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Road infrastructures impact wildlife species in several ways. In particular, animals could suffer from habitat loss, traffic mortality, barrier to movements and populations subdivision. Despite the importance of those issues and the large amount of available data, only few published papers investigated road-wildlife interactions in Wallonia, Belgium so far. Road-kills observations recorded between 2006 and 2016 in three different databases have therefore been analysed, focusing on the Eurasian badger (Meles meles), the European polecat (Mustela putorius) and the raccoon (Procyon lotor). Those data have been harvested voluntarily, without any sampling program. In this master thesis, an original methodology has first been designed to sort out and select relevant data. To do so, distances to roads have been used and double-counts have been removed. Then, the goal was to test whether roadkill observations could serve as an indicator of wildlife populations’ status and trends. Results showed poor to medium similarity between collision data and data that were considered as the reference. Finally, impacts of roads on these mammals have been investigated. Hotspots maps have been drawn, and it has been calculated that at least 7,42% to 13,69% of badgers’ populations are killed on roads each year. However, all those results are only partially reliable as they depend on search effort, which was unknown. For further research, it is recommended to improve data encoding and to investigate deeper the issue of sampling effort.

Road-kills --- Roads --- Badger --- Polecat --- Raccoon --- Wallonia --- voluntary data --- citizen science --- indicator --- hotspots --- Meles meles --- Mustela putorius --- Procyon lotor --- Sciences du vivant > Agriculture & agronomie

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Le raton laveur (Procyon lotor) est un mammifère mésocarnivore présent sur le territoire belge depuis les années 80 et naturalisé depuis 2005. Il est considéré comme une espèce exotique envahissante qui peut avoir un impact important sur la biodiversité. Sa densité de population s’étend rapidement et inquiète les scientifiques et les gestionnaires d’espace naturels. Ces derniers se préoccupent particulièrement des prédations que subissent les oiseaux forestiers. Plusieurs méthodes de régulation des populations de raton laveur sont déjà en place depuis plusieurs années dans certains pays comme l'Allemagne mais elles ne se montrent pas toujours efficaces. La protection des sites possédant des espèces vulnérables à la prédation du raton laveur pourrait être une meilleure alternative. Il est alors intéressant de quantifier l’impact de ce mammifère sur une espèce forestière relativement bien représentée comme la chouette hulotte (Strix aluco). Ce travail permet d’évaluer si les populations wallonnes de chouette hulotte sont significativement impactées par l’installation du raton laveur. Afin de tester cette hypothèse, une analyse de données de baguage collectées entre 1981 et 2021 par l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique a été effectuée mais elle n’a pas permis de mettre en évidence de tendance significative. Il faut noter toutefois que la fréquence d’occupation par le raton laveur des nichoirs à chouette hulotte tend à augmenter depuis 2017 pour atteindre 5% de nichoirs occupés en 2022.
Pour compléter ces observations, la présence de quatre espèces de mammifères susceptibles de grimper aux troncs et de consommer des oeufs et/ou des poussins de chouettes hulotte (chat forestier, écureuil roux, martre des pins et raton laveur) a été monitorée aux alentours de 118 nichoirs entre début février et fin juin 2022 à l’aide de pièges à poils, de pièges photographiques et d’observations directes. Les observations de comportement de ces 4 espèces ont été recensées et testées à l’aide de modèles linéaires généralisés. 32 observations de chat forestier, 104 observations d’écureuil roux, 133 observations de martre des pins 260 observations de raton laveur ont été réalisées sur toute la période de l’étude. Pour ce dernier, 3⁄4 des observations ont été réalisées durant la saison de nidification de la chouette hulotte (n = 196). Sur les 260 observations réalisées, 65 concernent des ratons laveurs grimpant le long de troncs d’arbres portant un nichoir. Ces observations se répartissent géographiquement sur 31 sites parmi les 118 sites suivis. Au vu des résultats, ce mammifère semble être attiré par le stimulus visuel que représente le nichoir ou le dispositif anti-prédation disposé en dessous. Le raton laveur n’est pas attiré par les arbres témoins dépourvus de nichoirs. 190 observations concernaient un simple passage proche du nichoir sans y prêter attention sur 38 sites différents. La majorité de ce comportement est observé entre la mi-mai et fin juin (51,78%) ce qui concorde avec l’envol de juvéniles de chouette hulotte. Ceux-ci émettent, à partir de la sortie du nid, des vocalises qui pourraient attirer le raton laveur. Les périodes horaires contenant une majorité des observations recensées sont à 20h et à 3h en fonction du comportement enregistré. Le raton laveur étant nocturne, les observations s’effectuent de nuit mais 4 observations ont été recensées en plein jour.
En conclusion, les résultats obtenus indiquent que le raton laveur, n’exerce actuellement pas d’impact majeur sur les populations de chouette hulotte en Wallonie. Il est toutefois fortement attiré par les nichoirs à chouette et pourrait exercer un impact plus important à l’avenir suite à une compétition accrue pour ceux-ci. Ces nichoirs méritent donc d’être équipés d’un dispositif anti-prédateur.

Procyon lotor --- Strix aluco --- Raton laveur --- Chouette hulotte --- Compétition --- Prédation --- Espèce exotique envahissante --- Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie