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On sélectionne alors les peptides synthétiques qui co-éluent avec des peptides naturels de même masse et on vérifie la séquence des peptides naturels par spectrométrie de masse en tandem. En utilisant cette stratégie, l’équipe du PrHG Rammensee a démontré la présence d’un peptide de MAGE-1, KVLEYVIKV, à la surface d’une cellule tumorale HLA-A2. Aucun CTL ayant une avidité suffisante pour reconnaître une cellule tumorale n’a pu être isolé par cette équipe. L’obtention d’un CTL spécifique n’a rien d’une opération évidente : la fréquence d’un CTL spécifique d’un complexe HLA-peptide donné est probablement de l’ordre de 5x10[-8] dans le sang d’un individu sain. Nous avons décidé d’utiliser des multimères HLA-peptide comme outil d’enrichissement de lymphocytes spécifiques rares.
Un peptide de MAGE-1 reconnu par des CTL sur des cellules tumorales HLA-A2
Un multimère HLA-A2 a été construit avec le peptide de MAGE-1, KVLEYVIKV pour tenter d’isoler un clone de lymphocytes T spécifiques. Dans des expériences préliminaires, un grand nombre de lymphocytes T ont été marqués avec un multimère couplé à un fluorochrome, puis avec un anticorps spécifique du fluorochrome couplé à des billes magnétiques. Après passage dans une colonne entourée d’un champ magnétique, les cellules de la fraction positive ont été triées une seconde fois en cytométrie en flux de façon à sélectionner les lymphocytes T CD8 fortement marquées avec le multimère. Des populations clonales ont été obtenues par stimulations antigénique en mircopuits. Malheureusement, de nombreux clones étaient capables de se lier au multimère, mais seule une petite fraction d’entre eux étaient stimulés par des cellules chargées en peptide ou des cellules tumorales exprimant le gène d’intérêt. Ceci est probablement du au fait que les multimères se lient également à des lymphocytes T qui ont une trop faible affinité pour effectuer leurs fonctions effectrices ou pour transduire un signal menant à une prolifération en présence de cellules présentant le peptide.
Nous avons voulu améliorer la technique dans le but d’isoler uniquement des CTL capables de reconnaître des cellules chargées en peptide et de proliférer. Ces expériences sont décrites dans le chapitre 1. Comme précédemment, un grand nombre de lymphocytes T (170 millions) ont été marqués avec le multimère A2/MAGE-1 couplé à de la phycoérythrine (PE), puis avec un anticorps anti-PE couplé à des billes magnétiques. Les cellules ont ensuite été triées par passage dans une colonne entourée d’un champ magnétique. Au lieu d’isoler directement des précurseurs spécifiques par cytométrie en flux et de les cloner, nous avons distribué les cellules de la fraction positive obtenue par tri magnétique et ainsi enrichie en cellules se liant au multimère, dans 96 micropuits contenant chacun environ 8000 cellules. Ces cellules ont été stimulées avec des cellules dendritiques chargées avec le peptide. Après deux semaines de stimulation, les microcultures ont été testées pour la présence de lymphocytes capables de se lier aux multimères. Seules les microcultures où des lymphocytes T étaient capables de proliférer en présence du peptide plus rapidement que les autres cellules, contenaient suffisamment de lymphocytes marqués par le multimère que pour pouvoir être considérées comme positive. Nous avons ainsi obtenu 11 microcultures positives sur 96. Certaines microcultures ont été clonées et 3 clones indépendants ont été obtenus. Ces clones étaient capables de se lier au tétramère, de lyser des cellules chargées avec le peptide et des cellules tumorales HLA-A2 exprimant MAGE-1. Nous avons donc démontré qu’il existe dans le répertoire des lymphocytes T dirigés contre le peptide de MAGE-1 présenté par HLA-A2 ayant une avidité suffisante que pour reconnaître des cellules tumorales. Des vaccinations thérapeutiques pourraient être menées avec ce peptide chez de nombreux patients : les molécules HLA-A2 sont exprimées par environ 45% de la population caucasienne et asiatique et le gène MAGE-1 dans environ la moitié des mélanomes et des carcinomes de l’œsophage et du poumon.
Un peptide de MAGE-4 reconnu par des CTL sur des cellules tumorales HLA-A24
Dans le cadre d’une collaboration avec un groupe japonais, nous nous sommes efforcés d’identifier des peptides présentés par les molécules HLA-A24, qui sont présentes dans 40% de la population asiatique et 20% de la population caucasienne. Ce travail est décrit dans le chapitre 2. Nous sommes partis de l’observation suivante : un peptide de MAGE-1 avait été décrit comme présenté par HLA-A24 à des CTL. En analysant les séquences des autres protéines MAGE dans la région du peptide MAGE-1.A24, nous avons repéré un peptide MAGE-4 contenant des « motifs d’ancrage » pour HLA-A24. Les antigènes de MAGE-4 sont des cibles intéressantes : MAGE-4 est exprimé dans plus de la moitié des carcinomes de l’œsophage, du poumon, de la vessie, et ceux de la sphère ORL. Le peptide a été synthétisé et s’est révélé capable de se lier à HLA-A24. Nous avons ainsi pu construire un multimère HLA-A24 contenant ce peptide et obtenir un clone CTL spécifique en utilisant le multimère comme outil d’enrichissement ainsi que l’approche décrite ci-dessus. Sur 51 microcultures, 3 contenaient des cellules capables de se lier au tétramère. Un clone qui lysait des cellules présentant le peptide de MAGE-4 a été obtenu. Le clone reconnaissait également des cellules tumorales HLA-A24 exprimant MAGE-4, démontrant par là l’avidité suffisante du CTL et le bon apprêtement du peptide par des cellules tumorales. Cependant, seules les cellules traitées avec de l’IFN-gamma étaient reconnues par le CTL. Cela pourrait être partiellement expliqué par une augmentation d’expression des molécules HLA, un phénomène bien connu en présence d’IFN-gamma. Un autre effet connu de l’IFN-gamma est l’induction de l’expression d’un complexe de protéases impliqué dans l’apprêtement des peptides antigéniques, l’immunoprotéasome. Nos résultats pourraient être interprétés de la façon suivante : les cellules tumorales exprimant des immunoprotéasomes apprêtent mieux le peptide de MAGE-4 que celles exprimant des protéasomes standards présents dans les cellules non –traités à l’IFN-gamma. Des expériences ultérieures sont envisagées pour répondre à cette question. Nous pensons en effet qu’il est important de prendre en compte dans les stratégies vaccinales le fait que des antigènes pourraient être apprêtés de manières différentes selon que l’on soit ou non dans des sites inflammatoires où l’IFN-gamma pourrait être présent Identification de gènes codant des antigènes spécifiques de tumeur
Que notre système immunitaire puisse nous débarrasser de certains cancer est un rêve dont les bases expérimentales datent des années 40. En utilisant des lymphocytes T cytolytiques (CTL) isolés d’une patiente ayant guéri d’un mélanome, le premier gène responsable de l’expression d’un antigène de tumeur humaine a été identifié en 1991. Ce gène, MAGE-1, code une protéine dont un peptide est présenté à la surface de plusieurs types de tumeurs mais pas à la surface des cellules normales. Des cellules cancéreuses présentent donc à leur surface des antigènes, absents des cellules normales, qui peuvent servir de cibles à des CTL capables d’éliminer les cellules cancéreuses. Une série de gènes MAGE ont ensuite été identifiés. Ces gènes, comme le gène MAGE-1, sont exprimés dans un grand nombre de tumeurs de types histologiques variés. Ils sont par contre silencieux dans les cellules normales, à l’exception des cellules du testicule et du placenta, que n’expriment pas de molécules HLA et ne présentent donc pas de peptides aux lymphocytes T. Les antigènes provenant des protéines MAGE paraissent avoir les qualités requises pour servir de vaccin contre les cellules cancéreuses car ils sont présents sur de nombreuses tumeurs, ce qui permettrait d’envisager des vaccins applicables à un grand nombre de patients.
Vaccinations thérapeutiques
Plusieurs essais de vaccinations avec des peptides MAGE ont été achevés. Un peptide MAGE-3 présenté par HLA-A1 a été injecté à des malades porteur de mélanomes métastatiques. Sept patients sur 25 ont montré des régressions tumorales dont trois furent complètes et deux perdurent depuis plus de 4 ans. Par la suite, des vaccins contenant d’autres peptides MAGE, de la protéine MAGE-3, un poxvirus contenant une séquence codant des peptides ont été injectés. On peut conclure de ces essais que les vaccinations sont suivies de régressions tumorales chez une minorité de patients et que, parmi les modalités de vaccination testées, aucune ne semble réellement supérieure aux autres. Assez curieusement, les injections de peptide seul, à priori peu efficace pour stimuler une réponse immunitaire, ne sont pas moins efficaces du point de vue clinique que d’autres modalités.
