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Y a-t-il un art de l’angoisse ? C’est une question que Freud suggère dans L’inquiétante étrangeté, une perspective de nature à subvertir les coordonnées de l’esthétique, toujours tributaires du débat grec avec le Beau. Un art et une pratique de l’angoisse, telles furent assurément la vie et l’œuvre de Bataille. Georges Bataille a marqué La Part de l’Œil, ce dont témoigne bien évidemment son titre, lui-même révélateur de l’esprit dans lequel elle s'est créée. La démarche de Bataille amène à s'interroger radicalement sur tous les présupposés traditionnels de la théorie de l'art de manière telle, que l'on ne peut plus aborder les œuvres selon les procédures de l'esthétique du jugement, du beau, de la valeur et de la représentation. Nous replaçant dans la longue durée, au-delà des péripéties de l'actualité, Bataille reste l'un de nos plus proches contemporains et en cela l'urgence de sa pensée nous requiert aujourd'hui : nous voici renvoyés à l'exigence, là où le renversement des catégories implique que plus rien n'est assuré, qu'il faut tout reprendre au début, mais comme à reculons, hors toute visibilité ou direction : un art et une pensée énucléés. Bon nombre des contributions de ce volume peuvent être mises en rapport, nous semble-t-il, par une façon de suivre l'écriture, le tableau, au plus près de leur élaboration. Ainsi se révèle le travail du sujet peintre, du sujet Bataille, dans la singularité de leurs opérations signifiantes. La leçon esthétique ne s'énonce plus en termes généraux. Face aux œuvres, nous sommes renvoyés, nous-mêmes spectateurs, à l'impossible de toute totalisation, parce que 'l'excès" n'est plus l'en plus, mais la matière même de l'opération.
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L'Altération du monde n'est pas un livre sur Georges Bataille, mais un livre à partir de Georges Bataille. Certes, son œuvre y est longuement abordée dans le contexte de la philosophie de son époque, faisant d'elle une œuvre essentiellement philosophique, mais pas seulement. Ce qui intéresse Boyan Manchev, c'est en effet comment le matérialisme radical de cette œuvre peut tenir lieu de modalité critique de la pensée, de ce qu'il appelle une méthode surcritique. Au cœur de cette méthode surcritique et, par conséquent de ce livre, le concept d'altération - pour penser non seulement le monde dans son altération, mais, en outre, en tant que cette altération même -, concept introduit par Bataille dans le contexte de sa réflexion sur les " origines de la représentation figurée ". Ce livre, qui s'inscrit dans la suite des travaux de Georges Didi-Huberman sur Bataille, prétend en mesurer et en expérimenter toutes les conséquences. Un livre de philosophie, donc, et de la plus pure. Et pourtant, un livre animé d'une vitesse, d'une puissance d'affirmation - d'une brutalité, presque - aussi peu académiques que possible. De là qu'y apparaisse un Bataille comme il n'a pas encore été assez lu ou pas assez radicalement - pas assez radicalement en philosophe, le philosophe qu'il fut aussi, le fût-il sur un mode " extravagant ".
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Cet ouvrage fait suite au premier colloque interdisciplinaire consacré à la pensée de Georges Bataille comme fondement d'une critique des sciences de gestion. 60 ans après sa mort, alors que beaucoup d'auteurs de la « French Theory » qu'il a influencés sont sollicités dans cette discipline pour la critiquer, du moins dans plusieurs pays anglophones, Bataille y est peu mobilisé et en France jamais. Ce livre ne vise pas qu'à répondre à ce paradoxe. En illustrant la « valeur d'usage » du regard de Bataille sur de nombreuses situations vécues par nos contemporains, il est un appel à recourir plus largement à sa pensée dans l'ensemble des sciences humaines et sociales. Après un rappel de Bataille écrivain, familier de la psychanalyse, son œuvre est positionnée au regard de plusieurs auteurs dont Alexandre Kojève, Jean Baudrillard et Simone Weil. Sa portée critique est, ensuite, déclinée en trois grands thèmes. Le premier est la critique anthropologique et épistémologique que peut nourrir Bataille. Le deuxième porte sur le travail, ses conditions d'effectuation et certaines activités sociales, comme la rencontre sexuelle ou amoureuse. La dernière critique s'adresse aux outils de gestion et à leur emprise sur la vie quotidienne des salariés. Se nourrissant de philosophie, d'histoire, d'anthropologie, d'économie, d'analyses gestionnaires, mais aussi de critiques artistiques et littéraires, cet ouvrage invite chacun, universitaire ou citoyen, à porter un regard bataillien, c'est-à-dire décalé, transperçant, ironique et vivant sur la réalité qui est la nôtre.
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