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Actuellement, la plupart des entreprises manifestent un fort intérêt pour le sujet de l’éthique organisationnelle. Elles sont toujours plus nombreuses à affirmer leur éthique à travers différents documents et à investir des moyens financiers et humains dans la réflexion. Différentes démarches de formalisation de l’éthique voient le jour : des chartes ou Comités Éthique fleurissent un peu partout. Par le biais de nos entretiens semi-directifs, nous avons découvert que la formalisation d’une éthique organisationnelle, que nous avons baptisée « l’éthique théorique », ne peut à elle seule prétendre englober l’ensemble du processus des choix éthiques. Par conséquent, notre intérêt s’est porté vers les pratiques concrètes des acteurs. Une véritable démarche éthique organisationnelle doit prendre en compte des situations réelles qui ne peuvent être envisagées d’avance par des règles, c’est ce que nous avons appelé « l’éthique situationnelle ». Cette démarche nous a conduite à la découverte du processus de traitement des situations éthiques de l’entreprise Cockerill Maintenance et Ingénierie, que nous interprèterons à l’aune du sensemaking de Karl E. Weick. Ainsi, l’éthique organisationnelle est une démarche collective et non pas un comportement individuel d’obéissance. La discussion éthique est davantage un processus qu’un produit. Elle doit être considérée comme une démarche qui n’a pas de terme et qui ne saurait se résumer à un document. L’éthique est plutôt un questionnement permanent.

L'éthique organisationnelle --- le sensemaking --- l'éthique en théorie --- l'éthique en situation --- le processus de traitement des situations éthiques --- Sciences économiques & de gestion > Gestion des ressources humaines