Listing 1 - 10 of 10 |
Sort by
|
Choose an application
En Belgique, en 2013, les maladies thyroïdiennes sont en neuvième place des pathologies les plus fréquentes dans la population féminine. En Wallonie, 69,1% des pathologies nodulaires de la thyroïde sont traitées par une chirurgie thyroïdienne. Avant ou après ce type d’intervention, des troubles de la déglutition apparaissent fréquemment. Avant l’intervention, ils peuvent être dus à un phénomène de compression du goitre sur les voies aériennes, digestives et/ou sur le larynx. A la suite de la chirurgie, les troubles de la déglutition peuvent survenir avec ou sans lésions des nerfs laryngés. Sans atteinte nerveuse, les adhérences postopératoires engendrent une diminution du mouvement vertical de l’os hyoïde et donc un temps de déglutition plus lent. Lorsqu’un nerf est endommagé, des fausses routes peuvent apparaître. Après une thyroïdectomie, les patients souffrent souvent d’inconforts au niveau du cou. Ces symptômes pourraient s’expliquer par le reflux pharyngo-laryngé. Cette étude a deux objectifs : déterminer quel est le taux de prévalence des personnes souffrant de troubles de la déglutition avant et après la thyroïdectomie et déterminer si les éventuels troubles de déglutition postopératoires peuvent être liés à l’intervention elle-même ou à l’intubation. Nous avons donc tenté de répondre à diverses hypothèses : -La thyroïdectomie est un facteur de risque de difficultés de déglutition postopératoires par rapport aux autres types de chirurgie. -Les troubles de la déglutition se rencontrent plus fréquemment dans la population présentant une pathologie thyroïdienne en phase préopératoire. -L’intubation peut engendrer des troubles de la déglutition par des effets directs et indirects de la sonde d’anesthésie. -Le reflux pharyngo-laryngé sera plus important à la suite de la thyroïdectomie. Les participants ont été recrutés au CHU de Liège. Ils sont âgés de 18 à 65 ans et allaient bénéficier d’une thyroïdectomie ou d’une chirurgie nécessitant une intubation. Les participants ont complété le « deglutition handicap index » et le « reflux symptom index » avant la chirurgie, 10 jours et 3 mois après l’intervention. Les analyses statistiques nous ont permis de déterminer le taux de prévalence des troubles de la déglutition et de reflux avant et après l’intervention. La seule hypothèse confirmée est celle concernant l’impact de la sonde d’anesthésie sur la déglutition. La dysphagie est plus fréquente après une chirurgie nécessitant une intubation. Nos résultats montrent donc un faible risque de développer un trouble de la déglutition ou de reflux à la suite d’une thyroïdectomie ou d’un autre type de chirurgie.
Choose an application
Il existe de nombreux questionnaires d’auto-évaluation de la déglutition. Il semblerait toutefois qu’aucun d’entre eux ne soit destiné à interroger de façon reproductible et fiable les proches de patients dysphagiques. Ce type de questionnaire pourrait cependant s’avérer très informatif. Il a en effet été établi que de nombreux patients étaient anosognosiques et de ce fait, incapables de répondre à un questionnaire d’auto-évaluation de manière fiable. Dans ce contexte et compte tenu du fait que les questionnaires constituent une part importante de l’évaluation de la dysphagie, il semblait pertinent de pouvoir faire appel à l’accompagnant du patient. C’est pourquoi, cette étude visait à créer, valider et déterminer les possibilités d’application d’un questionnaire d’évaluation de la déglutition à destination des proches des patients. Le nouvel outil d’évaluation, élaboré sur base du Deglutition Handicap Index (DHI), se nomme Deglutition Handicap Index – Accompagnant (DHI-A). Soixante-deux participants (31 patients dysphagiques, un accompagnant par patient) ont pris part à cette étude. Ceux-ci ont été recrutés dans les consultations ORL du CHU de Liège. La participation à l’étude impliquait trois tests supplémentaires par rapport à la prise en charge habituellement proposée. Ainsi, les patients étaient amenés à répondre au MMSE et au DHI et les accompagnants, au DHI-A. En plus de ces trois tests, nous déterminions pour chaque patient un score de stase, un score de fausse route et un score représentant la sévérité de la dysphagie. Pour finir, nous nous informions sur la fréquence à laquelle l’accompagnant assistait au repas du patient. Le DHI-A a montré une bonne corrélation du score total aux mesures externes de la déglutition, une bonne corrélation inter-domaines, une absence d’effet plafond, une consistance interne satisfaisante et une bonne stabilité test-retest. Toutefois, aucune corrélation n’a pu être observée entre le domaine physique du DHI-A et les résultats de l’examen ORL. En outre, nous n’avons trouvé aucun lien entre le nombre de repas partagés par semaine et la fiabilité des réponses données par les accompagnants. Pour finir, les résultats au DHI-A semblaient plus proches de la réalité que ceux obtenus au DHI. De manière générale, les conclusions de cette étude sont assez positives. Dans le futur, il pourrait être intéressant de modifier notre pratique d’évaluation de la dysphagie en y intégrant le DHI-A.
