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How do you save the world from monsters if no one will admit they exist? She stumbled backwards, her eyes wide, as the figure started coming out of the canvas ... She tried to be brave. Well, she said, her hands only a little shaky, at least tell me what I should call you. ... Well, little girl, it replied, I suppose you can call me Pet. There are no more monsters anymore, or so the children in the city of Lucille are taught. With doting parents and a best friend named Redemption, Jam has grown up with this lesson all her life. But when she meets Pet, a creature made of horns and colours and claws, who emerges from one of her mother's paintings and a drop of Jam's blood, she must reconsider what she's been told. Pet has come to hunt a monster, and the shadow of something grim lurks in Redemption's house. Jam must fight not only to protect her best friend, but also to uncover the truth. In their riveting and timely young adult debut, acclaimed novelist Akwaeke Emezi asks difficult questions about what choices a young person can make when the adults around them are in denial.
Monstres. --- Anges. --- Mutisme. --- Féminisme et lesbianisme. --- Transsexualisme.
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"«Par amour de l’aventure, de l’ombre qui masque et de l’équivoque, j’ai préféré le mardi-gras où l’on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur ! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t’arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi ? Parce qu’il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l’ennui me terrasse dès que je m’arrête, dès que je me tais, et que la solitude m’est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus ! Il faudrait qu’un être qui ne serait pas un maître d’école m’aime et me sauve par l’amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l’argent ! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait ! Alors j’oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule ! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus ! et je ne veux plus ! Le manque d’argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l’on nage, où l’or s’attrape comme les maladies, où l’on revend, prête et trafique jusqu’à l’âme.» 28 septembre 1919"
Vie artistique --- Féminisme et lesbianisme --- Femmes écrivains françaises --- Années 1920 --- Havet, Mireille --- Journaux intimes. --- Havet, Mireille, --- Diaries.
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"«Progressivement, je le répète, comme un rouleau compresseur qui avance, ne connaît aucun obstacle et fait lentement son travail d’heure en heure, la morphine a tout détruit, tout sapé, tout anéanti, et j’ai tout perdu, mon amie, son argent, nos maisons, ma confiance, ma santé, mes années, mon talent, mon courage, ma fraîcheur, l’amour, même l’amitié, la poésie qui s’est retirée de moi comme la mer abandonne un rocher trop ingrat et qui, désormais, déchiqueté, rude, délaissé, presque effrayant dans son isolement dès lors éternel, s’élèvera seul des flots, sans oiseau et sans graine, sans terre surtout pour qu’y germent les graines apportées des oiseaux, sans rien à l’infini et dans l’Eternité que le ciel et la mer, tout deux aussi distants et aussi éloignés de lui. J’ai tout perdu, ma vie, mon instinct de vivre, ma répugnance du mal, mon goût de me soigner. La morphine, cette écharde invisible du début, est devenue le poignard, la hallebarde qui, à travers mon corps, a transpercé mon cœur et m’a tuée, m’a clouée au sol le plus bas, à la terre boueuse où l’on m’enterrera… enfin ! La morphine, et sa sœur la cocaïne, et l’héroïne son aînée, sept fois plus dangereuse et toxique qu’aucun des poisons, ont peu à peu tout remplacé et maintenant me restent seules. Comment voulez vous que, n’ayant plus rien, je n’aie pas fait le pacte du diable, de l’âme vendue, avec mes pires ennemies ? C’est pour les acheter que je donne mes derniers billets, que j’emprunte, mendie à n’importe qui. Je vendrai sans doute tout pour cette unique et dominante dépense qui me détruit, comme le vitriol dissout le squelette même de l’homme et ses bagues, car même tous les métaux sont détruits par lui et son acide inguérissable et brûlant.» Jeudi 24 mai 1928"
Femmes écrivains françaises --- Féminisme et lesbianisme --- Vie artistique --- Années 1920 --- Havet, Mireille --- Journaux intimes. --- Havet, Mireille, --- Diaries.
