Listing 1 - 10 of 1010 | << page >> |
Sort by
|
Choose an application
Choose an application
Depuis l'époque de Descartes, un nouveau personnage occupe la scène philosophique : le moi, tandis que s'éclipsent d'autres personnages qui eurent leurs heures de gloire, tels l'intellect agent et l'âme. D'où sort-il ? Par une intéressante alchimie, les philosophes ont tiré de notre usage ordinaire d'un pronom ("moi") un être philosophal pur ("le moi"). Au terme de quelles aventures conceptuelles le moi se trouve-t-il à la fois à la troisième personne (pour qu'on puisse dire "le moi") et à la première (puisque toute l'idée est d'expliquer ce qui fait que je suis moi) ? Tire-t-on le sens des mots "toi", "lui", "elle" de notre usage du mot "moi" ? Loin que l'on puisse dériver la diversité des personnes d'un rapport à soi dont le pronom "je" serait le seul instrument, c'est au contraire la première personne qui tire son sens et ses traits originaux de sa position au sein du système personnel. Autant de questions grâce auxquelles Vincent Descombes, avec cet air de rien qui est sa marque de fabrique, montre nos incohérences philosophiques et égotistes !
Choose an application
Choose an application
Ce catalogue propose sept essais thématiques mettant en lumière la richesse de l'œuvre de Moï Ver et sa biographie. Vingt-cinq notices viendront compléter le corpus de textes, ainsi qu'une chronologie et une bibliographie. Entre 1929 et 1934, Moshe Vorobeichic vit à Paris, foyer international de la photographie d'avant-garde. Proche d'André Malraux, il suit les cours de l'Académie moderne de Fernand Léger et étudie à l'école technique de photographie et de cinématographie de la rue de Vaugirard. Il publie plusieurs de ses images, en indépendant ou pour l'agence Photo Globe, dans des revues telles que Arts et métiers graphiques, Plans, Bifur ou VU. Signées du pseudonyme "Moï Ver", elles s'inscrivent dans l'esthétique de la Nouvelle Vision photographique : vues en plongée, plans rapprochés, études de matières, décadrages, collages et photomontages constituent son vocabulaire visuel. En 1931, Jeanne Walter publie Paris. 80 photographies de Moï Ver avec une introduction de Fernand Léger. Salué par la critique contemporaine, le livre s'impose comme l'un des ouvrages majeurs de l'avant-garde. Cette même année, "moï Wer" - qui change ainsi la graphie de son nom d'artiste - réalise la maquette d'un nouveau livre photographique.
Photographie --- Ver, Moï, --- Ver, Moï,
Choose an application
Choose an application
Choose an application
Choose an application
Choose an application
Il y en a aujourd'hui qui haïssent le "Je", qui déclarent sa fin prochaine, ou même sa disparition accomplie. Il y en a qui préfèrent le "Nous", l'identité qui peut se partager ; d'autres encore qui préfèrent le "Il" scientifique, l'identité qui peut se compter. Comment alors continuer à être "Je" lorsque l'époque tend à faire disparaître la nécessité d'un rapport subjective à son existence ? Le narcissisme de masse se présente paradoxalement comme un effort pour continuer à exister en première personne dans le monde uniforme de la globalisation. Mais n'est-ce pas là un autre piège ? Le déchaînement des passions sur les réseaux sociaux, la mise en scène de notre vie privée, le partage de notre intimité nous aident-ils vraiment à retrouver notre singularité perdue dans l'univers irrespirable de la quantification de soi et de la marchandisation des expériences ? Parier sur le "Je" offre une autre voie que le narcissisme. Parier sur le "Je", c'est accepter de miser sur la parole et le langage, c'est continuer de croire avec Freud et Lacan dans les messages de nos rêves et de nos cauchemars, c'est ne pas suturer la dimension de l'inconscient. Parier sur le "Je", c'est faire une traversée : la traversée des identités
Identité (psychologie) --- Moi. --- Narcissisme.
Choose an application
Préalable à toute histoire du sujet que l'on prétendrait mener sur la longue durée, la présente enquête part d'un fait textuel : l'invention de la substantivation "le moi" par Pascal, qui lui-même prend acte de l'expression cartésienne inédite d'ego ille. Le moi n'est pas un donné premier et intemporel, mais résulte du doute porté à son point extrême - c'est pourquoi l'Antiquité et le Moyen Age l'ont ignoré. Aussi notre enquête ne s'inscrit-elle pas dans la continuité des études sur les commentaires du De Anima. Elle ne se confond pas davantage avec celles des origines de la subjectivité puisque, avant même d'être déterminé comme sujet, c'est-à-dire comme fondement, le moi est obtenu par le travail de ce que Husserl appelle réduction phénoménologique. Le moi n'est donc identifiable ni à l'âme, ni à l'entendement, ni à la conscience, ni à l'individu, ni à la personne, ni même au soi. Et ce n'est qu'en le distinguant de tous ces avatars que l'on pourra répondre à l'interrogation de Husserl : "Que peut-on entreprendre, dans une perspective philosophique, avec l'ego ?" Ce livre analyse ce qui permet l'invention du moi, aussitôt occultée par l'individu de Leibniz ou le soi de Locke, et met en lumière ce qu'elle inaugure : car la première question posée au moi, par Pascal comme par Descartes, n'est pas celle de savoir ce qu'il est mais celle, existentielle, de savoir qui il est.
Listing 1 - 10 of 1010 | << page >> |
Sort by
|