Dysphagie --- Evaluation --- Questionnaire --- Accompagnant --- Deglutition Handicap Index --- Sciences de la santé humaine > Oto-rhino-laryngologie
Choose an application
La dysphagie est une pathologie qui affecte la capacité d’une personne à avaler correctement et peut conduire à une dénutrition sévère. Sella-Weiss (2021) a prouvé l’existence d’une relation étroite entre les fonctions de déglutition et la nutrition. En effet, la probabilité d’être à risque de dénutrition est 3 fois plus élevée chez les personnes suspectées de dysphagie. La société européenne pour les troubles de déglutition (ESSD, 2013) déclare que la dysphagie oropharyngée est un facteur de risque de dénutrition et ainsi qu’un examen nutritionnel doit être régulièrement effectué. La mise en place d’un dépistage précoce de ces troubles et notamment de la dénutrition permettrait donc de prévenir de la détérioration de l’état de santé général. Le TOMASS (Test Of Mastication and Swallowing Solids), bien qu’il soit principalement utilisé pour évaluer les capacités de mastication et de déglutition, n’a pas encore été pleinement exploré comme outil de dépistage de la dénutrition. L’objectif de ce mémoire est d’explorer l’interaction entre dysphagie et dénutrition en mettant l’accent sur l’importance du dépistage précoce. Un second objectif est de valider le test TOMASS comme outil de dépistage de la dénutrition chez les patients dysphagiques. Nous incluons des patients dysphagiques ainsi que des participants sains afin d’obtenir une comparaison. Au cours de l’étude, nous récoltons : le score au DHI, le score au MNA, la force de la langue mesurée par l’IOPI, les scores au TOMASS ainsi que la présence ou non de stases et de fausses routes relevée lors de la FEES. Afin d’explorer les qualités de dépistage du test TOMASS, nous nous appuyons sur la méthode de comparaison des résultats à un test de référence déjà validé, le MNA. Les résultats ont montré, au sein de l’échantillon total, des corrélations significatives entre les fonctions de déglutition, évaluées par le TOMASS et la dénutrition, dépistée par le MNA. Les patients dénutris ont eu des scores au TOMASS significativement plus élevés par rapport aux patients en état nutritionnel normal. Chez les patients dysphagiques, seul le nombre de déglutitions relevé au TOMASS semble être corrélé au MNA. De plus, l’investigation des qualités de dépistage du test TOMASS prône en faveur d’une acceptabilité de ce dernier comme outil de dépistage valide de la dénutrition, notamment la mesure du temps total qui présente une sensibilité, une spécificité et une faisabilité du test satisfaisantes.
