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Pour beaucoup, Francis Carco (1886-1958) est et restera le romancier du Milieu, l’amateur des bouges mal famés de la Place Blanche, de Pigalle et de la Butte Montmartre, le chantre gouailleur d’une faune interlope qui mêle apaches, marlous et femmes perdues, dans un Paris labyrinthique où les ors des Grands Boulevards peinent à tenir à distance la boue des fortifs. On ne compte plus les évocations de Carco qui reprennent la lettre adressée à Léopold Marchand dans laquelle il se promet « de foutre dans la gueule des bourgeois, des romans musclés et pourris dont ils se pourlécheront les babouines. » Cette image, sans être totalement erronée, ne rend que très partiellement justice à l’écrivain que fut Carco. À la fois à la marge et au centre du champ littéraire, Carco se tient au croisement des voies du succès commercial, de la respectabilité institutionnelle et de l’absolu littéraire. Nous entendons examiner le paradoxe Carco à travers les différents domaines de sa volumineuse production qui se ramifie dans le roman et la poésie, bien sûr, mais également dans la critique d’art, le reportage et les souvenirs littéraires : la prolixité de son écriture tend à oblitérer, aux yeux de la critique comme du public, un questionnement continu des formes et de leur légitimité, sous la bannière d’une modestie feinte ou sincère, démarche qui fait de Francis Carco un singulier minor dans le paysage des lettres de la première moitié du XXe siècle
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