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Maurice Blanchot est un écrivain et un penseur considérable, auquel la modernité doit beaucoup. L'objet de ce livre est de revenir sur son passé politique lointain. Ce texte, qui fait suite à L'Autre Blanchot (2015), centré sur la période d'avant-guerre, se consacre aux années 1940-1944. Parce que Blanchot n'a pas tout dit à leur sujet, et parce qu'il a écrit des choses dont l'inauthenticité est maintenant démontrable. Silence, inauthenticité – à quoi se reconnaît une certaine mémoire politique française. Il est temps de lever le voile sur la mémoire intellectuelle, à plus forte raison sur celle de Maurice Blanchot.
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L'œuvre demande cela, que l'homme qui l'écrit se sacrifie pour l'œuvre, devienne autre, devienne non pas un autre, non pas, du vivant qu'il était, l'écrivain avec ses devoirs, ses satisfactions, et ses intérêts, mais plutôt personne, le lieu vide et animé où retentit l'appel de l'œuvre. " Quel est cet appel qui, au moment même où il a lieu, semble sceller et notre naissance et notre disparition ? " Du poème naît le poète " mais comme s'il naissait seulement pour, aussitôt, disparaître. Un tel appel ne manque de retentir comme un impératif et une énigme : pourquoi une telle exigence ? L'œuvre n'est pas seule à appeler, mais cet appel a lieu, et il ne va pas sans abandon de notre part : abandon de tout ce qui constituait auparavant notre expérience (effacement), mais abandon aussi à ce qui maintenant nous requiert (événement). Pour décrire cette épreuve, nous n'avons d'autre ressource qu'interroger l'œuvre elle-même. Ce qu'est l'appel de l'œuvre, nous ne le comprendrons qu'à partir de l'espace de l'œuvre (l'espace littéraire). " Qui n'appartient pas à l'œuvre comme origine, qui n'appartient pas à ce temps autre où l'œuvre est en souci de son essence, ne fera jamais œuvre " - non seulement il ne fera pas œuvre, mais il ne pourra même rien dire de cet appel. " Pourquoi l'œuvre exige-t-elle cette transformation ? " jusqu'à cet effacement du vivant : pour quoi, en vue de quoi, et sous la pression de quel événement ? La question appartient de plein droit à l'horizon de la phénoménologie, et celui qui la pose s'appelle Blanchot. D'un penseur, ou d'un écrivain, il n'y a jamais que peu à dire - le fil des mots et des livres devant tenir lieu, à lui seul, de biographie. Retenons le minimum : deux dates extrêmes, et dans cet entre-deux l'insistance d'un travail. Deux dates : 1907-2003. Ce qui l'inscrit dans une génération, celle de Sartre (1905), Levinas (1906) et Merleau-Ponty (1908), c'est-à-dire celle des premiers phénoménologues français recevant en même temps le legs de Husserl et de Heidegger. Ces cinq noms serviront de fil conducteur. Ajoutons un lieu : Strasbourg, où Maurice Blanchot, alors étudiant en philosophie, se lie d'amitié avec Emmanuel Levinas. De cette rencontre, l'un et l'autre parleront ensuite comme d'un fait majeur . Quant au travail, il emporte Blanchot - doublement - vers l'espace littéraire, donnant lieu à la fois à une œuvre de fiction et à une œuvre critique. Penser la chose littéraire fut aussi pour Blanchot une manière d'aller aux choses mêmes. Emporté vers l'espace littéraire, mais non pas étranger à l'espace de la pensée. Nous aurons cinq leçons pour ouvrir le dialogue - secret ou avoué - que Maurice Blanchot aura entretenu avec chacune des cinq grandes figures de la phénoménologie que nous venons de nommer (Husserl, Sartre, Heidegger, Merleau-Ponty et Levinas). Cinq leçons, et à chaque fois trois motifs
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