Proposer un vaccin à un plus grand nombre de patients en identifiant de nouveaux peptides antigéniques
Les différents gènes MAGE codent plus que probablement de nombreux peptides antigéniques présentés par diverses molécules HLA. Il est important de continuer à identifier de nouveaux antigènes de tumeurs. Cela permettra bien sûr de proposer une immunothérapie à un plus grand nombre de patients mais surtout, d’utiliser simultanément plusieurs antigènes dans un seul vaccin. L’expression de l’antigène est souvent hétérogène au sein de la tumeur ; un vaccin multi-peptides pourrait donc augmenter l’efficacité de l’immunisation en diminuant le risque de sélectionner des variants tumoraux ayant perdu l’expression du peptide cible. Pour améliorer les méthodes de vaccination, il est également important d’évaluer le nombre de lymphocytes T anti-MAGE activés par la vaccination. Dans le cas où un peptide est injecté, il est possible d’utiliser un outil spécifique et sensible : un complexe soluble HLA/peptide marqué avec fluorochrome.
Différentes stratégies d’identification de nouveaux peptides MAGE ont été mises en œuvre au laboratoire. Il est possible d’obtenir un grand nombre de cellules dendritiques à partir de monocytes sanguins. Ces cellules dendritiques, considérées comme les cellules les mieux équipées pour activer les lymphocytes T naïfs, peuvent être infectées avec des poxvirus ou des adénovirus contenant la séquence codante d’un gène MAGE et utilisées pour stimuler des lymphocytes T autologues. Les microcultures, et ensuite les clones obtenus à partir des microcultures positives, peuvent être criblées pour leur capacité à lyser spécifiquement des cellules exprimant la protéine MAGE d’intérêt. Le clone anti-MAGE est alors utilisé pour identifier le peptide antigénique reconnu et la molécule HLA qui le présente. La dernière étape est de prouver que le clone CTL a une avidité suffisante pour lyser des cellules tumorales exprimant naturellement le gène MAGE et la molécule HLA. Cette approche, basée sur l’expression d’un gène entier et l’apprêtement de la protéine par des cellules dendritiques, facilité l’identification de peptides qui sont aussi présentés efficacement par des cellules tumorales. Par contre, les peptides identifiés peuvent être présentés par des molécules HLA peu exprimées par la population.
Si l’on veut identifier des peptides antigéniques présentés par des molécules HLA fréquentes, on peut utiliser une autre approche qui consiste dans un premier temps à repérer dans la séquence de la protéine des peptides contenant des acides aminés susceptibles d’ancrer ce peptide dans la molécule HLA. En effet, chaque molécule HLA contient des « poches » spécifiques capables d’accueillir des acides aminés spécifiques. Les peptides choisis en fonction de la présence de ces motifs d’ancrage sont synthétisés et testés pour leur capacité à se lier à la molécule HLA. Les peptides capables de se lier sont alors utilisés pour activer des lymphocytes T reconnaissant spécifiquement le peptide. En utilisant cette approche, le risque est d’isoler les lymphocytes T reconnaissant des cellules chargées en peptide mais incapables de lyser des cellules tumorales exprimant le gène. En effet, il n’existe pas aujourd’hui de bon outil pour prédire les peptides que seront apprêtés efficacement par une cellule tumorale. De rares équipes de recherche ont l’expertise pour démontrer la présence d’un peptide à la surface d’une cellule tumorale. Une stratégie envisagée consiste à synthétiser des peptides candidats et à les analyser par spectrométrie de masse. Parallèlement, des peptides « naturels » sont extraits d’une cellule tumorale, fractionnés par chromatographie HPLC et analysés en spectrométrie de masse.
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HLA Antigens --- genetics
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According to the literature, hepatic fibrosis is observed in liver biopsies in about 70% of the pediatric recipients during the ten years following the liver transplantation. lt is associated with inflammation. ln parallel to the histologic changes, a high rate of anti-HLA OSA is measured in patient serum sample. Fibrosis is more severe in OSA positive groups than in OSA negative groups. Inflammation is nine times higher in OSA positive groups than OSA negative groups. Furthermore, the survival rate of the liver graft is weaker when the OSA anti-HLA is detected from class II. Among these OSA class II, the most correlated subtype with fibrosis and inflammation development would be OQ. An anti-HLA OSA threshold, measured with MFI method in the serum of pediatric patient, would predispose fibrosis development. Currently, there is no consensus in pediatry about anti-HLA OSA threshold present in pediatric serum predisposing fibrosis development. This threshold varies from 1000 to 5000 among adult studies. Through our study, we tried to identify anti-HLA antibodies subtypes included in the inflammation and fibrosis development after liver allo-transplantation in a pediatric population. We also wanted to determine an optimal clinical MFI threshold favoring fibrosis development in order to maintain healthy graft in the long term. We analyzed a retrospective cohort