dysphagie --- dépistage --- dénutrition --- trouble de la déglutition --- TOMASS --- Sciences de la santé humaine > Oto-rhino-laryngologie
Choose an application
Introduction : La polypose naso-sinusienne (PNS) est une maladie inflammatoire chronique, souvent associée à l'asthme, une pathologie pulmonaire chronique qui affecte la respiration. Cette combinaison de pathologies impacte considérablement la qualité de vie des patients, qui souffrent fréquemment de symptômes handicapants. Depuis plusieurs années, les biothérapies ont émergé comme un traitement efficace pour la polypose naso-sinusienne sévère, offrant ainsi une nouvelle perspective pour les patients. L’objectif principal de cette étude était de déterminer l'impact des thérapies biologiques sur l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de polypose naso-sinusienne associée ou non à l’asthme sévère. L’objectif secondaire était de comparer les scores SNOT-22 avant et après un traitement biologique. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée au CHU de liège , incluant les patients traités avec les biothérapies pour polypose naso-sinusienne associée à l’asthme sévère entre du 10 juin 2011 au 10 août 2023. Les caractéristiques épidémiologiques de la population, l’amélioration de la qualité de vie des patients à partir du score SNOT-22, l’évolution symptomatologique de l’asthme ont été étudiées, ainsi que les symptômes cliniques et radiologiques de la PNS. Les données ont été collectées grâce aux dossiers médicaux informatisés des patients via le logiciel Omnipro et ont ensuite été analysées à l’aide du logiciel R commander et le seuil de significativité était fixé à 0,05. Résultats : Au total, 49 patients ont été inclus. 59,2% de ces patients étaient de sexe féminin(n=29), avec un âge médian des répondants estimé à 55,2 ans. Avant l’administration des biothérapies aux patients, la médiane du score SNOT-22 était de 45,5 ; pour un score minimum de 28,8 et un score maximum de 64,5. Après l’administration des biothérapies aux patients, la médiane du score SNOT-22 était de 31 ; pour un score minimum de 16,5 et un score maximum de 36,5. Une différence négative (-10) entre le score SNOT-22 post-intervention et celui pré-intervention a été observé. Conclusion : Nos résultats ont démontré qu’il existe une amélioration significative du score global de SNOT-22 après traitement biologique et une réduction des symptômes d’asthme, indiquant ainsi une meilleure qualité de vie chez les patients.
Choose an application
Le but de cette étude est d'étudier l'évolution de la pression sous glottique estimée au bilan initial et au bilan final chez 152 patients dysphoniques. Nos données de PSGE ont été récoltées dans le cadre des bilans vocaux, réalisés entre décembre 2009 et janvier 2014, par l'Unité de Phoniatrie du CHU de Liège Méthodologie Des 2314 bilans disponibles, nous en avons extrait 348 pour 174 patients. Ils ont été, par la suite, regroupés en fonction du diagnostic établie par l'oto-rhino-laryngologiste et leurs données (évaluation objective et subjective) ont étaient reprises dans un fichier excel. Les analyses approfondies ont été effectuées sur les groupes ayant un effectif supérieur à 20 patients ce qui a réduit notre échantillon à 130 patients. Hypothèses Nos hypothèses de départ étaient que la PSGE, en tant qu'indicateur du forçage vocal (Giovanni & al, 2000), serait significativement supérieure aux valeurs de référence lors du bilan initial mais moins élevée après le traitement vocal (quel qu'il soit). Nous avons postulé pour l'absence d'un effet du genre, de l'âge et de la pathologie diagnostiquée. Nous avions pour hypothèse l'existence d'une corrélation positive entre la PSGE et le niveau de pression sonore, entre la PSGE et le V.H.I mais également entre la PSGE et facteur G'. Enfin, nous avons postulé l'existence d'une corrélation négative entre la PSGE et le TMP ainsi qu'entre la PSGE et le D.S.I. Résultats et conclusions Lors du bilan initial, la PSGE des personnes dysphoniques est significativement plus élevée que celle des personnes normophoniques. Si nous observons une baisse de celle-ci lors du bilan final, nous constaterons que les valeurs restent toujours significativement supérieures aux valeurs de référence de Holmberg & al (1988) et de Zraick & al (2012) Nous obtenons un effet de la pathologie et du genre mais pas de l'âge. Nous rapportons l'existence, après traitement vocal, d'une corrélation positive entre la PSGE et le facteur G' ainsi qu'entre la PSGE et le niveau de pression sonore. Nos résultats sont plus mitigés pour ce qui est des corrélations avec le V.H.I, le D.S.I et le TMP.
