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Le monde agricole vit un profond bouleversement en lien avec les crises environnementales et leurs conséquences présentes et à venir. En réponse à ces crises, l'une des solutions régulièrement envisagée à travers le monde consiste à ramener la production alimentaire en ville, notamment du fait de la multiplicité de formes et de services que permet l'agriculture urbaine. En parallèle de cette recrudescence, de plus en plus de personnes décident de se reconvertir au maraîchage afin d'agir à l'échelle locale. Il arrive alors que de telles réorientations professionnelles se concrétisent en ville pour diverses raisons. Ce mouvement répond à l'appellation de néo-paysannerie urbaine. Ce mémoire aborde les motivations qui poussent ces personnes à changer radicalement de mode de vie afin d'être en accord avec leurs convictions, au risque de perdre une forme de sécurité, notamment financière. Cette recherche met en évidence les raisons pour lesquelles réaliser une telle reconversion en ville — microcosme a priori opposé à la production alimentaire. Dans cette dynamique de reconversion, ce travail présente les différents aspects du design d'un projet de maraîchage. Ici, il sera développé spécifiquement sur Bruxelles. Pour des personnes non-issues du monde agricole, sans héritage de savoirs ni de savoir-faire, la formation demeure primordiale. Par ailleurs, différents outils et services sont mis à disposition par la Région bruxelloise afin de faciliter le développement de néo-paysans. Une telle installation doit être réfléchi et nécessite de se projeter dans son territoire (humain, économique) et dans son environnement (naturel), deux composantes à prendre en compte dans un projet en circuit court. La problématique de l'espace disponible se pose inévitablement, que ce soit en pleine terre, sur toiture ou ailleurs. Les outils utilisés ont également toute leur place dans la conception d'un tel projet, ainsi que le modèle cultural privilégié. Une gestion de l'eau adéquate demeure indispensable à anticiper et à concevoir en amont de l'installation. Enfin, les bénéfices associés à la collaboration et à la mise en réseau de la néo-paysannerie urbaine constituent des points d'attention particuliers. Cette recherche vise donc à avoir une vue transversale d'une telle reconversion, de l'introspection au design d'un projet maraîcher à Bruxelles.

Maraîchage --- Ville

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Dans le bassin nantais, le maraîchage est ancré historiquement depuis près de 500 ans. Le climat océanique a en effet permis depuis des centaines d’années de développer ce mode de culture. Avec le temps, le maraîchage dans cette zone s’est de plus en plus intensifié et spécialisé. Cela a conduit à une production intensive hors sol de la tomate et du concombre notamment. Dans cette étude nous nous intéressons à la production de tomate. Ce mode de production hors sol est très productif mais atteint des limites environnementales comme l'utilisation intensive d’énergie fossile et une valeur nutritionnelle du fruit qui laisse à désirer. En plus de cela, la production hors sol de tomate a une mauvaise image auprès des consommateurs. Face à cela les producteurs de tomate cherchent à innover pour répondre à cette demande. C’est dans ce contexte que notre étude s’inscrit, elle vise à évaluer la possibilité de produire autrement dans un système de production hors sol de tomate sous serre chauffée. Nous avons donc expérimenté les techniques du maraîchage sur sol vivant chez des producteurs désireux de transformer leur système. Ces techniques s’appuient notamment sur l’apport massif de matière organique. Pour mesurer le potentiel de cette innovation, nous avons comparé cette modalité expérimentale avec deux modes de production de tomate hors sol (hors sol sur substrat minéral et hors sol sur substrat organique). Pour cela différentes mesures ont été effectuées afin d’évaluer les performances agronomiques des différents modes de culture comme : la composition en éléments nutritifs de la sève des feuilles des plants de tomates, la teneur en éléments nutritifs dans les substrats de culture, la croissance moyenne des plants au fil du temps, le nombre moyen de fruits par plant, la qualité du fruit etc. Nos résultats montrent que la modalité de culture issue des techniques du maraîchage sol vivant atteint des performances équivalentes au mode de production hors sol. Nous en concluons qu’il semble possible de retourner à une culture sur sol grâce aux techniques du maraîchage sur sol vivant dans les serres chauffées des producteurs de tomates.

maraîchage --- sol vivant --- tomate --- hydroponie --- Sciences du vivant > Agriculture & agronomie