including 102 pediatric patients who underwent a liver transplantation between 2004 and 2012 (<18 years old at the time of the liver transplantation) and who performed a protocol biopsy during the years post transplantation (between 2012 and 2015). This study is performed in the pediatric ward of the CUSL. The biopsies performed were analyzed for fibrosis with Metavir score and LASFc. Concerning the inflammation, it was examined in the lobule and portal tract. The results show that portal, centro-lobular and total fibrosis are significantly correlated with anti-HLA OSA class Il de novo presence (OR = 6, 13, p<0, 01 for LAFScT). Furthermore, portal inflammation development is significantly correlated to OSA anti-HLA class Il presence (OR = 8, 02, p<0, 01). Concerning lobular inflammation, we have OR = 5, 73 with p<0, 03. Among all the OSA subtypes, OQ class is significantly linked to fibrosis development (PCC = 0, 50) and to portal inflammation (PCC = 0, 77). Finally, OSA anti-HLA type OQ presence is predictive for inflammation if the MFI threshold is based at 5 000. This threshold gives us a specificity evaluated at 71, 4% and a sensibility at 83,3%. These results are less straightforward when patient are analyzed individually because, even if fibrosis appears or worsen in some patients, it can improve or disappear in others. Fibrosis appearance and hepatic inflammation are linked to OSA anti-HLA class II development, especially the subclass named OQ. OSA anti-HLA OQ type presence is predictive of inflammation if the MFI threshold is based at 5 000. Selon la littérature, la fibrose hépatique est observée aux biopsies hépatiques chez environ 70% des receveurs pédiatriques dans les dix années suivant la transplantation. Elle est associée à la présence d'inflammation. Parallèlement à ces modifications histologiques, un taux élevé de OSA anti-HLA est mesuré dans le sérum de ces patients. La fibrose est plus sévère dans le groupe OSA positif que dans le groupe OSA négatif. L'inflammation portale est, quant à elle, neuf fois plus élevée dans les groupes OSA positifs que dans les OSA négatifs. De plus, le taux de survie du greffon hépatique est plus faible lorsque les anticorps DSA anti-HLA détectés sont de classe Il. Parmi ces OSA de classe Il, le sous type majoritairement corrélé au développement de fibrose et d'inflammation semblerait être DO. Un seuil de OSA anti-HLA mesuré par MFI dans le sérum des patients pédiatriques prédisposerait au développement de fibrose dans le greffon. Actuellement, aucun consensus n'existe en pédiatrie sur le seuil de OSA anti-HLA présent dans le sérum des patients prédisposant au développement de fibrose. Ce seuil varie entre 1000 et 5 000 selon les études adultes. A travers notre étude, nous cherchons à identifier les sous types d'anticorps anti-HLA impliqués dans le développement de l'inflammation et de la fibrose hépatique post allo-transplantation dans une population pédiatrique. Nous cherchons également à déterminer un seuil clinique MFI optimal favorisant le développement de la fibrose dans le but de maintenir un greffon sain au long court. Nous analysons une cohorte rétrospective incluant 102 patients pédiatriques transplantés entre 2004 et 2012 (<18 ans au moment de la transplantation hépatique) et ayant suivi un protocole de biopsie dans le décours de la greffe (entre 2012 et 2015). Cette étude est réalisée au sein du service de pédiatrie des CUSL. Les biopsies réalisées ont été évaluées pour la fibrose avec les scores Métavir et LASFc. L'inflammation a été examinée au niveau portal et lobulaire. Les résultats montrent que les fibroses portales, centro-lobulaires et totales sont significativement corrélées à la présence de OSA anti-HLA de classe Il de novo (OR = 6,13, p<0,01 pour LAFScT). De plus, le développement d'inflammation portale est significativement corrélé à la présence de OSA anti-HLA de classe Il (OR = 8,02, p<0,01). Concernant l'inflammation lobulaire on obtient OR = 5,73 avec p< 0,03. Parmi les sous types de DSA, la classe DO est significativement associée au développement de fibrose (PCC = 0,50) et d'inflammation portale (PCC = 0,77). Enfin, la présence de DSA anti-HLA de type DO est prédictive d'inflammation si le seuil MFI est placé à 5 000. Ce seuil nous donne une spécificité de 71,4% et une sensibilité de 83,3%. Ces résultats s'avèrent moins francs lors de l'analyse individuelle des patients, car si la fibrose apparaît ou s'aggrave chez certains patients, elle s'améliore voir disparaît chez d'autres. L'apparition de fibrose et d'inflammation hépatique est liée au développement de OSA anti-HLA de classe II essentiellement le sous type DO. La présence de OSA anti-HLA de type DO est prédictive d'inflammation si le seuil MFI est placé à 5000.
HLA Antigens --- Liver Cirrhosis --- Transplantation Tolerance
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Hla antigens --- Uveitis --- Genetics. --- Anterior --- Immunology.
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T-Lymphocytes, Cytotoxic --- HLA Antigens --- Epitopes --- immunology
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HLA Antigens --- Uveitis, Anterior --- genetics --- immunology
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