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Saisie délicate du sens de l'instant présent présidant à un geste inattendu, le tact pratique l'art du détour ou du rebond là où la voie droite et directe échouerait vraisemblablement ; il s'apparente au flair, à la retenue et, bien qu'il implique une certaine rapidité, s'oppose à la brusquerie obnubilée par son objectif et négligeant toute interrogation sur les moyens à déployer pour l'atteindre. Toute délicatesse ne relève pourtant pas du tact. Il arrive en effet qu'on nomme ainsi une forme de fragilité, d'incapacité à supporter telle ou telle action, remarque, situation. Le tact se rapproche davantage d'une intuition de ce qu'il convient de dire ou de faire au moment opportun, au moment voulu. « Bien qu'il se déploie dans l'espace de la mesure, il n'y a aucune tiédeur dans le tact. Aucune tiédeur mais une proximité avec les situations et les êtres accompagnée de la volonté, plus ou moins consciente, de ne pas les laisser durcir, de ne pas les rigidifier, d'en empêcher ou d'en retarder le devenir tragique, de préserver leur possibilité de ne pas s'épuiser ni s'effondrer en eux-mêmes, et d'être encore le signe d'autre chose. Le signe contre les faits, en quelque sorte. Le tact ménage un suspens, l'occasion de se défaire du poids qui empèse et pousse à croire les situations sans issue, il préserve un espace à l'intelligence, laquelle, même lucide, n'est jamais tout à fait tragique. »
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Dans une société qui valorise le paraître et les confessions à grand spectacle, la discrétion est une forme heureuse et nécessaire de résistance. Plaisir baudelairien de flâner anonymement parmi la foule, joie silencieuse de regarder son amour dormir ou ses enfants jouer sans qu'ils remarquent notre présence, soulagement de voir s'éloigner enfin le désir de triompher : loin de la dissimulation, du calcul prudent ou de la peur d'être vu, l'âme discrète offre une juste présence au monde. Pierre Zaoui convoque les grands penseurs de la discrétion, de Kafka à Blanchot et Deleuze, en passant par Virginia Woolf et Walter Benjamin, pour cerner cette expérience « rare, ambiguë et infiniment précieuse ».
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Discretion --- Thomas,
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Discretion --- Catherine,
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Cet essai examine la discrétion comprise comme vertu sociale essentielle dans une société décente : elle est étudiée non pas en tant que qualité morale individuelle, mais comme un concept social qui permet de penser les phénomènes d’invisibilité sociale choisie, et non seulement subie. La philosophie sociale est souvent soucieuse de penser les pathologies sociales et l’invisibilité subie ; le phénomène de la discrétion est ici conçu comme une socialisation par disparition (plus précisément : par désapparaître), comme condition nécessaire à toute vie sociale décente. L’ouvrage décrit la discrétion comme phénomène social, avec sa dimension paradoxale de présence et d’absence, de socialisation par le retrait, d’apparition par disparition. La discrétion suppose une forme de lutte pour la reconnaissance et caractérise les devenirs-minoritaires (I). L’invisibilisation sociale est cause de souffrance quand elle est subie, mais peut aussi être un mode de reconnaissance lorsqu’elle est choisie : elle joue alors un rôle stratégique de comportement dans toutes les classes sociales. À partir d’une lecture de Axel Honneth, le propos démontre que la discrétion, paradoxalement, est une forme de lutte pour la reconnaissance (II). Dans tous les cas, la discrétion est surtout une condition nécessaire de la vie démocratique : par sa discontinuité spatiale et temporelle, elle relève du discernement, de la prudence et de la réserve nécessaires à la vie en société. C’est ainsi que le principe de laïcité repose sur la discrétion, par la discontinuité entre le spirituel et le politique, et la discontinuité de la présence du citoyen dans l’espace et le temps de la vie publique (III). Mais la discrétion comme ciment de la socialité ne doit pas être confondue avec le secret et la dissimulation, auxquels elle s’oppose (IV). La nouvelle phénoménologie sociale de la discrétion esquissée ici conduit alors à une éthique de la vie sociale décente, qui reconnaît la fragilité de l’humain et relève de l’humanisme critique(V).
Discrétion. --- Discretion. --- Individu et société. --- Discretion --- Social isolation --- Marginality, Social
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Dans une société qui valorise le paraître et les confessions à grand spectacle, la discrétion est une forme heureuse et nécessaire de résistance. Plaisir baudelairien de flâner anonymement parmi la foule, joie silencieuse de regarder son amour dormir ou ses enfants jouer sans qu'ils remarquent notre présence, soulagement de voir s'éloigner enfin le désir de triompher : loin de la dissimulation, du calcul prudent, ou de la peur d'être vu, l'âme discrète offre une juste présence au monde. Pierre Zaoui convoque les grands penseurs de la discrétion, de Kafka à Blanchot et Deleuze, en passant par Virginia Woolf et Walter Benjamin, pour cerner cette expérience « rare, ambiguë et infiniment précieuse ».
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