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Nursing audit. --- Nursing Audit.

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Nursing audit --- Soins infirmiers --- Evaluation

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Une difficulté récurrente dans la prise en charge d’une personne âgée lors de son admission dans une institution de soins, est la détermination de son profil en tant que personne à soigner. A chaque nouvel entrant, le personnel de soins doit être en mesure d’appréhender les caractéristiques du patient, que les soins les plus adaptés pourront être fournis.
Le RAI, Résident Assessment Instrument, viserait à optimaliser cette prise en charge. Il s’agit d’une échelle d’évaluation de la dépendance des personnes âgées qui permettrait de signaler les points saillants du profil de chaque patient, par le biais des dénommés « tableaux d’alarmes ». Ceux-ci se présentent comme des listes structurées où les profils propres aux patients apparaissent clairement grâce à l’activation des items qui leur correspondent spécifiquement. Ces items, appelés GAD, sont au nombre de dix-huit et correspondent, en fait, à différents domaines relatifs à la santé des personnes âgées.
Né aux Etats-Unis à la fin des années 80, le RAI est déjà utilisé à grande échelle dans cette partie nord du continent américain. Par contre, ce n’est que récemment que le RAI a fait son entrée dans les institutions européennes de soins de santé, où il n’est encore qu’à ses prémisses.
En Belgique, le projet INTERFACE a voulu s’intéresser à l’organisation et au financement des soins offerts aux personnes âgées. Sollicité par le Ministre des affaires sociales et de la santé du gouvernement fédéral, ce travail de recherche a été pris en charge par un groupe intercommunautaire et pluridisciplinaire, composé de membres du corps académique et scientifique de l’UCL, de l’ULB et de l’ULG, représente par les professeurs Christian Swine, Thierry Pepersack et Michel Ylieff.
L’objectif principal que ces chercheurs se sont donnés, au travers du projet INTERFACE, consiste à développer une procédure et un instrument permettant d’établir les besoins en soins des personnes âgées.
Il s’agit précisément :
- de développer des instruments et des procédures de gestion permettant d’identifier la problématique d’une personne âgée qui nécessite des soins,
- de formuler des objectifs individuels pour les soins,
- de déterminer et de suivre les besoins en soins de proximité, en soins professionnels et, le cas échéant, en matière d’admission,
- d’estimer les coûts y afférents et de les comparer à la situation actuelle.
Les objectifs secondaires du projet INTERFACE visent, quant à eux, à :
- familiariser les intervenants au sein du secteur de soins aux personnes âgées avec les instruments et les procédures dont on peut attendre qu’ils seront généralisés à l’avenir.
- adapter nos connaissances relatives aux besoins en soins de la population concerné, à la relation entre les besoins en soins et l’offre de soins et au déroulement du processus de soins par delà les institutions, les organisations et les structures.
Suivis par un comité d’accompagnement composé d’experts, les contractants au projet INTERFACE ont été invités à élaborer une proposition de projet à long terme, lors de la réunion du comité, le 2 octobre 2003. Cette proposition s’étend sur deux phases :
1/ Une première phase d’étude (les 3 premières années)
2/Une deuxième phase orientée vers l’utilisation progressive par les prestataires de la procédure/instrument (les 3 dernières années).
A l’heure actuelle, nous nous trouvons dans la deuxième phase de l’étude et c’est ici qu’intervient le sujet de ce mémoire.
En vue de l’obtention du diplôme en sciences de la santé publique et du certificat complémentaire en gérontologie, le docteur Swine m’a proposé de participer au projet INTERFACE. Acceptant volontiers, il a fallu définir ma participation à ce projet.
Faisant l’objet de ce mémoire, celle-ci consiste à analyser les différentes données récoltées, relatives aux patients de différentes maisons de repos, à savoir, trois de la région bruxelloise et une de la région germanophone. L’instrument de récolte distingue 18 domaines d’intervention fréquemment rencontrés en gérontologie. Pour chaque domaine, un GAD donne des recommandations pour une analyse plus approfondie du problème, permettant ainsi d’individualiser le plan de soins compte tenu des ressources et d’autres données cliniques (facteurs de risque ou co-morbidité par exemple). Le recueille de ces données MDS-RAI devra nous permettre in fine d’élaborer des tableaux d’alarmes.
Notre tâche consistera à donner de manière différée, aux équipes qui ont fait l’encodage expérimental, un feed-back des problèmes relevés. Les équipes seront ainsi intéressées à recevoir les listes des problèmes relevés pour l’ensemble de leurs patients, et pour chaque patient individuellement.
Pour notre part, ce feed-back permettra de voir si les signaux d’alarmes ainsi activés correspondent ou non à la réalité vécue par le personnel des différentes institutions. Donc ce feed-back a but de nous éclairer d’un point de vue qualitatif.
A terme, cette étude devrait permettre une meilleure connaissance des problèmes des personnes malades et d’améliorer la façon d’y répondre par des plans de sons et d’aide personnalisés.
Pour ce faire, notre démarche sera, dans un premier temps, de définir les différents concepts que nous devons utiliser pour notre recherche (tels que la démarche RAI au sens large, les différents types d’échelle d’évaluation gérontologique,…° et dans un deuxième temps, de récolter les différents protocoles qui auront été remplis dans les quatre institutions. Ceux-ci auront été complétés par l’ensemble du personnel de soins.
La question qui nous servira de fil conducteur tout au long de ce mémoire, est la suivante :
L’utilisation des tableaux d’alarmes générés par le recueil de données MDS-RAI apporte-t-il une valeur ajoutés aux soignants ?

Homes for the Aged --- Nursing Audit