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Comment une œuvre d’art peut-elle agir politiquement sans être une œuvre militante ? La réponse de Vinaver, dès la fin des années 1940, est singulière : l’œuvre sera politique de par sa matérialité même; les idées seront immanentes à l’écriture. Mais Vinaver ne se contente pas de formuler cette réponse, il nous laisse comprendre que la bonne question se pose plus simplement encore : « comment une œuvre peut-elle agir politiquement? » (les œuvres «militantes », en effet, n’agissent pas véritablement, ou, si elles agissent un moment, s’éteignent très rapidement). Notre travail a donc consisté à examiner cette matérialité. Le phénomène majeur en est le collage (juxtaposition et non-intentionnalité). Un «dépouillement » des archives était nécessaire. Nous partons des premiers textes narratifs de l’auteur et nous explorons toute son œuvre, jusqu’à la dernière pièce, Bettencourt Boulevard ou une histoire de France. Pourquoi Vinaver a-t-il choisi le théâtre et s’y est-il tenu ? Précisément parce que le théâtre est le genre où l’auteur risque le moins de faire entendre sa voix, ses idées. Dans ses dernières pièces, il n’invente presque plus, se contentant parfois de découper et coller ; l’auteur s’efface derrière le compositeur.
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Des Coréens au 11 septembre 2001, l'œuvre théâtrale de Michel Vinaver a depuis un demi-siècle imposé dans le paysage théâtral contemporain une présence atypique, dérangeante et indispensable. Sans moralisme ni didactisme, cet écrivain pointe dans chacune de ses pièces l'irréductible inadéquation de l'homme et du monde. Au milieu de la confusion d'événements qui nous submerge, il procède par collages, montages, tissages, superpositions, juxtapositions, tamisages. Il prélève sur des organes souffrants de la société des séries d'échantillons qui parlent d'eux-mêmes. Il s'efface derrière sa méthode expérimentale et ses résultats, comme un médecin derrière un diagnostic qui s'impose. Or, en lisant une analyse médicale, on se garde d'affirmer plus qu'on ne sait, on interprète, comme on le fait au théâtre, car souvent le pronostic vital est engagé. Née du heurt et de la friction d'éléments d'allure disparate, cette écriture théâtrale élude le pathos pour gagner le cœur de l'émotion et atteindre le centre de la pensée. Elle résout enfin la contradiction fondamentale entre unité et fragmentation en provoquant, mot qu'affectionne Vinaver, une déflagration. Le souhait de ce numéro d'Europe aura été de placer la parole même de l'écrivain au cœur du dispositif d'ensemble comme le serait une charge détonante. Ainsi disposées autour d'elle, les analyses critiques, les témoignages, l'examen des travaux de metteurs en scène, réaffirment la vocation de ce théâtre paradoxal et hétérodoxe à se détourner des chemins accoutumés, à écouter, dans une traversée d'espaces encombrés, les bruits du monde pour, avec de l'ouï-dire, faire entendre l'inouï.
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Entre 1955 et 1980, Michel Vinaver écrit et fait représenter les Coréens, les Huissiers, la Fête du Cordonnier, Iphigénie Hôtel, Par-dessus bord, la Demande d'emploi, Théâtre de Chambre, les Travaux et les jours, A la renverse. Les textes de Vinaver, assemblés dans le présent volume, couvrent ces mêmes vingt-cinq années et constituent "l'autre versant" de son oeuvre théâtrale. Ces écrits ont en commun leur caractère exploratoire, ils évoquent le geste de creuser. Des croisements se produisent : avec l'Actors Studio, la revue Théâtre populaire, Barthes, Planchon, Monnet, le Théâtre éclaté, Vitez, Lassalle, le théâtre du quotidien, ....
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