Choose an application
Contexte : Les travaux portant sur le concept des troubles de la voix liés à l'exercice d'une profession (occupational voice disorders) sont en pleine expansion. L'identification du profil professionnel des patients consultant en phoniatrie a fait l'objet de plusieurs études. Cependant, à notre connaissance, aucune recherche de ce type n'a porté sur une population francophone. Objectif : Cette étude rétrospective consiste à faire un premier état des lieux en Belgique francophone, via les patients qui ont consulté pour un problème de voix dans le secteur phoniatrique du CHU de Liège. Pour les travailleurs, nous tentons d'estimer le degré d'exposition aux troubles de la voix selon la profession exercée et de cibler les métiers les plus à risque de développer une dysphonie. Méthode : Nous analysons les dossiers de 1079 patients (754 femmes et 325 hommes) qui se sont présentés pour la première fois au CHU de Liège entre 2009 et 2013 pour une pathologie vocale bénigne. Dans le but d'identifier les professions les plus à risque, nous tenons compte de la consultation initiale des 577 travailleurs ayant consulté en phoniatrie au CHU de Liège et de la représentation de leurs professions respectives parmi la population totale des travailleurs en Wallonie. Résultats : Les résultats montrent que les travailleurs ayant consulté en plus grand nombre au CHU de Liège sont les enseignants (22,4% des travailleurs consultant au CHU de Liège), suivis des employés de bureau (9,5%), des artistes (8,7%), des commerçants (7,1%), des managers (6,8%), des aides de ménage (6,4%) et des ouvriers (6,1%). En outre, nos estimations basées sur deux méthodes de calcul montrent que les travailleurs qui consultent le plus pour un problème de voix en Wallonie et qui sont donc les plus exposés au risque de présenter un trouble de la voix sont, par ordre décroissant : les artistes, suivis par les professeurs de musique, les animateurs, les entraineurs sportifs, les psychologues, les journalistes et les standardistes. En conclusion, cette étude montre que le nombre de patients par profession qui consulte le plus en phoniatrie ne représente pas nécessairement le groupe professionnel le plus à risque.
Choose an application
L’Acoustic Voice Quality Index (AVQI) est un outil d’évaluation quantitative du degré général de la dysphonie. Son calcul comprend six paramètres acoustiques collectés via le logiciel gratuit Praat. Il est réalisé sur base des enregistrements d’une voyelle tenue ainsi que d’une partie d’un texte lu à voix haute. Les qualités psychométriques de cet outil ont été confirmées dans de nombreuses publications, et ce en plusieurs langues. Cependant, sa validation en français repose sur une petite cohorte de patients non francophones de naissance. De plus, la version 03.01 de l’AVQI n’a pas encore été validée sur un échantillon en français. Par conséquent, ce travail comporte trois étapes principales. D’abord, une phase préparatoire vise à identifier l’extrait optimal d’un texte français couramment utilisé en clinique journalière. Le second objectif est d’évaluer la validité critérielle ainsi que la précision diagnostique de l’AVQI 03.01 appliqué sur l’extrait identifié dans la phase préparatoire. Enfin, nous étudions la corrélation entre les scores AVQI et le handicap perçu par le patient, évalué à l’aide du VHI. Ce travail nous permet entre autres d’inviter à la prudence dans l’utilisation de la technologie et de l’informatique pour l’évaluation vocale. À ce jour, l’évaluation à l’écoute par le thérapeute semble rester le seul outil permettant de percevoir dans sa totalité la réalité complexe et multidimensionnelle de la voix. The Acoustic Voice Quality Index (AVQI) is a tool for quantitative assessment of the overall severity of dysphonia. Its computation includes six acoustic parameters, which are all carried out by the freeware Praat. It is based on the recordings of a sustained vowel and a part of a text read aloud. The psychometric qualities of this tool have been confirmed by numerous publications in various languages. However, its validation in French relies on a small cohort of patients, who were not native French speakers. Furthermore, the version 03.01 of the AVQI has not yet been validated at all on a French sample. Hence, this work consists of three main stages. First a preparatory phase is intended to identify the optimal part of a commonly used French text to be used for the validation study. The second aim is to assess the criterion-related concurrent validity and the diagnostic accuracy of the AVQI 03.01 applied to this text extract. Eventually, we investigate the correlation between the AVQI scores and the handicap perceived by the patient, as assessed by the VHI. This work allows us to call for caution in the use of technology and computer science for vocal assessment. To date, the perceptual assessment by the clinician still seems to be the only way to catch the complex and multidimensional vocal reality in its entirety.
