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Parmi les élèves qui s’inscrivent aux études supérieures, très peu s’orientent vers les filières scientifiques, dont une faible proportion de filles. Si les jeunes montrent un intérêt pour les sciences, une des raisons de ce problème est que leur vision des études et des métiers scientifiques ne correspond pas vraiment à la réalité. C’est pourquoi une brochure intitulée « Moi aussi, je peux le faire ! » a été conçue. Elle vise à démontrer qu’il existe des stéréotypes négatifs sur les sciences, et encourager plus de jeunes à s’orienter vers ce domaine. Nous regardons ici si ce document a bien les effets espérés, et dans quelle mesure il impacte la perception qu’ont les jeunes des sciences. Pour ce faire, deux modalités ont été proposées à des élèves de sixième secondaire qui sont en sciences fortes. Dans l’une, ils ont juste reçu la brochure et dans l’autre, ils ont assisté en plus à une présentation qui donne un complément à son contenu. Un questionnaire rempli au début et à la fin de notre recherche a permis de vérifier l’évolution des choix d’orientation des élèves et de leur vision des études et des métiers scientifiques. Les résultats du prétest nous indiquent que les différences de genre au niveau des aspirations des élèves sont présentes dans notre échantillon : la proportion des filles à s’orienter vers les sciences est moins importante que celle des garçons. Par contre, les stéréotypes liés à ce domaine ne sont pas tous aussi présents que ce que nous ont montré de précédentes études. C’est surtout l’idée de devoir faire des études longues et difficiles que nous retrouvons. Lorsque nous regardons l’évolution des réponses entre le prétest et le posttest, deux grandes observations peuvent être faites. Premièrement, nous constatons un effet, assez faible, mais plutôt positif de la brochure sur la perception qu’ont les élèves des sciences, à l’exception du stéréotype selon lequel les sciences sont des métiers « masculins » : celui-ci est renforcé. Cet impact est souvent amplifié chez ceux qui ont assisté à la présentation, de façon plus ou moins importante. Deuxièmement, nous n’avons constaté aucune influence sur le choix d’orientation des élèves, ni sur une augmentation de l’intérêt porté aux sciences par les filles. Seule une intervention extérieure à notre recherche a pu motiver certains d’entre eux à s’orienter vers les sciences.

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