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Pouvoir (droit) --- Démocratie. --- Politique et gouvernement
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Economie politique --- Opinion publique --- Pouvoir (droit) --- Europe
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La plupart des rapports de droit privé abritent des rapports de pouvoir. Pourtant, le choix qui a été fait en 1804 de les appréhender comme des contrats a conduit à masquer le pouvoir au profit d'une fiction d'égalité qui, au fil du temps, s'est effritée. La problématique de protection des parties faibles est la conséquence la plus connue de cet effritement. Mais la reconnaissance du pouvoir dans le contrat est un phénomène beaucoup plus riche et complexe que le laisse entendre l'opposition entre une partie forte et une partie faible. Aux côtés du développement d'un ordre public de protection, de la multiplication des obligations d'information, de phénomènes généralement décrits comme des manifestations du solidarisme contractuel ou de la consécration plus tardive du contrat d'adhésion, s'affirme un phénomène discret mais tout aussi puissant. Émerge progressivement, aux côtés du droit des contrats, un régime juridique autonome visant à contrôler les décisions des acteurs privés : le droit du pouvoir. Le quasi-monopole du contrat dans la pensée juridique de droit privé explique le déficit de reconnaissance de ce régime, pourtant omniprésent dans tout un pan du droit privé (droit du travail, droit des sociétés, droit de la concurrence, etc.) et dont les outils pourraient être utiles pour mieux encadrer les nouveaux pouvoirs, notamment ceux des GAFAM sur leurs usagers ou encore les décisions algorithmiques.
Contrats --- Pouvoir (droit) --- Contracts --- Powers (Law) --- Abuse of rights --- Pouvoir (Droit) --- Abus de droit --- France
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Aujourd’hui, il n’est pas rare que les cours constitutionnelles tranchent de grands débats éthiques, qu’elles s’opposent à ce que la majorité nouvellement élue concrétise une partie de son programme électoral et qu’elles se retrouvent en première ligne pour contenir les velléités autonomistes d’entités infra-étatiques. En dehors de pareils coups d’éclat, elles exercent une influence plus routinière sur le législateur et les juges ordinaires. Toutefois, ce pouvoir n’a pas été remis aux cours constitutionnelles par le seul effet de leur création, elles ont dû l’inventer, le conquérir, l’étendre et le protéger. Le grand universitaire et juge constitutionnel Vezio Crisaffuli disait à ce sujet que lorsqu’elle est apparue sur la scène institutionnelle en 1956, la Cour italienne a été perçue comme il terzo incomodo, la cinquième roue du carrosse. Elle se trouvait en effet inconfortablement placée entre un législateur, soudain privé de sa souveraineté, et le juge ordinaire qui s’était vu refuser le droit d’exercer le contrôle de la constitutionnalité des lois. C’est dans un environnement institutionnel par conséquent plutôt hostile que la Cour italienne a dû définir son rôle, faire sa place au sein des institutions et accroître progressivement son influence sur la conduite des autres organes. Toutes les cours constitutionnelles surgissent ainsi, parmi des institutions anciennes, légitimées par la tradition et, le cas échéant, par la désignation démocratique ou l’expertise technique de leurs membres. Pour exister, il leur faut pourtant acquérir un pouvoir qu’elles ne peuvent qu’arracher à ces organes. Or, confrontées à un dé¿ similaire, les cours constitutionnelles ne l’abordent pas de la même manière. Si certaines sont déférentes avec le législateur et tyranniques avec les juges ordinaires, d’autres adoptent l’attitude contraire. Elles favorisent des voies de recours et emploient des techniques de décisions différentes. Elles motivent leurs décisions de façon singulière et, à travers les discours extra-juridiques et les attitudes de leurs membres comme la sémantisation de leurs bâtiments, elles donnent à voir une « âme institutionnelle » propre à chacune. En s’attachant aux cas particuliers du Tribunal espagnol, du Conseil français et de la Cour italienne, ces attitudes sont analysées dans cet ouvrage comme les manifestations de choix stratégiques qui sont imposés à ces organes par un ensemble de contraintes juridiques. Plus que tout autre facteur, c’est en effet la configuration institutionnelle et la répartition des ressources qui en résulte qui expliquent la façon dont ces trois cours ont procédé pour établir leur pouvoir. Il est ensuite montré que ces stratégies les ont, à leur tour, contraintes à adopter des discours de légitimation spécifiques. Selon qu’elles exercent principalement leur influence sur le législateur ou sur le juge ordinaire, les cours constitutionnelles sont amenées à assumer le caractère d’un organe plus ou moins politique.
Cours constitutionnelles. --- Pouvoir (droit). --- Espagne. --- France. --- Italie. --- Pouvoir (droit) --- Constitutional courts --- Powers (Law) --- Comparative law --- Cours constitutionnelles --- Pouvoir (Droit) --- Droit comparé --- Spain. --- Italy.
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La 4e de couverture indique : "L'imaginaire du pouvoir, sa représentation ou sa mise en scène, pour ne pas dire sa "théâtralisation", constitue un thème d'études et de recherches majeur qui rejoint la grande question de l'identitaire. Cet imaginaire a des initiateurs, dont l'identification varie selon les temps et les lieux - l'élite, les clercs, maîtres de la culture et du sacré - et des vecteurs : le droit et les traditions, la littérature officielle ou populaire, la mémoire. Cette publication met en lumière la mise en scène des stratégies de légitimation du pouvoir, initiées par les acteurs eux- mêmes ou par ceux qui, de l'extérieur, se donnent pour mission de justifier leur action. La thématique est donc très actuelle. La qualité des auteurs, ainsi que la part très importante consacrée aux expériences étrangères, donnent à cet ouvrage un caractère exceptionnel dans une thématique riche et jusqu'à aujourd'hui encore peu fouillée. La démarche comparative, ainsi que le champ chronologique très étendu des contributions, lui confèrent une place à part dans le champ de la recherche en Histoire du droit."
Pouvoir (droit) --- Histoire. --- Power (Social sciences) --- Legitimacy of governments --- History
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Excès de pouvoir (droit administratif) --- Droit et fait --- France.
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Pères. --- Fathers. --- Pouvoir (droit) --- Powers (Law) --- Famille --- Families.
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