Acoustic Voice Quality Index --- Bilan vocal --- Voix --- Voice Handicap Index --- Dysphonie --- Analyse acoustique vocale --- Voice Assessment --- Voice --- Acoustic Voice Analysis --- Dysphonia --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique --- Sciences de la santé humaine > Oto-rhino-laryngologie
Choose an application
Contexte : À la suite d’une laryngectomie totale, le patient se découvre une nouvelle parole très différente, qu’il doit apprendre à maitriser et accepter. Si l’entourage proche est habitué à cette nouvelle façon de communiquer, s’exprimer face à des personnes inconnues peut être source de crainte et entrainer le patient vers un isolement social et un évitement des situations de communication quotidiennes. Alors que la communication parlée est fonctionnelle lors des prises en soin logopédiques, un accompagnement supplémentaire serait nécessaire pour permettre une généralisation des performances dans des situations de la vie de tous les jours. Objectif : Cette étude vise à identifier si l’utilisation de la réalité virtuelle dans le cadre de la prise en soin logopédique permet aux patients laryngectomisés de communiquer davantage au quotidien. Matériel et méthode : Onze patients laryngectomisés ont été recrutés au sein du CHU de Liège pour être exposés via la réalité virtuelle à des situations de communication écologiques. Le design de recherche est un plan d’étude croisé constitué de deux groupes et comprenant deux phases de six semaines. La première consiste en une séance hebdomadaire d’exposition « traitement », et la seconde d’exposition « placebo ». Les données évaluées ont été récoltées au début de l’étude, au changement de phase, et à la fin. Les expériences communicationnelles quotidiennes (SECEL), la qualité de vie liée à la parole (SHI et PHI), la qualité de vie générale (H&N35) et la qualité de la parole (INFVo) ont été étudiés. Résultats : Des scores significativement meilleurs après traitement, par rapport au placebo, sont retrouvés pour l’échelle SECEL (p = .029). De plus, pour le SECEL, SHI et PHI, il y a une tendance à la diminution des scores après le traitement par rapport à l’évaluation initiale, mais elle n’est pas suffisamment forte pour être significative sur le plan statistique. Il n’y a pas d’amélioration observée pour la qualité de vie générale et la qualité de la parole. Discussion : L’exposition traitement semble plus efficace que l’exposition placebo. Le petit échantillon, son hétérogénéité et la durée de l’étude sont à considérer pour expliquer les résultats. Les données obtenues sont discutées, et des pistes d’amélioration de la méthodologie et des environnements virtuels sont fournies. Conclusion : Cette étude montre qu’il est possible d’intégrer la réalité virtuelle dans le suivi logopédique des patients laryngectomisés totaux et ouvre une nouvelle perspective de prise en soin.
total laryngectomy --- virtual reality --- tracheoesophageal speech --- substitution voice --- laryngectomie totale --- réalité virtuelle --- voix trachéo-oesophagienne --- voix de substitution --- Sciences de la santé humaine > Oto-rhino-laryngologie --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique
Choose an application
Contexte : Chez les patients dysphagiques, une toux inefficace augmente le risque d’aspiration et de pneumonie. Bien que des outils tels que le débitmètre et la spirométrie existent pour évaluer la toux volontaire, ils ne sont pas toujours disponibles en milieu hospitalier. Or, à ce jour, aucun consensus n’a été établi pour évaluer perceptivement (donc sans appareillage) la toux volontaire. Objectif : L’objectif principal vise à valider le protocole d’analyse perceptive de la toux volontaire faisant l’objet de ce travail et ainsi le considérer comme un outil fiable et valide. Matériel et méthodes : Au total, 60 participants ont été recrutés au CHU de Liège. Trois groupes distincts (« dysphagie », « dysphonie », « sain ») ont été formés. Les données acoustiques et aérodynamiques de la toux volontaire ont été récoltées à l’aide du logiciel SESANE (SQ Lab®, Aix-en-Provence). Une fois les données récoltées, un jury composé d’une médecin ORL, d’une kinésithérapeute et de trois logopèdes a été amené, une première fois, à écouter et à coter, selon notre protocole d’analyse perceptive de la toux volontaire, les 60 enregistrements de toux. Deux semaines après réception des cotations, les juges ont écouté à nouveau les enregistrements et les ont cotées. Résultats : Pour le critère d’efficacité, la fidélité test-retest, calculée à l’aide du coefficient de corrélation intraclasse, varie entre bonne et modérée. L’accord entre les juges est bon au deux sessions d’évaluations. Pour le critère de voisement, l’accord entre les deux sessions d’évaluation varie de modéré à faible. En revanche, la fidélité inter-juges est modérée au test comme au retest. Concernant le critère d’intensité, la fidélité test-retest fluctue entre bonne et modérée. La fidélité inter-juges est bonne quelle que soit la session d’évaluation. L’accord entre le test et le retest pour le critère de coordination varie de bon à faible en fonction des juges. La fidélité inter-juges est faible voire modérée en fonction de l’évaluation. Concernant le critère de sécheresse, l’accord entre le test et le retest est bon ou faible. Pour deux des juges, les analyses statistiques n’ont pas permis de mettre en évidence un accord significatif entre les deux sessions d’évaluation. Il en est de même pour la fidélité inter-juges au retest. En revanche, au test, la fidélité inter-juges est faible. Enfin, nous pouvons affirmer que le critère d’efficacité est corrélé avec le débit expiratoire de pointe et le VEMS de la toux. Le critère d’intensité est corrélé avec l’intensité moyenne de la toux. Discussion et conclusion : Les critères d’efficacité et d’intensité peuvent être considérés comme fiables et valides en raison des fidélités test-retest et inter-juges satisfaisantes et de leurs corrélations avec les données acoustiques et aérodynamiques. En revanche, les résultats semblent plus mitigés pour les trois autres critères qui laissent place à plus de subjectivité de la part des juges.
