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Un ouvrier, qui vit dans une banlieue populaire de Rome, se fait voler son vélo, qui est son outil de travail, et passe toute une journée à le rechercher dans Rome. De même que "Rome, ville ouverte", de Roberto Rossellini, "Le Voleur de bicyclette" est un grand film du néoréalisme italien qui satisfait à toutes les exigences de ce mouvement : intrigue populaire qui relate un incident de la vie quotidienne d'un travailleur ; style semi-documentaire ; interprètes non-professionnels ; pas une scène en studio : le film est entièrement tourné dans les rues et dans la banlieue de Rome. Si les déambulation dans la ville de Antonio Ricci et de son fils sous-tendent l'organisation dramatique du film, elles relèvent d'un imaginaire urbain propre au néo-réalisme, l'important n'étant pas de représenter des distances réelles mais de montrer des lieux représentatifs de la réalité urbaine et sociale de l'Italie de l'après guerre, la misère prolétarienne et le spectre du chômage : les rues passantes et les venelles d'habitation, les places et les lieux de repos, le stade, le marché aux puces où tout s'achète et tout se vend, un restaurant ouvrier, les berges du Tibre... et aussi la banlieue, écrasée de soleil.

Ville --- Banlieue --- Image de la ville --- Histoire sociale --- Chomâge --- Pauvreté --- Rome --- Italie --- Road movie --- Néoréalisme

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De Sica, Vittorio

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