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L'enseignement et la formation professionnels forment chaque année des jeunes femmes et des jeunes hommes en lycée professionnel, en centre d'apprentis et dans le supérieur. Mais qui forme-t-on à quoi ? Comment se distribuent femmes et hommes dans l'enseignement et la formation professionnels ? Quelles conditions de formation s'imposent aux unes et autres ? Si ces segments du système de formation sont des observatoires privilégiés des inégalités entre les sexes en train de se faire, ils permettent aussi de saisir comment et à quelles conditions ces inégalités peuvent se déplacer, se renouveler, se transformer. À la croisée d'une sociologie de l'éducation, de la formation et du travail, les contributions permettent de comprendre les processus par lesquels opère la reproduction des inégalités entre les sexes. Analyser la place des femmes et des hommes en formation, c'est aussi s'intéresser aux changements, à celles et ceux qui tentent de résister, de s'émanciper des places auxquelles on les assigne, des rôles qu'on leur attribue. Cet ouvrage propose de se saisir de ces questions à partir d'enquêtes sociologiques et historiques récentes, dans les contextes de formation français et suisses. [4e de couverture]

Discrimination in education --- Sex discrimination in education. --- Professional education. --- Occupational training. --- Différences entre sexes en éducation -- France --- Différences entre sexes en éducation -- Suisse --- Femmes -- France --- Femmes -- Suisse

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Contrairement aux idées reçues, c'est sous la Révolution française que les premières écoles publiques de filles voient le jour. Objet de débats, ces dernières constituent un espace de régénération visant à faire advenir un modèle de féminité républicaine. Sous l'Empire et la Restauration s'affrontent en effet plusieurs conceptions de l'enseignement féminin prédominé par la morale. Bien que minoritaires, certaines expériences pédagogiques alimentent l'espoir d'un accès pour toutes à la citoyenneté. En utilisant le concept de genre, Caroline Fayolle montre en quoi l'école participe à la fabrique conflictuelle des identités sexuées et politiques. Au coeur des pratiques étudiées, la division sexuelle du travail se révèle fondamentale pour interroger la mise à l'écart durable des femmes de la Cité.

Girls --- Sex differences in education --- Education and state --- Education --- History --- Politique gouvernementale --- Histoire --- Filles --- Différences entre sexes en éducation --- Éducation des filles --- Citoyenneté --- Aspect politique --- Différences entre sexes en éducation --- Différences entre sexes en éducation. --- Citoyenneté. --- History.

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Il existe diverses différences entre les filles et les garçons dans le domaine scolaire, notamment concernant l’intérêt porté à la lecture. Une étude de Steitz-Kallenbach (2006, cité par Garbe, s.d.) montre que les enseignantes proposent inconsciemment des textes traitant des sujets qui les concernent en tant que femme, dont les héros sont des femmes ou des jeunes filles et qui par conséquent s’adressent plutôt aux filles qu’aux garçons. Vu le nombre élevé de femmes dans l’enseignement, il est aisément imaginable que les garçons puissent être désavantagés. Ce constat nous a donc conduits à réaliser cette étude dans le but d’évaluer si l’apport de nouveaux textes choisis pour se rapprocher davantage des goûts des garçons à des élèves de 3e et 4e années dont l’enseignant est une femme améliorerait l’attitude des garçons face à la lecture. L’échantillon est composé de 3 classes expérimentales et de 3 classes contrôles et les élèves ont été évalués au moyen d’un questionnaire adapté de PIRLS 2016 (Mullis & Martin, 2015) et du questionnaire sur les attitudes de McKenna & Kear (1990) utilisé en tant que pré-test et post-test. Les résultats des analyses de l’évolution des attitudes des élèves entre le pré-test et le post-test n’indiquent pas une amélioration des attitudes des garçons des classes expérimentales, mais bien une amélioration de celles des garçons des classes contrôles. Les résultats traduisent également une amélioration des attitudes des filles quel que soit leur groupe (expérimental ou contrôle).

Enseignantes --- Lecture -- Etude et enseignement --- Goût de la lecture --- Différences entre sexes en éducation --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement

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Différences entre sexes en éducation. --- Sexisme dans les sports. --- Éducation physique et sportive --- Classes mixtes --- Étude et enseignement (secondaire). --- Éducation physique et sportive.

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Parmi les élèves qui s’inscrivent aux études supérieures, très peu s’orientent vers les filières scientifiques, dont une faible proportion de filles. Si les jeunes montrent un intérêt pour les sciences, une des raisons de ce problème est que leur vision des études et des métiers scientifiques ne correspond pas vraiment à la réalité. C’est pourquoi une brochure intitulée « Moi aussi, je peux le faire ! » a été conçue. Elle vise à démontrer qu’il existe des stéréotypes négatifs sur les sciences, et encourager plus de jeunes à s’orienter vers ce domaine. Nous regardons ici si ce document a bien les effets espérés, et dans quelle mesure il impacte la perception qu’ont les jeunes des sciences. Pour ce faire, deux modalités ont été proposées à des élèves de sixième secondaire qui sont en sciences fortes. Dans l’une, ils ont juste reçu la brochure et dans l’autre, ils ont assisté en plus à une présentation qui donne un complément à son contenu. Un questionnaire rempli au début et à la fin de notre recherche a permis de vérifier l’évolution des choix d’orientation des élèves et de leur vision des études et des métiers scientifiques. Les résultats du prétest nous indiquent que les différences de genre au niveau des aspirations des élèves sont présentes dans notre échantillon : la proportion des filles à s’orienter vers les sciences est moins importante que celle des garçons. Par contre, les stéréotypes liés à ce domaine ne sont pas tous aussi présents que ce que nous ont montré de précédentes études. C’est surtout l’idée de devoir faire des études longues et difficiles que nous retrouvons. Lorsque nous regardons l’évolution des réponses entre le prétest et le posttest, deux grandes observations peuvent être faites. Premièrement, nous constatons un effet, assez faible, mais plutôt positif de la brochure sur la perception qu’ont les élèves des sciences, à l’exception du stéréotype selon lequel les sciences sont des métiers « masculins » : celui-ci est renforcé. Cet impact est souvent amplifié chez ceux qui ont assisté à la présentation, de façon plus ou moins importante. Deuxièmement, nous n’avons constaté aucune influence sur le choix d’orientation des élèves, ni sur une augmentation de l’intérêt porté aux sciences par les filles. Seule une intervention extérieure à notre recherche a pu motiver certains d’entre eux à s’orienter vers les sciences.

Sciences -- Etude et enseignement (supérieur) --- Orientation scolaire --- Différences entre sexes en éducation --- Stéréotype (psychologie) --- Etudiants en sciences --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement