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Le recours massif du gouvernement aux cabinets de conseil est aujourd'hui dénoncé comme une véritable affaire d'Etat. Cette polémique est le symptôme de la défiance croissante de la population à l'égard de la parole des experts. Les citoyens contestent de plus en plus le monopole de la décision et de la connaissance par une élite de sachants. Mais l'erreur serait de considérer les experts et les profanes comme deux classes sociales et de s'enfermer dans l'opposition stérile entre l'élitisme et le populisme cognitifs.Le problème vient de l'éclatement de la culture contemporaine et de la concurrence entre les savoirs. Etre un expert dans son domaine, c'est nécessairement rester un profane dans tous les autres. La spécialisation ne nous confère pas une plus grande maîtrise sur notre environnement social, technique ou naturel. Au contraire, elle accroît notre dépendance épistémique à l'égard des spécialistes des autres domaines. Alors, peut-on vraiment compter sur le savoir des autres ? Est-il rationnel d'accepter une idée sans pouvoir soi-même en rendre raison ? L'enjeu est de déterminer le meilleur mode de coopération cognitive : il s'agit de dépasser la conception corporatiste de l'expertise, qui mine la confiance mutuelle, afin que les savoirs spécialisés puissent s'associer dans l'intérêt commun.
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