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La Petite Etude Hergéenne N° 17 Le « rêve » du professeur Tournesol dans Objectif Lune ou Un signe de l'humanité hergéenne Dans une bande dessinée, une seule vignette peut suffire à démontrer le génie artistique de son auteur et aussi sa grande sensibilité humaine. Une telle vignette se trouve dans le double album de l'aventure lunaire, en particulier dans Objectif Lune. Ce double album d'Hergé a été l'objet d'intenses recherches documentaires scientifiques et techniques tout en y intégrant l'actualité politique de l'après-guerre. Or ce n'est pas le moindre des paradoxes de découvrir dans cet album vantant la technologie spatiale, une vignette, celle du « rêve » du professeur Tournesol, qui, pour être comprise, nécessite la prise en compte de la logique freudienne des rêves. Ce paradoxe est la parfaite illustration de la citation de Pascal: « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » Bernard Spee est philosophe de formation. Il a enseigné la littérature et l'histoire dans les classes terminales au Collège Saint-Hadelin à Visé (Belgique). Soucieux d'une approche systémique des textes et des œuvres, il est l’auteur de nombreux articles d’analyse sur Hergé mais aussi sur Camus, Molière, Simenon, Rodenbach sans oublier la peinture de René Magritte.
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La petite étude littéraire N° 18 I L'Étranger d'Albert Camus, « le seul christ que nous méritions. » ou Un héros coupable d'être vivant et donc étranger d'être sur Terre En 1959, Camus déclare à propos de son oeuvre qu'on a négligé : « La part obscure, ce qu'il y a d'aveugle et d'instinctif » en lui. Pour la plupart des exégètes, cette part obscure se cache dans L'Étranger. un roman que Camus avoue avoir écrit « sous la dictée ». Camus est le premier étonné. Ce livre lui échappe et il nous échappe encore aujourd'hui. Selon Bernard Pingaud : « Malgré tant d'efforts déployés par tant d'exégètes perspicaces pour dégager le "vrai" sens du roman, l'énigme reste entière. » Aujourd'hui, par le biais d'une approche systémique et en particulier par une étude onomastique, nous avons tenté après bien d'autres de lever une autre partie du voile de cette énigme... Bernard Spee est philosophe de formation. Il a enseigné la littérature et l'histoire dans les classes terminales au Collège Saint-Hadelin à Visé (Belgique). Soucieux d'une approche systémique des textes et des oeuvres, il est l’auteur de nombreux articles d’analyse sur Hergé, mais aussi sur Molière, Simenon, Rodenbach sans oublier la peinture de René Magritte. Il est également l'auteur de plusieurs articles de pédagogie.
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Camus à l'épreuve de La Peste ou La transcendance de l'appel Avant d'écrire son chef d’œuvre, La Peste, Camus a ces mots dans Le Mythe de Sisyphe : "Savoir si l'on peut vivre sans appel, c'est tout ce qui m'intéresse. " Il semble qu'avec La Peste, la réflexion de Camus se soit affinée, qu'il ait découvert qu'il y a "plus absurde" que l'Absurde. C'est dans ce tragique théâtre de l'épidémie que Camus construit avec une élégance maîtrisée un spectacle, son roman : il nous importe de voir comment le romancier appelle ses personnages à tenir leur place. Apparaît finalement un système des noms qui met en évidence le héros de la tragédie. Ce sera donc avant tout dans le jeu de la nomination, des appellations des personnages que nous tenterons de saisir, d'attraper la conscience de l'auteur : entendez les valeurs morales qu'il met en débat. Bernard Spee est philosophe de formation. Il a enseigné la littérature et l'histoire dans les classes terminales au Collège Saint-Hadelin à Visé (Belgique). Soucieux d'une approche systémique des textes et des œuvres, il est l’auteur de nombreux articles d’analyse sur Hergé mais aussi sur Molière, Simenon, Rodenbach sans oublier la peinture de René Magritte. Il est également l'auteur de plusieurs articles de pédagogie.
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Introduction à la philosophie visuelle de René Magritte Parce qu'il déconstruit nos représentations les plus familières et les images que l'on s'en fait, Magritte est un peintre qui bouscule nos perceptions du quotidien. Mais il fait plus que déconstruire, il construit un autre rapport à la réalité que beaucoup de commentaires rangent sous le mot mystère. Trop facile ! Magritte nous introduit dans un autre rapport, celui d'un respect des êtres et des choses. Ce rapport réside dans une juste distance où la source du plaisir est plus dans la contemplation que dans la possession ou la consommation. De ce point de vue, l'œuvre de Magritte a une portée subversive, encore bien inouïe jusqu'à présent. Au travers de l'analyse d'une vingtaine de toiles de l'artiste, nous montrons comment l'artiste s'est construit une représentation du monde qui est une véritable philosophie visuelle. Bernard Spee est philosophe de formation. Il a enseigné la littérature et l'histoire dans les classes terminales au Collège Saint-Hadelin à Visé (Belgique). Soucieux d'une approche systémique des textes et des oeuvres, il est l’auteur de nombreux articles d’analyse sur Hergé mais aussi sur Camus, Molière, Simenon, Rodenbach sans oublier la peinture de René Magritte. Il est également l'auteur de plusieurs articles de pédagogie.
