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Doigts --- Tumeurs bénignes.

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Il a été observé qu’une certaine compréhension des quantités est déjà présente chez les nouveau-nés (Fayol & al., 2000). Tout au long du développement des compétences numériques, cette compréhension des quantités va s’affiner de plus en plus avec l’acquisition des numéros verbaux (oraux et écrits) comme symbolisation des quantités (Wynn, 1992). Lors du développement de cette compréhension des quantités, les doigts sont très régulièrement utilisés comme support par les enfants. Ceux-ci peuvent favoriser et renforcer l’acquisition de la compréhension des quantités au niveau des différentes étapes de développement. Au sein de ce développement numérique, des traitements automatiques (c’est-à-dire des traitements rapides et inconscients) de la magnitude apparaissent. Ils sont présents dès le plus jeune âge avec du matériel non symbolique (comme des collections de points ou de traits) (Rousselle & Noël, 2008) et dès l’âge scolaire avec du matériel symbolique (comme les numéros verbaux) (Duncan & McFarland, 1980 ; Girelli, Lucangeli, & Butterworth, 2000 ; Rubinsten, Henik, Berger, & Shahar-Shalev, 2002). Par contre, l’automatisation du traitement des doigts pour représenter les quantités reste un domaine encore inexploré chez les enfants. 

Ainsi, cette étude a pour but de répondre à la question suivante : « Existe-t-il un traitement automatique de la compréhension des quantités véhiculées par les doigts chez les enfants âgés entre 2,5 et 6 ans ? » 

Afin d’y répondre, nous avons utilisé une tâche informatisée évaluant le traitement automatique des configurations de doigts. Celle-ci a été soumise à 60 enfants de maternelle âgés entre deux ans et demie et six ans. Elle se compose d’une tâche numérique double (comprenant des numéros verbaux oraux (NVO) et des configurations de doigts) ainsi que d’une tâche contrôle double (comprenant des NVO et des ronds de couleurs) et d’une tâche contrôle simple (comprenant seulement des NVO). Les participants ont pour tâche de comparer les NVO entendus au standard « trois ». L’interférence de l’apparition des configurations des doigts sur le traitement des NVO est mesurée au niveau du pourcentage de réponses correctes moyen et des temps de réaction moyens. De plus, une tâche de type « donne-moi » (Wynn, 1990) au niveau verbal et digital est proposée aux participants afin d’identifier leur niveau de développement numérique. Ceci permet de préciser le profil des participants les plus sensibles à l’interférence des configurations de doigts. 

Les résultats nous montrent que des traitements automatiques des configurations de doigts pour représenter les quantités sont bien présents chez les enfants de maternelle âgés entre deux ans et demie et six ans. Ces traitements automatiques semblent plus importants chez les enfants avec un développement numérique plus faible que ce soit au niveau verbal ou digital et avec un niveau de développement verbal plus élevé que le niveau de développement digital. Enfin, avec l’avancée dans le développement numérique et l’ancrage de plus en plus important des numéros verbaux oraux, il semblerait que le traitement automatique des numéros verbaux oraux surpasse celui des configurations de doigts pour représenter les quantités. Ces données confirment notre hypothèse concernant l’existence d’un traitement automatique de la compréhension des quantités véhiculées par les doigts chez les enfants âgés entre 2,5 et 6 ans.

Automatisation doigts quantité --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Multidisciplinaire, généralités & autres

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Dans le domaine de la cognition numérique, certains auteurs préconisent l'implication des doigts lors de la transition entre les représentations numériques approximatives et exactes chez le jeune enfant (Andres et al., 2008 ; Fayol & Seron, 2005 ; Fischer & Bruggers, 2011). Des liens (neuro-anatomiques et fonctionnels) ont été établis entre les doigts et les nombres. Néanmoins, peu d'études ont examiné le lien fonctionnel au sein de l'acquisition de la signification cardinale des mots-nombres. L'étude transversale de Nicoladis, Pika et Marentette (2010) qui compare l'utilisation des doigts et du langage oral, ne permet pas d'apprécier la totalité de l'aspect développemental de cette compétence. Notre étude longitudinale explore le rôle des doigts dans le développement de la cardinalité en émettant l'hypothèse selon laquelle : « si les doigts constituent un chaînon manquant dans la construction des représentations numériques symboliques, alors à un certain moment du développement, les enfants d'âge préscolaire représenteraient plus aisément un nombre avec leurs doigts qu'avec leur langage oral ». Afin de comparer le développement des représentations numériques digitales et celui des représentations numériques verbales, un total de 48 enfants a été évalué dans les deux modalités (verbale, digitale), à quatre reprises en respectant un intervalle de quatre mois (à l'âge de 3;4 ans, 3;8 ans, 4 ans et 4;4 ans). Nous avons administré six tâches numériques suivantes : récitation, énumération, directionalité et succession (Sarnecka & Carey, 2008), donne-moi ( Wynn, 1990, 1992) et équivalence numérique. Notre première hypothèse concerne le lien fonctionnel des doigts. Nous avons réalisé différentes analyses de variances à mesures répétées sur le temps et la modalité. Les scores des enfants évoluent significativement dans le temps. La modalité verbale est plus souvent supérieure que la modalité digitale. L'évolution des scores entre les deux modalités au cours du temps s'avère souvent similaire. Nous ne pouvons pas confirmer avec certitude à l'existence d'un lien fonctionnel entre les doigts et les tâches numérique au sein du développement de la cardinalité. Notre deuxième hypothèse concerne le lien prédictif d'une modalité sur une autre. Les résultats des régressions linéaires s'avèrent concluants et confirment cette hypothèse.

