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LITTERATURE OCCITANE --- FEMMES --- FEMMES ECRIVAINS FRANCAISES --- 19E SIECLE --- THEMES, MOTIFS, ETC. --- 20E SIECLE --- DANS LA LITTERATURE
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"«Par amour de l’aventure, de l’ombre qui masque et de l’équivoque, j’ai préféré le mardi-gras où l’on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur ! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t’arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi ? Parce qu’il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l’ennui me terrasse dès que je m’arrête, dès que je me tais, et que la solitude m’est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus ! Il faudrait qu’un être qui ne serait pas un maître d’école m’aime et me sauve par l’amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l’argent ! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait ! Alors j’oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule ! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus ! et je ne veux plus ! Le manque d’argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l’on nage, où l’or s’attrape comme les maladies, où l’on revend, prête et trafique jusqu’à l’âme.» 28 septembre 1919"
Vie artistique --- Féminisme et lesbianisme --- Femmes écrivains françaises --- Années 1920 --- Havet, Mireille --- Journaux intimes. --- Havet, Mireille, --- Diaries.
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"«Progressivement, je le répète, comme un rouleau compresseur qui avance, ne connaît aucun obstacle et fait lentement son travail d’heure en heure, la morphine a tout détruit, tout sapé, tout anéanti, et j’ai tout perdu, mon amie, son argent, nos maisons, ma confiance, ma santé, mes années, mon talent, mon courage, ma fraîcheur, l’amour, même l’amitié, la poésie qui s’est retirée de moi comme la mer abandonne un rocher trop ingrat et qui, désormais, déchiqueté, rude, délaissé, presque effrayant dans son isolement dès lors éternel, s’élèvera seul des flots, sans oiseau et sans graine, sans terre surtout pour qu’y germent les graines apportées des oiseaux, sans rien à l’infini et dans l’Eternité que le ciel et la mer, tout deux aussi distants et aussi éloignés de lui. J’ai tout perdu, ma vie, mon instinct de vivre, ma répugnance du mal, mon goût de me soigner. La morphine, cette écharde invisible du début, est devenue le poignard, la hallebarde qui, à travers mon corps, a transpercé mon cœur et m’a tuée, m’a clouée au sol le plus bas, à la terre boueuse où l’on m’enterrera… enfin ! La morphine, et sa sœur la cocaïne, et l’héroïne son aînée, sept fois plus dangereuse et toxique qu’aucun des poisons, ont peu à peu tout remplacé et maintenant me restent seules. Comment voulez vous que, n’ayant plus rien, je n’aie pas fait le pacte du diable, de l’âme vendue, avec mes pires ennemies ? C’est pour les acheter que je donne mes derniers billets, que j’emprunte, mendie à n’importe qui. Je vendrai sans doute tout pour cette unique et dominante dépense qui me détruit, comme le vitriol dissout le squelette même de l’homme et ses bagues, car même tous les métaux sont détruits par lui et son acide inguérissable et brûlant.» Jeudi 24 mai 1928"
Femmes écrivains françaises --- Féminisme et lesbianisme --- Vie artistique --- Années 1920 --- Havet, Mireille --- Journaux intimes. --- Havet, Mireille, --- Diaries.
