrante de Simone Weil sur les partis politiques. Pour l'auteure de "La Condition ouvrière", les partis politiques sont d'abord des machines à fabriquer des passions collectives, ce qui ne répond pas au besoin de démocratie qui doit dépendre avant tout de la volonté humaine. Leur véritable objectif, mortifère pour le bien commun sous couvert d'une illusion démocratique, est de générer sans limite leur propre croissance en aliénant la raison de leurs membres. «La tendance des partis est totalitaire, non seulement relativement à une nation, mais relativement au globe terrestre», affirme-t-elle. Elle suggère la mise en place d'un autre système d'organisation, fondé sur des revues et des groupes d'écriture, sans candidats à présenter aux élections. Les mérites de ce point de vue radical ont été défendus entre autres par André Breton pour qui ce pamphlet relève d'une nécessaire «entreprise de désabusement collectif». Le texte est suivi d'une biographie de Simone Weil
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Longtemps laissés en franchise juridique, les partis politiques n'échappent plus aujourd'hui à l'emprise du droit et sont soumis à une régulation de plus en plus développée. Si la loi ne les a jamais totalement ignorés, en raison de la dangerosité pour l'ordre politique de ceux d'entre eux qui entendent prendre le pouvoir par la force - les factions - et du rôle des autres dans les processus démocratiques - participation aux élections et organisation de groupes parlementaires au sein des assemblées -, leur réglementation restait des plus légères. Le mouvement de codification amorcé dans l'entre-deux-guerres, alors qu'ils s'imposaient comme des acteurs incontournables des démocraties devenant peu à peu des États des partis, s'est intensifié après la seconde guerre mondiale, où, par vagues successives, les vieilles démocraties puis les nouvelles leur ont accordé un statut constitutionnel, et ont, souvent par petites touches, réglementé de plus en plus précisément leur répertoire d'actions politiques, leurs modalités d'interventions dans les institutions, leurs mécanismes de financement et, de façon plus intrusive, leur fonctionnement interne. Explorant le vaste champ de recherche ouvert par la différenciation de ce droit des partis, le présent ouvrage se propose de déchiffrer les stratégies normatives déployées par les États pour gouverner les organisations partisanes. Adoptant une approche historique et comparative, il s'attache à isoler les différents référentiels qui orientent les politiques de régulation des partis et à expliquer le caractère plurinormatif de la réglementation qui les encadre. Il analyse ainsi non seulement les principes qui régissent leur existence même, leurs activités dans l'espace public et leurs interventions dans les institutions, mais aussi les facteurs symboliques et institutionnels qui contribuent, dans toutes les démocraties, à faire de la régulation des partis un impératif catégorique
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Une personne, une voix : la démocratie repose sur une promesse d’égalité qui trop souvent vient se fracasser sur le mur de l’argent. Financement des campagnes, dons aux partis politiques, prise de contrôle des médias : depuis des décennies, le jeu démocratique est de plus en plus capturé par les intérêts privés. Se fondant sur une étude inédite des financements politiques privés et publics dans une dizaine de pays sur plus de cinquante ans, Julia Cagé passe au scalpel l’état de la démocratie, décortique les modèles nationaux, et fait le récit des tentatives – souvent infructueuses, mais toujours instructives – de régulation des relations entre argent et politique. Aux États-Unis, où toute la régulation de la démocratie a été balayée par idéologie, le personnel politique ne répond plus qu’aux préférences des plus favorisés. En France, l’État a mis en place un système de réductions fiscales permettant aux plus riches de se voir rembourser la plus grande partie de leurs dons aux partis politiques, alors que les plus pauvres, eux, paient plein pot. Ces dérives ne viennent pas d’un complot savamment orchestré mais de notre manque collectif d’implication. La question du financement de la démocratie n’a jamais véritablement été posée ; celle de la représentation des classes populaires doit l’être sur un mode plus radical. Pour sortir de l’impasse, voici des propositions qui révolutionnent la façon de penser la politique, des réformes innovantes pour une démocratie retrouvée.
Partis politiques --- Donateurs aux partis politiques --- Démocratie
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