Choose an application

• Reference Manager
• EndNote
• RefWorks (Direct export to RefWorks)

Dans le bassin de la Meuse, la stabilité et la survie des populations de saumons atlantiques (Salmo salar), une espèce migratrice anadrome, sont principalement menacées par la présence de nombreux ouvrages hydro-électriques le long des cours d’eau. Même si pour la montaison, cette menace est en passe d’être résolue, la dévalaison représente toujours un gros point noir dans les programmes de réintroduction.
L’objectif principal est d’améliorer nos connaissances sur les comportements fins de recherche de voies de passage pour des smolts de saumons atlantiques en phase de dévalaison vers la mer. Nous avons sélectionné l’ouvrage hydro-électrique de Méry, un site d’étude intéressant de par sa configuration (plusieurs voies de passage, deux types de turbines, un exutoire de dévalaison, une échelle à poisson) et sa position dans l’axe migratoire (la basse Ourthe juste avant la confluence avec la Meuse). Un second objectif était de poursuivre le monitoring historique du piège de l’exutoire de dévalaison, entre mars et juin 2018, afin de préciser les facteurs environnementaux déclencheurs de la dévalaison.
Pour la partie comportementale, n=217 smolts, de la pisciculture d’Erezée, ont été répartis en 4 lots et déversés à 4 périodes différentes (9/04, 19/04, 26/04 et 17/05). Ils ont ensuite été suivis à l’aide de la télémétrie radio manuelle (n=17 smolts) et de systèmes automatisés RFID (n=200 smolts).
Les smolts ont généralement franchi le barrage de Méry par la 1ère voie de passage rencontrée. L’exutoire de dévalaison a été la voie la plus attractive au détriment de la vis d’Archimède. L’utilisation des voies de passage est influencée par le débit de l’eau avec une augmentation de l’utilisation de l’exutoire lorsque le débit diminue. Le délai de franchissement du barrage de Méry varie entre 4min à 22h46 et les smolts le franchissent généralement avant le début du crépuscule. Ils dévalent ensuite l’Ourthe en moyenne à 0,25m/s, vitesse influencée notamment par la présence de plusieurs barrages dont le délai de franchissement varie en moyenne entre 1min35 et 4h22. En ce qui concerne le monitoring saisonnier du piège de l’exutoire de dévalaison, l’année 2018 permet d’affiner nos connaissances sur les rythmes de migration.
L’ensemble des résultats obtenus contribue à une amélioration de nos connaissances sur le comportement de négociation des ouvrages hydro-électriques avec la mise en évidence sur le site de Méry, de l’importance de l’exutoire de dévalaison et la faible attractivité de la vis d’Archimède.

Smolt --- Salmo salar --- Dévalaison --- Hydro-électricité --- Barrage --- Sciences du vivant > Zoologie

Choose an application

• Reference Manager
• EndNote
• RefWorks (Direct export to RefWorks)

Jusqu'au 20e siècle, le saumon peuplait le bassin mosan. Les causes de sa disparition sont multiples. La construction des barrages en est la principale. La réapparition de quatre truites de mer dans la Berwinne a été le point de départ d'un projet visant la réintroduction du saumon dans la Meuse. Ce poisson étant une espèce anadrome, il est nécessaire de rétablir de continuum des rivières jusqu'à la mer. Pour ce faire, des aménagements permettant aux poissons de by-passer les obstacles sont élaborés. Dans un premier temps, le continuum aval-amont est rétabli au moyen de la construction de nouvelles échelles à poissons ou de la rénovation d'anciennes moins performantes. Pour que l'efficacité des échelles soit satisfaisante, elles ont dû être étudiées pour diverses espèces. Actuellement, des aménagements existent afin de rétablir le continuum amont-aval. Néanmoins, leur efficacité est trop faible. Afin de l'augmenter, il faut étudier le comportement des espèces l'empruntant. Pour commencer, c'est le comportement du saumon qui est observé, et plus particulièrement des smolts. Pour ce faire, des essais in situ sont généralement réalisés. 

Dans le cadre de ce travail, des essais sont réalisés au sein d'un laboratoire pour étudier le comportement des smolts. Un modèle expérimental à l'échelle 1:1 est conçu. Il consiste en un canal menant à un ouvrage de dévalaison qui possède deux exutoires. Ce modèle permet de tester un grand nombre de dispositions géométriques différentes. Vu que le phénomène de smoltification dure 40 degrés-jours, les individus ne sont disponibles que durant une période limitée. C'est pourquoi les essais ne se concentrent que sur l'étude d'un seul élément constitutif de l'ouvrage de dévalaison: la grille de collecte de déchets. Les paramètres étudiés sont la position de la grille dans l'ouvrage et l'écartement entre les barreaux.

Durant les essais, il est remarqué que les smolts étant passés par l'ouvrage de dévalaison sont capables de remonter dans le canal malgré les vitesses élevées imposées dans les exutoires. Dans le but de détecter le nombre de smolts qui est réellement passé par les exutoires, un code matlab est construit. Il se base essentiellement sur la corrélation croisée. Le code d'analyse optique fonctionne avec l'extrait de vidéo sur lequel il a été élaboré. Mais par manque de temps, son fonctionnement sur une vidéo de la totalité d'un essai n'est pas suffisamment précis pour donner des résultats exploitables. En effet, une zone de reflets au niveau de l'exutoire en rive droite pose problème.

Finalement, une étude statistique est menée sur base des résultats obtenus lors des essais. Elle permet d'observer l'influence des différents paramètres testés sur le comportement des smolts.

dévalaison --- smolt --- ouvrage de dévalaison --- analyse optique --- grille de collecte --- modèle expérimental --- Tracking video --- Ingénierie, informatique & technologie > Ingénierie civile