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"«30 ans est l’âge qui châtie, l’âge du châtiment, ou plus précisément de l’expiation des crimes et fautes diverses commises dans ces dix années d’intervalle, qui sont, de toutes manières, les plus belles indiscutablement de la vie humaine. Dix années de faveur nous sont ainsi octroyées avec une générosité magnifique d’apparence, mais une cruauté effroyable au fond, dès le début de notre vie personnelle, pour la première fois dégagée des parents et de l’enfance pour notre plus grand bonheur, croyons-nous alors, avant que nous ne connaissions rien des lois de cette vie, avant que nous ayons pu acquérir la moindre prudence et méfiance pour nous guider et nous prévenir, avant que nous soupçonnions la mort et les horreurs peut-être supérieures de l’amour, quand nous ignorions totalement ce qui nous menace. Dix années de bonheur avant toutes les années, innombrables celles-là, du Malheur. De vingt ans à trente, nous avons tout pour nous. La jeunesse qui pare et sauve tout nous sert d’excuse et d’alibi en tout, la beauté due à notre fraîcheur et notre enthousiasme perpétuel, la confiance, l’audace, le courage sans mérite réel, puisque nous ne concevons pas le danger, enfin le charme irrésistible et prépondérant de ce temps de grâce, et l’affreuse illusion que nous sommes invincibles et réussirons désormais en tout. Avec de tels atouts et de si fausses données, il est presque inévitable de ne pas courir à sa perte et de ne pas préparer (de gaieté de cœur) son châtiment pour les années futures. C’est ce que j’ai fait d’une façon éclatante. Et c’est ce drame inconscient que relatent jour après jour les notes effroyablement sincères et naïves de mes quinze cahiers de cuir. Je ne savais pas ce que j’écrivais, peut-on dire réellement, et maintenant j’ai entre les mains un document d’une valeur unique pour moi, éblouissant, d’une logique implacable, et où tous les événements s’enchaînent sans une seule contradiction. […] 30 ans ! L’âge où j’ai exactement perdu tout ce que je possédais à 20 ans. J’ai mis dix ans à me défaire de mes privilèges et de mon patrimoine, dix ans à me détruire, m’appauvrir et m’anéantir en tout et pour tout, dirait-on, pour toujours.» 29 juin 1929"
Femmes écrivains françaises --- Féminisme et lesbianisme --- Vie artistique --- Années 1920 --- Havet, Mireille --- Journaux intimes. --- Havet, Mireille, --- Diaries.
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Allart (hortense), ecrivain francais, 1801-1879 --- Ecrivains francais --- Femmes ecrivains francaises --- Biographie --- Relations avec les hommes --- 19e siecle --- Biographies
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À partir des années 1670 et durant tout le XVIIIe siècle, les mémoires écrits par des femmes connaissent, plus que ceux écrits par des hommes, une inflexion notable : après les troubles de la Fronde, alors que le rôle politique des femmes tend à diminuer, ils se recentrent sur la vie privée, mais aussi sur l'itinéraire personnel de femmes et constituent une forme originale centrée sur la définition de leur identité : on peut bel et bien parler d'une dimension autobiographique. La médiation du roman-mémoires joue un rôle important dans cette mutation aboutissant parfois à la création de textes hybrides entre fiction et diction. Empruntant à des traditions multiples, les femmes disent aussi de façon oblique leur désir d'écrire sans devenir pour autant des "femmes auteurs". Elles élaborent des représentations inédites de l'identité féminine, entre soumission et contestation des rôles féminins considérés comme traditionnels à leur époque.
Mémoires (genre littéraire) français --- Femmes écrivains françaises --- Femmes écrivains --- Histoire et critique --- Non-fiction --- French literature --- anno 1600-1699 --- anno 1700-1799 --- Histoire et critique.
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Poétesse à succès et jeune épouse d'un prêtre défroqué, Fortunée Briquet (Niort, 1782-1815) est l’auteure d’une compilation de 564 notices bio-bibliographiques de femmes francophones ayant animé le monde des lettres entre le VIe siècle et le Consulat. Ce Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises et des Étrangères naturalisées en France, connues par leurs écrits ou par la protection qu’elles ont accordée aux gens de lettres, depuis l’établissement de la Monarchie jusqu’à nos jours, paru à Paris en l’an XII (1804), reste une source essentielle d’informations pour appréhender la diversité et la richesse de la littérature féminine dès avant le XIXe siècle. C’est aussi le produit d’une utopie libératrice allant à l’encontre d’entreprises cherchant à asservir les peuples et à exclure les femmes du champ politique aux lendemains de la Révolution.