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La petite étude littéraire N° 12 Introduction à la lecture des matriochkas d'Emmanuel Carrère : Du Royaume à La classe de neige, avec Yoga en écho ou Comment sortir du problème du désir de L’avoir et de L’être ? ou Du rôle de la fiction dans une vie avec une Postface d' Emmanuel Carrère Dans son dernier livre Le Royaume (2014), Emmanuel Carrère raconte les racines du christianisme et celles de sa tentative personnelle d'y croire pendant trois ans. Grâce à l'extrême curiosité d'Emmanuel Carrère sur ce sujet, nous avons tenté de remontrer aux sources et d'examiner si la logique du texte évangélique était proche de la vie-même ou en était une inversion perverse comme l'a dénoncée Nietzsche en son temps. Après un retour sur plusieurs romans de l'écrivain, il apparait que l'événement existentiel et le moment créateur pour Emmanuel Carrère semblent avoir été le suivant: très tôt, l'enfant Emmanuel a vécu une fracture que son éducation tentera de compenser par une logique de supériorité. C'est ici que le roman La Classe de neige a toute son importance. En effet, trop tôt perçue par l'enfant petit, cette logique comporte un risque: elle le conduit à développer un imaginaire et des pratiques de fiction qui lui apprennent un pouvoir de manipulation sur les plus grands. Par la fiction, par ses histoires, un petit peut manipuler, se jouer, se défendre des plus grands, et peut-être de vous, lecteur ! Conscient de ce jeu pervers, Carrère a espéré avec le temps dépasser cette disposition par le yoga. Cette pratique ne lui évitera pas un effondrement partiel... mais une résilience est encore possible grâce à l'écriture. Comme être un grand écrivain ? Bernard Spee est philosophe de formation. Il a enseigné la littérature et l'histoire dans les classes terminales au Collège Saint-Hadelin à Visé (Belgique). Soucieux d'une approche systémique des textes et des oeuvres, il est l’auteur de nombreux articles d’analyse sur Hergé mais aussi sur Molière, Simenon, Rodenbach, Camus sans oublier la peinture de René Magritte. Il est également l'auteur de plusieurs articles de pédagogie.
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Après cette lecture, vous ne lirez plus l'œuvre d'Hergé de la même façon. En 1940 au moment où la machine de guerre nazie se met en route pour provoquer une apocalypse sur toute l'Europe, Hergé réalise son 9ème album. Hergé est ici au sommet de son art à la fois pour raconter une aventure du petit reporter et pour décrire les faits terribles de l'actualité de 1940 où se côtoient un antiaméricanisme, un antisémitisme virulent et un anticommunisme violent. Après Le Crabe aux Pinces d'or où avec un capitaine Haddock, le personnage le plus alcoolisé du 9ème art, Hergé a crypté des relations interpersonnelles d'une violence inouïe, il a pris la mesure de ce qu'il peut utiliser comme procédés pour cacher son vécu personnel. Avec L'Étoile mystérieuse, il réussit à évoquer les tensions internationales de la Seconde Guerre mondiale et la figure d'un lanceur d'alerte, celle du plus grand physicien du 20ème siècle, Albert Einstein tout en publiant son texte au cœur d'un journal contrôlé par l'occupant. Véritable quadrature du cercle ! C'est là la plus incroyable performance mais inouïe jusqu'à ce jour. Cet art de la dissimulation lui a été très certainement inspiré par le drame personnel vécu lors de son enfance dont il a fait une admirable métaphore dans son album préféré, Tintin au Tibet.
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Après cette lecture, vous ne lirez plus l'œuvre d'Hergé de la même façon. Si Tintin au Tibet est facilement perçu comme l’occasion d’une réminiscence à propos de Tchang, héros du Lotus Bleu, l’album du Tibet cache en fait une autre réminiscence, celle de «boire un autre», d’abuser d’une personne. Cette réminiscence trouve sa source dans l’album Le Crabe aux pinces d’or, lieu de naissance du personnage d'Haddock avec en particulier le cauchemar où le petit reporter se voit enfermer dans une bouteille : c'est le point de départ de la présente étude. Parallèlement à l'apparition du capitaine Haddock, véritable loque humaine, l’album Le Crabe aux pinces d’or propose d'entrée de jeu une véritable énigme dont tous les termes comptent : « Une boîte à conserve + un noyé + cinq fausses pièces + Karaboudjan + un japonais + une lettre + un enlèvement = un fameux casse-tête chinois. » Seule la résolution intégrale de cette énigme peut conduire le lecteur au démantèlement d'un véritable réseau pédocriminel qui fait écho à un épisode de la vie de Georges Remi. La résolution de l'énigme trouvera un écho final dans l'ultime album Tintin et L’Alph-art.
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