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Ce qui surprend immédiatement à la lecture de l'œuvre de Castoriadis, c'est le décalage entre la puissance d'une pensée, sensible pratiquement à toutes les pages, et son côté confidentiel. Est-ce la diversité du parcours de cet homme né en 1922 à Constantinople, fuyant la dictature de Metaxas pour arriver à Paris en 1945, son engagement au sein du groupe, devenu quasiment mythique, " Socialisme ou Barbarie ", son enseignement à l'École des hautes études en sciences sociales ? Est-ce la difficulté de le situer dans un champ disciplinaire défini : militant politique, économiste, psychanalyste, philosophe, penseur de la démocratie, au savoir quasi encyclopédique ? Pourtant cette activité étonnante trouve toute sa cohérence dans le concept d'autonomie, présent d'emblée comme idée essentiellement politique. Comment l'autonomie est-elle possible ? Question double en vérité, indissolublement pratique et théorique. Comment mettre concrètement en place une société proprement autonome, c'est-à-dire se sachant pleinement responsable d'elle-même et des orientations qu'elle prend ? Que suppose ce projet pour les sociétés humaines, leur histoire et les hommes qui les constituent ?
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On reconnait en Castoriadis l'un des principaux penseurs politiques alternatifs contemporains, toujours actuel. Mais on connaît sans doute moins le lien étroit qui existe entre ses analyses politiques et ses prises de position philosophiques. Or, elles s'éclairent réciproquement. Le refus de subordonner la raison pratique à la raison théorique permet à Castoriadis de penser l'idée de création. Sa rupture avec Marx, auquel il reproche son ontologie déterministe, l'amène à repenser l'émancipation politique et sociale à partir de la notion d'imaginaire créateur. Pour bien comprendre cette notion, il faut la confronter avec les conceptions de l'imagination défendues notamment par la phénoménologie, particulièrement Sartre et Husserl. Elle débouche sur le concept de chaos, dont il ressort que l'action humaine repose sur un désordre pour une part irréductible, ce qui explique qu'on ne puisse fonder celle-ci, pas plus que la démocratie, en référence à une légitimité indiscutable. Cherchant à tisser un lien entre la pensée, l'oeuvre et la vie d'un homme engagé dans son temps, ce livre trace un parcours à travers les thèmes centraux de la pensée philosophique et politique de Castoriadis, qu'il met en rapport avec d'autres approches contemporaines : Maurice Merleau-Ponty, Claude Lefort, Richard Rorty, Vincent Descombes, ou encore Michel Foucault à propos de l'éthique du sujet. Un chapitre est également consacré à la place de l'exil dans la vie et la pensée de Castoriadis
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Contre certaines interprétations qui distinguent et séparent un Castoriadis militant et un Castoriadis philosophe, cet ouvrage prend pour acquise l'unité de son oeuvre. Il problématise les rapports, les affinités et les tensions existant entre les aspects politique et ontologique de la pensée de Castoriadis. S'il est impossible de tirer des préceptes politiques de l'ontologie, celle-ci est néanmoins liée à la politique dans la mesure où elle rend possibles (mais pas nécessaires) certaines postures politiques. C'est donc au nom du projet politique d'autonomie que sont étudiés certains pans de la philosophie castoriadienne, allant de sa critique de la pensée héritée à sa conception du vivant, en passant par sa théorie de la socialisation.
Liberty --- Ontology --- Philosophy --- Autonomy --- Castoriadis, Cornelius, - 1922-1997
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The political actions of Martin Heidegger raise a compelling question to those concerned with philosophy: How was one of the most important philosophers of the 20th century willing to ally himself with Nazism and what does this mean for philosophy? This question has been raised and brushed aside from the end of the Second World War, when Heidegger was formally accused for his involvement with Hitler's regime and forbidden to attain any official teaching position henceforth. Important thinkers, like his colleague and friend in the pre-war years, Karl Jaspers. testified then against him. But Heidegger's fame rose again above his indignity in the 1950s, when Hannah Arendt in the USA and Jean-Paul Sartre in France, among others, began once again to spread the word of his philosophy and translate his works.These problems have recently intensified after the posthumous publication of Heidegger's Black Notebooks (Schwarze Hefte) in 2014, containing his notes from 1931-1941. Their publication caused seismic tremors in the field of philosophy, with Heidegger's opponents considering themselves finally vindicated by his own pen, and his supporters trying to separate thinking from actual life. However, the influence of Heidegger's thought - as well as that of other representatives of German anti-humanist nationalistic conservatism, such as Oswald Spengler - continues to spread, not only in academic but also in broader social and political circles. In the face of this spreading influence, which is combined with the influence of some disciples such as Nick Land or Giorgio Agamben, a biographical-type confrontation is not enough.We should confront Heidegger directly at the core of his philosophy. We cannot afford to ignore him or bury him under superficial gossip. Instead, we should confront him philosophically. We might be able to clear the ground for such a confrontation, if we resort to the philosophical concepts of autonomy, temporality, and human freedom.In my opinion, the most important philosophical challenge to Heideggerian thought, in this context, has been expressed by Cornelius Castoriadis. In the following chapters, I will argue in favor of this position, outlining the Castoriadian philosophy of time in contrast to the Heideggerian and highlighting the main points of their opposition.The book is divided into two parts. Part one, "Castoriadis against Heidegger" deals with the basic concepts and arguments of both philosophers around human existence, the individual, society, and temporality. We start by presenting Heidegger's scandal in the social-historical context but also with the help of Hannah Arendt's last assessment of the thinker. We move on to outline the basic concepts and structures of Heidegger's philosophical thinking in parallel with Castoriadis' criticism as regards politics, ontology and technoscience. Part two, "Time and existence" first examines the relevant approaches of Lukacs and Ricoeur in comparison to Heidegger and Castoriadis, to elucidate the basic concept of temporality and then presents an outline of Castoriadis' insights on time and existence, before finally applying these concepts to contemporary social-historical phenomena that redefine and transform human existence and social temporalities, like space exploration, digital cyberspaces and online communications.
Time --- Castoriadis, Cornelius, 1922-1997 --- Heidegger, Martin, 1889-1976
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Philosophe, économiste et psychanalyste, Cornelius Castoriadis (1922-1997), cofondateur de la revue Socialisme ou Barbarie, fut l'un des auteurs de référence pour la génération 1968. Sa critique interne du marxisme l'a conduit à remettre en cause les conceptions déterministes de l'histoire. Il leur oppose l'idée d'une institution de la société par des configurations imaginaires qui se succèdent sans se déduire de façon prévisible les unes des autres. De l'héritage marxiste, Castoriadis retient toutefois le projet révolutionnaire, celui d'une communauté où le libre développement de chacun sera la condition du libre développement de tous. Une utopie que l'échec du socialisme réel semble avoir définitivement condamnée. Mais c'est justement ce qui fait l'actualité de la pensée de Castoriadis : il montre que cet horizon est toujours le nôtre si le projet d'autonomie ne vise pas la perfection rêvée d'un état à venir, ni une société transparente, mais une démocratie radicale, dans laquelle les citoyens ne croient plus que les institutions sont imposées par la nécessité historique, mais savent que leur responsabilité est de les conserver ou de les transformer.
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