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"«Mon vice n’est donc point tant l’amour, ni la recherche du plaisir le plus bas physiquement, puisqu’au fond, je fais surtout l’amour pour gagner ma vie et obtenir de mes maîtresses les rentes nécessaires à mes appétits et à mon égoïsme, mais en tout premier lieu et avant tout, les toxiques, et en particulier la morphine, dans l’ivresse supposée de laquelle je vautre mon âme calculatrice et mon corps amoureux de léthargies artificielles qui permettent d’oublier les déconvenues de ma carrière illicite mais très répandue à Paris. […] Mes livres et mes poèmes ? Constructions d’intoxiquée au cerveau surchauffé par les stupéfiants et l’idée fixe de camoufler ma véritable identité d’une livrée et d’une auréole de poète prodige et ignorant, par excès de pureté et d’insouciance intellectuelle, des réalités matérielles de la vie. […] Enfin, suis un agent de destruction, de scandale, de pourriture contagieuse, de désordre dans les couples et familles, et sournoise instigatrice de toutes les intoxications des femmes qui m’ont approchée et furent prises à mes pièges. Enfin, ayant sans doute dépassé les limites de la tolérance humaine et de la patience de mes amis par trop exploités, en prolongeant par trop la comédie du désespoir au sujet de Reine et de son abandon, bien légitime quand on me connaît, je mérite enfin, abondamment, le malheur qui paraît depuis trois mois m’accabler, et mes successifs échecs dont je suis l’unique auteur et seule responsable, et il est temps de m’infliger une leçon et de ne plus m’aider à cacher mes vices. Il est temps de m’accuser. La punition qui n’est que justice consiste à m’abandonner définitivement, à me laisser dans mon inévitable désert et dans ma pauvreté due à ma paresse et à mon arrogance. Que je m’arrange. On est prévenu, et que prudemment les portes et les coeurs se ferment devant ma duplicité et mes demandes. Personne ne me doit rien, et en voilà assez. J’ai 28 ans.»" Nuit du 19 au 20 janvier 1927"
Authors, French --- Havet, Mireille, - 1898-1932 --- Femmes écrivains françaises --- Vie artistique --- Féminisme et lesbianisme --- Années 1920 --- Havet, Mireille --- Journaux intimes. --- Havet, Mireille, --- Diaries.
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Principalement issu de recherches récentes effectuées en Espagne, le présent volume a pour objectif de nourrir, de façon aussi originale que bien informée, le débat critique portant sur les ouvrages de femmes au XVIIIe siècle en France. Si des auteures désormais aussi connues que Françoise de Graffigny, Jeanne-Marie Leprince de Beaumont ou Olympe de Gouges trouvent naturellement leur place dans un tel ensemble, bien d’autres auteures encore sont ici traitées, qui permettent de donner au sujet un vaste empan, tant dans les œuvres traitées que dans les méthodes d’analyse utilisées. Ainsi conçu, le volume participe d’un renouvellement des approches critiques sur la littérature écrite par les femmes des Lumières et permet la mesure du foisonnement des œuvres comme de leur remarquable diversité
Literary semiotics --- anno 1700-1799 --- Femmes écrivains françaises --- Femmes et littérature --- Femmes écrivains --- Littérature française --- Femmes écrivains. --- Femmes écrivains françaises --- Femmes et littérature --- Femmes écrivains --- French literature --- Women and literature --- Women authors, French --- Women authors --- History and criticism. --- History
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De la revue Femina à la revue Tel quel, en passant par la citadelle – masculine ? – de La NRF, où se trouvent les femmes dans les revues littéraires de la première moitié du XXe siècle ? De la vitrine que constituent les sommaires aux coulisses de leur conception, les revues sont le lieu où s’exercent les rapports de force les plus imperceptibles, que seule une approche approfondie, attentive à la part souterraine de leurs activités, permet d’appréhender. Parmi ces acteurs oubliés, les femmes constituent une catégorie particulièrement peu visible, alors qu’elles ont été amenées à accomplir les activités les plus diverses : directrices de revues, critiques, traductrices, auteures et mécènes. Cet ouvrage interroge la présence, la visibilité et les diverses fonctions des femmes dans les revues littéraires, de la Belle Époque aux années 1950, en France. Ont-elles intériorisé les « règles de l’art » masculin de la littérature ? Dans quelle mesure s’affirment-elles ou reconduisent-elles un rapport de genre qui leur est a priori défavorable ?
Femmes écrivains. --- Femmes et littérature. --- La Nouvelle revue française --- Femmes écrivains --- Femmes et littérature --- La Nouvelle revue française --- Femmes dans le journalisme --- Littérature --- Presse spécialisée --- Femmes --- Dans la presse --- Travail --- Women authors, French --- Women and literature --- Periodicals Publishing --- Women in journalism --- History --- Nouvelle revue française. --- Periodicals --- Publishing --- Femmes écrivains françaises --- Actes de congrès
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