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"«30 ans est l’âge qui châtie, l’âge du châtiment, ou plus précisément de l’expiation des crimes et fautes diverses commises dans ces dix années d’intervalle, qui sont, de toutes manières, les plus belles indiscutablement de la vie humaine. Dix années de faveur nous sont ainsi octroyées avec une générosité magnifique d’apparence, mais une cruauté effroyable au fond, dès le début de notre vie personnelle, pour la première fois dégagée des parents et de l’enfance pour notre plus grand bonheur, croyons-nous alors, avant que nous ne connaissions rien des lois de cette vie, avant que nous ayons pu acquérir la moindre prudence et méfiance pour nous guider et nous prévenir, avant que nous soupçonnions la mort et les horreurs peut-être supérieures de l’amour, quand nous ignorions totalement ce qui nous menace. Dix années de bonheur avant toutes les années, innombrables celles-là, du Malheur. De vingt ans à trente, nous avons tout pour nous. La jeunesse qui pare et sauve tout nous sert d’excuse et d’alibi en tout, la beauté due à notre fraîcheur et notre enthousiasme perpétuel, la confiance, l’audace, le courage sans mérite réel, puisque nous ne concevons pas le danger, enfin le charme irrésistible et prépondérant de ce temps de grâce, et l’affreuse illusion que nous sommes invincibles et réussirons désormais en tout. Avec de tels atouts et de si fausses données, il est presque inévitable de ne pas courir à sa perte et de ne pas préparer (de gaieté de cœur) son châtiment pour les années futures. C’est ce que j’ai fait d’une façon éclatante. Et c’est ce drame inconscient que relatent jour après jour les notes effroyablement sincères et naïves de mes quinze cahiers de cuir. Je ne savais pas ce que j’écrivais, peut-on dire réellement, et maintenant j’ai entre les mains un document d’une valeur unique pour moi, éblouissant, d’une logique implacable, et où tous les événements s’enchaînent sans une seule contradiction. […] 30 ans ! L’âge où j’ai exactement perdu tout ce que je possédais à 20 ans. J’ai mis dix ans à me défaire de mes privilèges et de mon patrimoine, dix ans à me détruire, m’appauvrir et m’anéantir en tout et pour tout, dirait-on, pour toujours.» 29 juin 1929"
Femmes écrivains françaises --- Féminisme et lesbianisme --- Vie artistique --- Années 1920 --- Havet, Mireille --- Journaux intimes. --- Havet, Mireille, --- Diaries.
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"«Mon vice n’est donc point tant l’amour, ni la recherche du plaisir le plus bas physiquement, puisqu’au fond, je fais surtout l’amour pour gagner ma vie et obtenir de mes maîtresses les rentes nécessaires à mes appétits et à mon égoïsme, mais en tout premier lieu et avant tout, les toxiques, et en particulier la morphine, dans l’ivresse supposée de laquelle je vautre mon âme calculatrice et mon corps amoureux de léthargies artificielles qui permettent d’oublier les déconvenues de ma carrière illicite mais très répandue à Paris. […] Mes livres et mes poèmes ? Constructions d’intoxiquée au cerveau surchauffé par les stupéfiants et l’idée fixe de camoufler ma véritable identité d’une livrée et d’une auréole de poète prodige et ignorant, par excès de pureté et d’insouciance intellectuelle, des réalités matérielles de la vie. […] Enfin, suis un agent de destruction, de scandale, de pourriture contagieuse, de désordre dans les couples et familles, et sournoise instigatrice de toutes les intoxications des femmes qui m’ont approchée et furent prises à mes pièges. Enfin, ayant sans doute dépassé les limites de la tolérance humaine et de la patience de mes amis par trop exploités, en prolongeant par trop la comédie du désespoir au sujet de Reine et de son abandon, bien légitime quand on me connaît, je mérite enfin, abondamment, le malheur qui paraît depuis trois mois m’accabler, et mes successifs échecs dont je suis l’unique auteur et seule responsable, et il est temps de m’infliger une leçon et de ne plus m’aider à cacher mes vices. Il est temps de m’accuser. La punition qui n’est que justice consiste à m’abandonner définitivement, à me laisser dans mon inévitable désert et dans ma pauvreté due à ma paresse et à mon arrogance. Que je m’arrange. On est prévenu, et que prudemment les portes et les coeurs se ferment devant ma duplicité et mes demandes. Personne ne me doit rien, et en voilà assez. J’ai 28 ans.»" Nuit du 19 au 20 janvier 1927"
Authors, French --- Havet, Mireille, - 1898-1932 --- Femmes écrivains françaises --- Vie artistique --- Féminisme et lesbianisme --- Années 1920 --- Havet, Mireille --- Journaux intimes. --- Havet, Mireille, --- Diaries.