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L’agriculture urbaine et périurbaine en complément de sa contribution à la sécurité alimentaire, offre des opportunités par ses externalités positives du point de vue social, à savoir l’insertion économique de populations en difficulté. Cependant se pose le problème de l’utilisation abusive des Produits Phytopharmaceutiques. 
Notre étude a été réalisée entre avril et juin 2018, dans les sites maraîchers de Nkolodom, Ezazou village, Mokolo Elobi et Minkoameyos localisés dans 4 communes de Yaoundé. Cette étude avait pour objectif de caractériser les produits et les pratiques phytosanitaires des maraîchers de la ville de Yaoundé et ses périphéries et étudier les risques potentiels engendrés par ceux-ci sur la santé du producteur, du consommateur et sur l’environnement. 
L’étude s’est réalisée au moyen d’enquêtes auprès d’un échantillon de 60% des maraîchers de quatre sites et de 13 vendeurs de PPP des marchés Etoudi, Huitième, Mfoundi et Mokolo. Treize maraîchers ont été soumis à l’observation d’un scénario de traitement phytosanitaire et le modèle UK POEM à a été utilisé pour évaluer le niveau d’exposition des maraîchers au PPP utilisés.
Les résultats de la présente étude montrent qu’il existe une vingtaine de PPP couramment utilisés par les maraîchers. Ces produits sont en majorité des insecticides et des fongicides dont les substances actives appartiennent aux familles des dithiocarbamates et des pyréthrines.
La toxicité d’un PPP est faiblement (13%) prise en considération par les maraîchers lors du choix des PPP. 33% des maraîchers se basent sur leur expérience antérieure d’utilisation d’un PPP et pour 36% le prix est considéré comme 2ème critère de choix d’achat. Environ 80% des maraîchers utilisent un pulvérisateur à dos et la fréquence des traitements est élevée, seuls 35% respectent les doses prescrites sur les emballages. 
Les résultats révèlent que les maraîchers de Yaoundé ne perçoivent pas véritablement le risque qu’ils courent à travers l’utilisation des PPP. La majorité des PPP utilisés par les maraîchers de Yaoundé sont classés par l’OMS comme produits très toxiques. Ils mélangent généralement ces produits dans le même récipient lors du traitement. Aucun des maraîchers enquêtés ne porte tous les EPI et 5% seulement portent une combinaison pendant le traitement phytosanitaire. Les analyses faites à l’aide du modèle anglais UK POEM montrent que la contamination d’un même producteur varie selon le PPP utilisé et pour un PPP utilisé, le risque peut aussi varier d’une substance active à l’autre. 
Le risque potentiel de contamination du consommateur dans cette étude est mis en exergue par le non-respect du DAR et l’utilisation par les producteurs des PPP non homologués et des PPP destinés à des cultures pérennes telles que le cotonnier. 
Les résultats montrent qu’il existe une probabilité de risque de contamination de l’environnement par les maraîchers vu que 44% des maraîchers de Yaoundé abandonnent les emballages des PPP dans les champs et 52% ne prennnent pas en compte les paramètres météorologiques pendant le traitement.

Agriculture péri-urbaine, produits phytopharmaceutiques, risques, maraîchage, Cameroun. --- Sciences du vivant > Agriculture & agronomie

