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Purs produits de la Révolution Industrielle, les chemins de fer se développent rapidement et leur réseau s'étale trés vite sur la plupart des pays d'Europe occidentale. Pour accueillir les utilisateurs de ce nouveau moyen de transport, on met au point une nouvelle typologie d'édifices : les gares. A la fois halls d'accueil, structures surplombant les quais, espaces privilégiés de rencontres et d'échanges, forum artistique, politique et social ; les gares, illustrations des progrés technologiques, seront appelées les cathédrales de la modernité.Depuis le changement de mentalités opéré aprés la Seconde Guerre Mondiale, les gares représentent de nouveaux enjeux : ses espaces sont aujourd'hui voués à la consommation de masse, nouveau leitmotiv de notre société : les lieux propices aux rencontres sont alors remplacés par les galeries commerçantes.L'histoire de la Belgique se fait de maniére paralléle à celle des chemins de fer : au XIX° siécle, le pays jouit des avancées technologiques de l'Angleterre, et le rail joue un rôle important dans le développement économique du royaume.Durant la premiére moitié du XX° siécle, Bruxelles, soucieuse d'assainir ses quartiers populaires et de relier les gares du Nord et du Midi, sera littéralement éventrée et coupée en deux par les travaux de la jonction ferroviaire. Cet ambitieux projet débuté en 1909 ne se terminera qu'en 1952, aprés les ralentissements dus aux deux guerres mondiales, aux longs pourparlers quant à la méthode à utiliser et aux manques de moyens de l'Etat pour financer les travaux.Suite à l'expansion géographique de la capitale et au développement des technologies du T.G.V., la gare du Midi, déjà déplacée trois fois au cours de son histoire, sera transformée pour accueillir les voyageurs internationaux et les utilisateurs du réseau à grande vitesse européen, et deviendra le moteur de la revitalisation urbaine des quartiers du bas de la commune de Saint-Gilles. Pour réaliser ces travaux, deux sociétés anonymes voient le jour : la S.A. Bruxelles-Midi représentant les investisseurs publics se voit attribuer les parcelles à l'Est de la gare, et la S.A. Eurostation, filiale de la S.N.C.B., s'occupe des terrains à l'Ouest du chemin de fer.Depuis 1992, date officielle du début des travaux, de nouveaux bâtiments ont vus le jour des deux côtés du complexe immobilier. Les travaux à l'Ouest se sont achevés rapidement, alors qu'à l'Est, une forte polémique se développe lors de l'expropriation de quatre îlots d'habitations voués selon le Plan Particulier d'Aménagement du Sol à la fonction de bureaux. En effet, les comités de quartier créés se soulévent contre le manque de respect des pouvoirs publics vis-à-vis de leurs engagements d'une part, et surtout par rapport à la population locale, vivant au jour le jour, sans perspectives d'avenir, sous le coup d'une procédure d'expropriation qui dure déjà depuis quinze ans.Aux yeux de l'opinion publique, le projet d'agrandissement de la gare du Midi perd ses ambitions initiales et devient le symbole de l'exclusion sociale. Les valeurs sociales sont mises de côté et les priorités sont données à la rentabilité du projet, mettant en péril la qualité de la vie locale et contribuant donc à la " re-Vittelisation " du quartier.

Autobus --- Bruxelles

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Autobus --- Liederenbundels

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Autobus --- Jeugdpoëzie