Doigts --- Mathématiques -- Aspect cognitif --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie cognitive & théorique

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Objectif de l'étude: Explorer le rôle des compétences digitales sur le développement des compétences numériques verbales de base. Plus précisément, elle cherche à appréhender, dans un premier temps, le rôle des doigts dans la compréhension de la cardinalité et de ses principes précurseurs, et dans un second temps, elle cherche à vérifier le rôle prédictif des compétences digitales sur les compétences arithmétiques, et plus précisément le rôle des gnosies digitales, composante perceptive des compétences digitales « pures ».
Méthodologie: Notre étude de type longitudinal porte sur un échantillon de dix enfants âgés de six ans ayant fait l’objet d’une étude préliminaire lorsqu’ils étaient âgés de trois à quatre ans. Les tâches portent sur l’évaluation des compétences digitales « pures », les compétences numériques verbales de base, les compétences arithmétiques et les compétences numériques digitales. 
Résultats: Les résultats tendent à confirmer un rôle des doigts dans l’acquisition du principe de cardinalité. Nous avons pu observer des liens entre les compétences digitales et les compétences numériques verbales (la cardinalité) et d’autre part, la tâche évaluant la cardinalité est mieux réussie en modalité digitale. Nos autres résultats ne permettent pas de confirmer un rôle prédictif évoqué dans certaines études (Noël, 2005 : Gracia-Ballafuy & Noël, 2008). Nous n’avons également pas pu établir de liens entre la composante motrice des compétences digitales et les compétences arithmétiques. 
En résumé, d’autres études sont nécessaires pour confirmer nos résultats qui tendent à soutenir le rôle des doigts dans l’acquisition du principe de cardinalité.

doigts, cardinalité, compétences numériques, compétences digitales, compétences numériques verbales --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie cognitive & théorique

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Introduction: Le développement des compétences numériques de base est très précoce. La période critique des apprentissages numériques aurait lieu entre 2 et 6 ans (Butterworth, 2005) bien que la sensibilité au nombre soit innée (Wynn, 1992). Durant l'acquisition de ce domaine, les doigts constituent une aide importante. En effet, ils permettent dans un premier temps d'associer une configuration digitale à un nombre, ce qui aboutit à l'acquisition des différents principes de dénombrement pour finalement comprendre que la configuration digitale représente la numérosité de l'ensemble et donc comprendre la cardinalité. Dans un second temps, ils permettent d'acquérir l'arithmétique en soutenant la mémoire et en aidant à se représenter les nombres (Roesch & Moeller, 2015). Néanmoins, pour utiliser correctement ses doigts il est important de montrer de bonnes capacités de motricité fine et en particulier de dissociation et de coordination des doigts (Lauzon, 1999) ainsi qu'une bonne reconnaissance de ceux-ci (gnosies digitales) (Fayol, Barrouillet et Marinthe, 1998).
Objectif: L'objectif de cette étude est de comprendre la mesure dans laquelle les doigts influencent le développement des compétences numériques chez les enfants prématurés. En effet, de nombreux auteurs s'accordent pour dire que les enfants prématurés sont plus à risque de présenter des difficultés motrices et numériques, mais il n'y a pas ou peu d'études qui évaluent le lien entre ces deux composantes.
Méthodologie: Pour pouvoir répondre à nos questions de recherche, nous avons apparié un groupe de 28 enfants prématurés de 3 à 6 ans avec un groupe de 28 enfants tout-venant de même âge moteur sur base de tâches de motricité fine. Nous avions comme hypothèse que l'âge moteur des enfants prématurés correspondrait à celui d'enfants plus jeunes compte tenu de la littérature, que les enfants prématurés montreraient de moins bonnes compétences numériques que les enfants tout-venant et enfin, qu'il existerait des difficultés spécifiques à l’utilisation des doigts dans le contexte numérique. Résultats: Il s'est avéré que dans cet échantillon, le niveau moteur des enfants prématurés correspondait au niveau moteur d'enfants de même âge chronologique et que ceux-ci n’avaient pas de difficultés particulières à l'apprentissage du domaine numérique. Toutefois, ils auraient plus de difficultés à utiliser leurs doigts spécifiquement dans le contexte numérique, ce qui se traduit par de moins bons résultats dans les tâches numériques digitales par rapport aux autres enfants. Cela pourrait provenir de difficultés visuospatiales ou de compréhension de la numérosité dans les configurations digitales.

doigts --- domaine numérique --- dénombrement --- cardinalité --- prématurité --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique