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Le décret n°760 du 28 juillet 2004 paraît dans un contexte bien particulier où le système de prévention des risques professionnels est remis en cause (scandale de l’amiante, modification de la jurisprudence des accidents du travail et des maladies professionnelles). Ce décret constitue le troisième et le plus important volet d’une réforme structurelle de la médecine du travail. Son aspect novateur est qu’il modifie l’organisation, la structure des services de santé au travail e le rôle du médecin du travail. Deux ans et demi après sa parution, nous avons mené une étude sur le terrain auprès des chefs d’entreprises, de médecins du travail, de directeurs de services interentreprises et de médecins inspecteurs du travail. A travers le recueil d’opinion de ces acteurs, cette étude évalue d’une façon générale comment cette réforme est vécue au jour le jour ; recherche ce qui resterait à modifier dans le système de prévention et s’intéresse plus précisément à la modification de six articles du Code du travail. Elle montre que bien qu’ayant finalement relativement peu de répercussions dans le quotidien des acteurs de la santé au travail ou au niveau des salariés des entreprises adhérentes, ce décret a une importance considérable. Au-delà des lacunes persistantes du système, le décret du 28 juillet 2004 annonce un changement de paradigme dans le domaine de la santé au travail ; annonce amplifiée par l’action gouvernementale (plan santé travail) et les rapports des chambres législatives françaises. Pour la première fois dans ce domaine, le gouvernement a demandé au début de 2007 un bilan d’évaluation de cette loi ; il devrait permettre d’en améliorer les effets dans le sens d’une meilleure prévention et de corriger ce qui s’est avéré inadapté. La redistribution des moyens, l’évolution des métiers des intervenants en santé au travail sont les premiers jalons de ce changement qui se voudrait le plus radical possible, afin d’être le plus efficace.
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Le travail précaire, et en particulier temporaire, représente en Europe une part de plus en plus importante de l’activité salariée. La confédération internationale des entreprises de travail temporaire estiment que les agences d’intérim pourraient créer 4 millions de nouveaux emploie d’ici 2010. L’évolution de la législation française concernant la médecine du travail, depuis 2004, s’oriente vers l’action en milieu de travail et la prévention collective. Or l’intérimaire bénéficie peu de cette mutation. La surveillance se limite essentiellement à la visite médicale et à une décision d’aptitude de un à trois emplois, sans réellement tenir compte des risques auxquels il peut être potentiellement soumis. L’objectif final de ce mémoire est donc de trouver et de concevoir des outils susceptibles de mieux appréhender les conditions de travail des intérimaires, de permettre une meilleure prévention des risques et d’améliorer la surveillances médicale. Nous avons tout d’abord réalisé, une comparaison de nos législations respectives, en mettant en exergue les différences notables et les spécificités nationales. Puis, afin d’illustrer la problématique, nous nous sommes servis d’indicateurs officiels, tels que les statistiques des accidents du travail, pour essayer d’évaluer l’impact socio-médical subit par cette population de travailleurs den le comparant aux salariés permanents, dans nos deux pays. Nous avons, ensuite grâce à deux enquêtes réalisées dans notre service, essayé de mettre en évidence les différents obstacles rencontrées sur le terrain. La première, transversale, s’intéressait aux modalités pratiques de la surveillance médicale particulière éventuelle de ce type de salariés et de faire le point sur les risques auxquels ils étaient soumis. La seconde est une enquête de besoin diligentée par nos soins auprès des agences de travail temporaire dont nous avons la charge. Son but était de définie les relations et les interactions qu’elles pouvaient avoir avec les entreprises utilisatrices e termes de prévention, d’objectiver les besoins de ces entreprises en matière de suivi médical et de trouver les outils pratiques pour améliorer la surveillance des travailleurs intérimaires. Il semble que les statistiques officielle, en Belgique et en France, mettent en évidence un taux de fréquence d’accidents de travail deux fois plus élevé que celui des salariés classiques. Toutefois, il faut émettre des réserves, car tous les secteurs ne sont pas touchés de façon équivalente et il faut tenir compte des sous déclarations, très fréquentes chez ce type de travailleurs. De plus, à la lecture des statistiques, on remarque, ces dernières années un diminution constante des accidents de travail dans nos deux pays avec une décroissance plus rapide en Belgique mais les taux de fréquence dans ce pays restent supérieur à ceux de la France. Les deux enquêtes mettent en évidence également une méconnaissance de la législation. Elles nous ont permis de connaître les attentes des ETT et de visualiser les postes le plus souvent occupés par les intérimaires dans notre région. A partir de ce constat, nous avons essayé de tenter d’améliorer le situation, à l’échelon locorégional en développant l’information des ETT et des EU ; en créant un lien entre les médecins ETT et EU ainsi qu’entre les différents services de santé au travail ; en mettant en commun la connaissance des postes et la surveillance des salariés ; en favorisant les actions de prévention primaires. Ces propositions sont regroupées dans deux documents distincts : Le premier est un guide à l’usage des professionnels de l’intérim. Le deuxième est un carnet de suivi médico-professionnel permettant une traçabilité dans le suivi du travailleur temporaire tout au long de ses missions.
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Lors de l’examen de reprise du travail d’un travailleur, le CP-MT se prononce sur l’aptitude de ce travailleur à son poste de travail. Il fonde se décision sur les données médicales du travailleur et sur l’analyse de risques de son poste de travail et l’accompagne des mesures de prévention et de protection. En ces d’inaptitude, il doit également s’enquérir de la situations sociale de ce travailleur et proposer des aménagements de postes ou des possibilités de nouvelles affectations. Avant de rendre sa décision définitive, il doit évaluer sur place ces possibilités d’adaptation et les négocier en entreprise avec les différents acteurs (employeur, délégation syndicale, CP).
Une analyse de dossiers de santé, exposée en deuxième partie de cet ouvrage, me t en évidence les difficultés que rencontre le CP-MT dans le cadre de la reprise de travail.
La première partie de cet ouvrage passe en revue les différentes législations que régissent l’incapacité de travail (AMI, AT, FMP, ONEM). Elle devrait permettre au CP-MT d’appréhender avec plus d’objectivité la situation sociale du travailleur, bien souvent déçu, révolté ou simplement fatigué par le parcours du combattant qu’il vient de suivre : le passage de l’assurance AT à la législation AMI et à celle de l’ONEM est un véritable labyrinthe. Cette revue des législations permet de comprendre les critères de reconnaissance, les critères d’évaluation de l’aptitude au travail et définit tout le langage médico-social indispensable au dialogue et la confiance que doit instaurer tout médecin soucieux d’aider son patient.
Elle met en lumière l’orientation fondamentalement différente des médecines sociaux et des CP-MT. L’aptitude au travail évaluée essentiellement sous l’angle économique par les médecins sociaux place le CP-MT dans une position inconfortable lorsqu’il doit évaluer cette même aptitude par rapport au poste de travail sous l’angle de la prudence et de la prévention.
La collaboration en vue de réinsertion professionnelle précoce du travailleur « blessé » pourrait se concevoir efficacement : les médecins sociaux organisant la rééducation et la formation professionnelle du travailleur, les CP-MT recherchant en entreprise les possibilités d’adaptation de poste ou les nouvelles affectations que l’état de santé du travailleur nécessite. Cette collaboration restera virtuelle tant que la formation de base des médecins et les textes légaux qui sous-tendent leur pratique resteront tournés vers une conception unilatérale des missions et le morcellement de leurs compétences.
La troisième partie de ce mémoire est consacrée aux problèmes concrets que soulève la prise du CP-MT en examen de reprise du travail. Le CP-MT propose la reprise de travail et en fixe les modalités, l’employeur accepte ou non ces propositions. La décision du CP-MT peut donc être lourde de conséquences et mener au licenciement pour cause de force majeure. Ces implications socio-financières limitent les missions du CP-MT. La conjoncture économique, la petite taille de l’entreprise sont des facteurs réduisant les chances de reprises de travail adapté ; l’employeur exigeant 100% de rentabilité du travailleur. Cet état de fait doit inciter le CP-MT à une grande vigilance d’une part face aux pressions des employeurs qui voient en lui une opportunité de se débarrasser, à on compte, des travailleurs « gênants » et d’autre part face aux pressions du travailleurs entré dans la spirale de « l’invalidité invalidante ». Objectivation et objectivité seront les garants de l’indépendance du CP-MT.
In fine, subsiste toute la question de l’équilibre entre le droit à la santé et le droit au travail. Quelle est l’importance du critère fondamental du maintien de la santé et de la prévention des maladies professionnelles par rapport aux critères socio-économiques dans la prise de décision du CP-MT en examen de reprise de travail ? La question reste posée à chaque examen
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