Toux volontaire --- Dysphagie --- Analyse perceptive --- Efficacité de la toux volontaire --- Voisement de la toux volontaire --- Intensité de la toux volontaire --- Sécheresse de la toux volontaire --- Coordination de la toux volontaire --- Sciences de la santé humaine > Oto-rhino-laryngologie
Choose an application
Introduction : L'accident vasculaire cérébral ischémique (AIC) représente environ 80 % des cas d'accident vasculaire cérébral et les thérapies de revascularisation (thrombolyse intra veineuse et thrombectomie) se sont révélées des thérapies très prometteuses dans le traitement des AIC. Leur mise en œuvre rapide et réussie a été associée à une meilleure récupération neurologique et à une réduction de l'invalidité. L’impact des thérapies de revascularisation précoce sur les fonctions des voies aéro-digestives supérieures (voix, parole, déglutition) reste une question ouverte. Les études récentes semblent discordantes sur le sujet. Objectif principal : Il s’agit d’évaluer rétrospectivement l’effet des traitements précoces de revascularisation des AIC sur la récupération de la fonction de déglutition. Méthodologie : L’étude est une analyse rétrospective de tous les patients victimes d’un AVC ischémique aigu admis dans le service de Stroke Unit de Neurologie du CHU de Liège. La recherche de données s’est déroulée sur une période allant de novembre 2022 à juin 2023. Il a été obtenu une cohorte de 68 patients qui ont constitué la base de cette analyse. Pour la récupération de la fonction de déglutition, les analyses se sont portées sur la variation du score FOIS (Functional Oral Intake Scale), le pourcentage de récupération et le délai de retour à un score FOIS normal. Toutes ces analyses ont été comparées entre trois groupes (non traité, thrombolyse, thrombectomie seule ou la combinaison des traitements) et deux à deux. Résultats : La variation du score FOIS montre un résultat significativement supérieur pour le groupe ayant reçu une thrombectomie ou les deux traitements par rapport au groupe non traité (p = .037). Aucune différence significative n’a été trouvée pour le pourcentage de récupération (p > .05). Le délai de retour à une déglutition fonctionnelle est significativement différent entre les trois groupes (p = .031), notamment statistiquement supérieur pour le groupe ayant reçu au minimum une thrombectomie en comparaison au groupe non traité (p = .013). Conclusion : Les patients ayant reçu une thrombolyse suivie d'une thrombectomie ou une thrombectomie seule ont obtenu les meilleurs scores de récupération de déglutition, ce qui suggère que la thrombectomie seule ou la combinaison de ces traitements pourrait être particulièrement efficace. Cependant, le délai de récupération est plus long. Cela peut avoir des implications importantes pour la réhabilitation et le suivi des patients post-AIC.
Accident ischémique cérébral --- Traitements de revascularisation précoce --- Thrombolyse --- Thrombectomie --- Dysphagie --- Ischemic stroke --- Early revascularization treatments --- Thrombolysis --- Thrombectomy --- Dysphagia --- Sciences de la santé humaine > Multidisciplinaire, généralités & autres --- Sciences de la santé humaine > Oto-rhino-laryngologie --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Multidisciplinaire, généralités & autres
Listing 1 - 10 of 10 |
Sort by
|