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Bienvenue en Oregon, à la découverte de la communauté des Women’s Lands née ici dans les années 70 et qui pendant quarante ans n’a cessé de se développer, de prospérer. Pour s’affranchir de la domination masculine, les femmes dont la geste est ici retracée ont franchi le pas, pris la tangente et construit ensemble autre chose : tout un monde, toute une vie à elles. Elles ont tenté l’aventure dans l’Ouest des États-Unis, sur des terres reculées où une poignée d’entre elles résident toujours. Elles ont défriché, semé et planté, bâti leurs maisons et leurs abris avec la volonté d’inventer un nouvel art de vivre entre femmes. En quelques années, une vingtaine de terres séparatistes ont ainsi été créées dans la région. Leur multiplication alimentait une vie sociale intense fondée sur la solidarité entre résidentes et visiteuses de passage, sur le respect de la nature, le partage des savoirs, la recherche d’une spiritualité ancrée dans l’immanence, la Terre et le Cosmos. Que reste-t-il aujourd’hui de ces espaces uniques et de l’utopie qui les a longtemps maintenus vivants ? Françoise Flamant s’est plongée dans les archives des Women’s Lands, elle s’est entretenue avec plusieurs des protagonistes de cette histoire à bien des égards fabuleuse. Soutenu par le respect et la sympathie pour le sujet traité, son récit qui mêle descriptions, analyses, témoignages et documents graphiques donne la mesure de l’ambition du projet et de la force des engagements de celles qui y ont participé. C’est une contribution essentielle à l’histoire du féminisme et à celle, par trop occultée, des lesbiennes féministes.
Ecofeminism --- Collective settlements --- Lesbian feminism --- Women --- Écoféminisme --- Communautés --- Féminisme et lesbianisme --- Groupes de femmes --- History --- History --- History --- Social networks --- History --- Histoire --- Histoire --- Histoire
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La gentrification des esprits est un retour captivant sur la crise du sida et l’activisme d’ACT UP dans le New York des années 1980 et 1990. Sarah Schulman, elle-même new-yorkaise et militante de la cause LGBT, se souvient de la disparition du centre-ville, pratiquement du jour au lendemain, de la culture rebelle queer, des loyers à bas coût et du prolifique mouvement artistique qui se développait au coeur de Manhattan, remplacés par des porte-parole gays conservateurs, ainsi que par le consumérisme de masse. Elle décrit avec précision et engagement le « remplacement d’une communauté par une autre » et le processus de gentrification qui toucha ces quartiers concomitamment à la crise du sida. Sarah Schulman fait revivre pour nous le Lower East Side qu’elle a connu. Elle ravive autant le souvenir de ses ami•e•s de l’avant-garde queer que celui de l’ombre inquiétante des premières années de la crise du sida, telles que vécues par une militante. Les souvenirs personnels s’entremêlent à une analyse percutante des deux phénomènes, et du poids invisible qu’ils font aujourd’hui peser sur la société américaine. L’auteure rend compte de son expérience en tant que témoin de la « perte de l’imagination » de toute une génération, et des conséquences entraînées par cette perte.
Queer --- Mouvement artistique --- Homosexualité --- Communauté urbaine --- New york --- Culture homosexuelle --- Féminisme et lesbianisme --- Sida --- Embourgeoisement (urbanisme) --- Vie artistique --- Aspect social --- Act Up-New York --- Gay culture --- Lesbian feminism --- AIDS (Disease) --- Gentrification --- Social aspects --- ACT UP New York (Organization) --- New York (N.Y.) --- Intellectual life. --- Vie intellectuelle --- Urban renewal --- Urbanization --- Act Up-New York. --- AIDS (Disease) - Social aspects --- AIDS (Disease) - United States --- Gentrification - United States --- Urban renewal - United States --- Urbanization - United States --- Féminisme et lesbianisme
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