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Février 2005 - Je quitte ma France natale et ma Belgique d'accueil pour Bucarest, capitale de la Roumanie, afin d'étudier pendant 6 mois l'architecture, au sein de l'école Ion Mincu. Sur place, paysages inconnus, langue inconnue, culture inconnue, passé historique inconnu, tout est à découvrir. Sans aucun sentiment pré-établi.Au gré des pérégrinations dans ce pays, une vision nouvelle s'offre peu à peu à moi. Quel que soit le domaine observé, je me rends compte qu'il existe un réel fossé entre l'Europe de l'Est et celle de l'Ouest. Chaque voyage, rencontre, découverte me permet de me rapprocher de cette culture qui n'est, finalement, pas si éloignée de la nôtre. Je me sens de plus en plus proche d'une ville qui me dévoile ses secrets à chaque nouvelle sortie. Je suis fasciné par l'image de cette capitale et l'expression dégagée de son organisation urbaine et de son architecture.Bucarest a subi, en peu de temps, nombre impressionnant de mutations au gré des grands événements. Il en résulte une hétérogénéité incroyable. D'avis personnel, les différentes couches historiques et sociales cohabitent et se superposent avec une expression rarement atteinte.Son histoire a été influencée par la rencontre de civilisations variées. Sa situation géographique en fait un carrefour des courants orientaux et occidentaux. Ville martyre d'un pouvoir totalitaire communiste, elle a subi des interventions urbaines de grande ampleur dont la seule finalité était l'expression du pouvoir en place. La richesse de son passé historique s'est vue entachée par cet acte mégalomane. Mais bien que cette déchéance historique s'inscrive dans la lignée des massacres patrimoniaux mondiaux et que la population ne puisse tracer aussi facilement un trait sur cette période, Bucarest ne peut composer son futur en faisant fi de ce passé. Cet événement est une couche supplémentaire de son histoire, elle doit la digérer peu à peu.La succession des courants demeure visible mais la superposition des étapes et la récente volonté d'expansion est également synonyme d'une possible perte des traces de son passé. En ce sens, les manifestations architecturales de chaque époque s'appliquent, non pas par addition, mais souvent par substitution, remplaçant le construit, reflet d'une époque passée.Quand je suis arrivé à Bucarest, il y avait 40 cm de neige et j'ai connu des chutes de température jusqu'à –32°C. Cinq mois plus tard, je quittais amérement la capitale sous un soleil de plomb et une température avoisinant les 35°C. Les saisons, changements climatiques, lumiéres différentes m'ont offert des perceptions complétement différentes. Une ville plongée dans le brouillard nécessite une attention particuliére pour se déplacer, les yeux au ras du sol, alors que sous le soleil, on flâne en laissant le regard se perdre dans les toitures. Bucarest sous la pluie est d'une fadeur affligeante quasi neurasthénique, tandis que le soleil hivernal se reflétant dans la neige permet de contempler les jeux de reflet de lumiére.Dans l'introduction de L'image de la cité , Kevin Lynch développe la notion de lisibilité. Celle-ci passe par des points de repére spécifiques qui permettent la reconnaissance des lieux. Je ne peux m'empêcher de penser au récit d'un ami de retour d'un séjour à Hong Kong. Il m'expliquait que, trouver ses marques lui a été plus dur qu'escompté. En l'absence de repéres familiers, il était démuni dans un univers diamétralement opposé. Rien ne l'aidait, puisque même les panneaux indiquaient les directions et les informations sous forme d'une série d'idéogrammes indéchiffrables pour lui. Il a du palier ce manque par la localisation de points de repéres stratégiques. Une tour de logements, une poubelle publique brûlée au coin de la rue, un magasin de souvenirs, autant d'éléments ponctuels qui ont remplacé le nom des rues, afin de se retrouver dans la cité. A Bucarest, bien que la langue soit d'origine latine donc plus facilement abordable, j'ai eu recours aux mêmes procédés. C'est dans ces situations qu'on prend conscience que, pour être aisément reconnaissable dans la globalité urbaine, un élément de repére doit interpeller le regard et marquer la mémoire. Il faut qu'il dénote dans le paysage urbain, qu'il devienne une image produisant une rupture de lecture. Maison délabrée dans un quartier chic, bâtiment de verre entre deux architectures de brique, affiche publicitaire exhibant son slogan sur une hauteur de quatre étages, arbre tortueux, ainsi que toute autre possibilité de lire les contrastes de la ville. Puis au fil des sorties, la capitale se révéle. Les rues deviennent familiéres. En croisant une église timidement cachée derriére un immeuble de béton, on se souvient, qu'en arrivant, elle nous a permis de retrouver notre route.Les contrastes à Bucarest se rencontrent partout et à tous niveaux. Que ce soit sur les plans administratif, social ou architectural, les décalages sont saisissants de par leur nature et leur présence immuable. Le riche manteau de fourrure porté par l'une croise les pauvres sachets plastique aux pieds d'un autre, les oranges en cagette se vendent à même le trottoir en face du magasin de multimédia qui propose les derniers écrans plasma ; il fallait que je parle de ce vécu passionnant, que je retranscrive cette expérience. Je l'ai fait dans un carnet de route, par courriers électroniques, sous forme d'album photos, de film ; maintenant c'est au travers d'un mémoire que j'aimerais exposer une partie de cette vie et de cette ville. J'ai voulu d'une part, transmettre un peu de cette expérience tellement riche, souhait de partager ce que j'ai vu et vécu sur place, et d'autre part, dévoiler une facette de ce pays méconnu, absent de nos manuels scolaires et que la plupart des gens ne situent même pas sur la mappemonde.Ce mémoire est le prolongement du séjour d'un étudiant Erasmus dans la capitale roumaine. Capitale qui va divulguer peu à peu, ses forces et ses faiblesses par l'expression de ses disparités flagrantes afin de me permettre d'effleurer la vision, ô combien contrastée et riche de sa vie urbaine.Histoire d'une épopée en territoire inconnu, contée par un regard fasciné, basée sur des constatations de terrain, elles-mêmes décodées et confrontées aux études existantes menées par divers spécialistes en urbanisme.
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De la vieille ville de Lipscani au colossal palais du Parlement, de la Métropolie au "Petit Paris", du musée du Paysan au musée national d'Art, la capitale de la Roumanie se déploie en un clin d'oeil avec le concept unique de cartes grand format dépliables par quartier et des idées pour découvrir la ville autrement.
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