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Environ 216 globicéphales noirs (Globicephala melas) étaient estimés vivant dans la partie centrale du Détroit de Gibraltar entre 1999 et 2005 d’après l’analyse des données de photo-identification. Cette population est constituée d’individus associés en différents pods formant une structure sociale stable dans le temps. Durant l’hiver 2006-2007, une épizootie de Morbillivirus a décimé 22% de la population. Le but de cette étude était de déterminer l’impact de l’épizootie du Morbillivirus sur la structure sociale des globicéphales noirs du Détroit de Gibraltar entre 2007 et 2011. Entre 1999 et 2006, 183 individus ont été identifiés, répartis dans 37 pods qui comportaient entre 1 et 13 individus chacun. L’indice de différenciation sociale était de 1,272 (SE = 0,129) avant en 1999-2006 et de 3,274 (SE = 0,247) en 2007-2011. La connectivité générale au sein de la population est donc plus hétérogène à la suite de l’épizootie, on observe de très fortes associations entre certains individus, alors que d’autres sont très peu reliés. La restructuration des pods après l’épizootie a montré une variété de scénarios, avec en majorité des individus quittant leur cluster d’origine en solo ou à 3 et plus pour fusionner avec d’autres individus. L’impact est global et n’a pas entraîné uniquement la restructuration des pods touchés par l’épizootie (38%) mais la majorité des pods étudiés (86%). En effet, la disparition de 28 (15%) des 183 individus inclus dans cette étude a créé une diminution des paramètres de réseaux sociaux bien au-delà des résultats espérés par les simulations, jusqu’à l’isolation de certains pods du reste de la population. Cette étude montre que l’épizootie du Morbillivirus a impacté la structure sociale des globicéphales noirs du Détroit de Gibraltar. Les analyses menées dans les années à venir nous permettront de savoir si cette nouvelle structure sociale est stable dans le temps.
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