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La gestion des déchets ménagers représente depuis quelques décenies un réel défi pour les métropoles africaines, à l’instar de Yaoundé, la capitale du Cameroun à cause de la croissance démographique exponentielle que connaît la ville. Dans l’optique de trouver des stratégies écologiques et durables pour une meilleure gestion, le présent travail de recherche avait pour objectif de proposer une solution durable de valorisation des déchets organiques ménagers par un processus de vermicompostage en zone périurbaine de la ville de Yaoundé.
Cette étude a été menée de mars à juin 2019 dans le bas-fond de Nkolbisson. La démarche méthodologique a consisté à conduire une enquête auprès des producteurs maraîchers du site, de collecter les déchets dans les ménages en milieu urbain et de mettre en place un essai de vermicompostage précédé d’un précompostage de trois semaines. Ainsi, trois traitements ont été établis (T1 : 25 kg de pré-compost + 400 vers de terre, T2 : 50 kg de pré-compost + 400 vers de terre et T3 : 75 kg de pré-compost + 400 vers de terre) et répétés chacun trois fois. Les paramètres de maturation ( MOT, COT, pH, CE, Ntotal, N-NH4+ et rapport C/N) ont ensuite été suivis de manière hebdomadaire. À la fin du processus (46 jours), la qualité agronomique du vemicompost final a été déterminée par des analyses physico-chimiques et un test de phytotoxicité a été conduit en laboratoire.
Pendant le précompostage, la température maximale moyenne était de 54,3±5,4 °C. Cette température a considérablement diminué la fin du vermicompostage dans tous les trois traitements. Les valeurs obtenues sont de l’ordre de 21,6±0,3 °C (T1) ; 22,3±0,2 °C (T2) et 22,9±0,2 °C (T3). Le pH du vermicompost final est compris entre 8,53±0,35 et 8,60±0,22 et la conductivité électrique entre 916±49 et 1077±31,8 µS/cm. Les rapports C/N sont de 11,04±0,31 (T1), 11,68±0,46 (T2) et 11,96±0,53 (T3). Les valeurs moyennes des autres paramètres de maturation enregistrées à la fin du compostage sont respectivement de : 26,36±1,07 % (T1), 25,82±1,26 % (T2) et 27,19±1,15 % (T3) pour la MOT; de 13,17±0,53 % (T1), 12,91±0,63 % (T2), et 13,60±0,58 % (T3) pour le COT et enfin de 270,33±24,01 mg/kg (T1), 311,33±22,72 mg/kg (T2) et 351,7±23,44 mg/kg (T3) pour le N-NH4+. L’analyse des teneurs en éléments nutritifs dans le vermicompost obtenu a montré une augmentation significative dans tous les traitements par rapport au précompost. Ainsi, les teneurs en azote sont de 1,19±0,02 % (T1), 1,11±0,07 % (T2) et 1,13±0,04 % (T3). Celles du phosphore sont de 19,36±5,84 mg/kg (T1), 21,64±6,52 mg/kg (T2) et 11,05±2,63 mg/kg. Le potassium a enregistré des valeurs de 5979,3±81,93 mg/kg (T1), 4152±35,9 mg/kg (T2) et 5206,67±50,57 mg/kg (T3). Les valeurs de calcium et de magnésium dans les trois traitements sont respectivement de 526,67±50,33 mg/kg (T1), 730±45,83 mg/kg (T2) et 320±34,64 mg/kg (T3) ; puis 521,33±15,27 mg/kg (T1) 312±20,25 mg/kg (T2) 226,67±30,55 mg/kg (T3). Le test de phytotoxicité a montré des taux de germination supérieurs à 50 %, toutefois le vermicompost T2 (76,67±5,77 %) est celui qui a montré des taux de germination de le plus élevé dans le substrat 75% sable +25% T2 suivi du vermicompost T3 (75,00 ±14,14) dans 75% sable + 25% T3.

Vermicompostage, --- déchets organiques --- valorisation --- maraîchage --- Nkolbisson --- Sciences du vivant > Agriculture & agronomie

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Le présent travail de recherche, mené de Mai à Août 2020, avait pour objectif général d’évaluer l’impact sanitaire potentiel de la pratique du maraîchage urbain dans le bas-fond d’Ezazou village dans la ville de Yaoundé. La démarche méthodologique a consisté à l’dentification des sources de pollution de la zone d’étude, puis à la conduire d’une enquête auprès de 41 producteurs maraîchers du site et de 123 ménages du quartier Ezazou village, situé dans la zone urbaine de Yaoundé IV. Les eaux d’arrosage, de sol ont ensuite été collectées et analysées sur le plan physicochimique et microbiologique, il en est de même pour deux spécimens de cultures maraichères qui ont été récoltées et analysés dans le but de vérifier leur qualité sanitaire. Les impacts sanitaires potentiels liés aux pratiques et à la qualité sanitaire des récoltes ont enfin été déterminés grâce à la revue documentaire, notamment celle traitant des normes de qualité des produits agricole et des pratiques agricoles.
Les sources potentielles de pollution recensées dans la zone d’Ezazou village sont nombreuses et sont constituées pour la plupart des activités anthropiques, industrielles et agricoles. L’activité de maraîchage est essentiellement pratiquée dans cette zone par les femmes, avec 51,2 % qui ont obtenu leurs parcelles par le biais d’une location, la superficie moyenne exploitée étant de 1685,85 m2 (soit 1,69 ha). La totalité des maraîchers pratique une polyculture organisée en billons, avec pour principales spéculations Amaranthus viridis (Amarante ou folon), Lactuca sativas (laitue) et la Solanum nigrum (Morelle Noire ou Zom). Ces exploitants utilisent tous les eaux usées issues de ce bas fond, cet aspect est d’ailleurs la raison principale de leur présence dans ce lieu. Ces eaux d’arrosage analysées sont acides (3,6