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Les transitions sont des moments charnières essentiels dans la scolarité de l’enfant : elles soulignent le début de son histoire d’élève et de sa relation naissante avec l’école. Ce mémoire s’intéresse donc à la façon dont est vécue la transition entre l’école maternelle et l’école primaire ; il consiste à comprendre finement l’expérience d’enfants – acteurs hautement impliqués dans ce passage – ainsi que d’un de leurs parents. Le but est d’identifier les freins et les leviers à l’œuvre dans ce processus, mais aussi d’étudier les situations faisant varier ces expériences singulières. Le recours à la méthode par théorisation ancrée nous a permis de dégager une compréhension fine du phénomène.
Notre volonté étant de récolter le point de vue des enfants, des méthodes visuelles et narratives ont été mobilisées. Aussi, s’être essayée à faire de la recherche avec des enfants constitue laspécificité de ce mémoire. Cet intérêt pour ce sujet trouve son origine dans notre vie professionnelle. Institutrice maternelle et primaire de formation travaillant avec les enfants concernés par cette transition, nos observations d’enseignante nous amènent à constater que ce passage entre la troisième maternelle et la première primaire peut constituer une étape difficile. Malgré la mise en place de différentes pratiques transitionnelles pour tenter de soigner ce passage, celui-ci peut rester malgré tout fastidieux. Si certains enfants s’adaptent et semblent profiter de ces pratiques, d'autres éprouvent des difficultés à s’approprier l’organisation de l’école primaire ou déchantent.
Notre recherche montre toute l’importance de donner la voix aux enfants, ainsi qu’à leur parent. Leurs expériences se heurtent parfois à certaines pratiques professionnelles. Cela invite donc chaque enseignant à questionner de manière constructive ses représentations personnelles et ses habitudes, puis à s’en décentrer afin de permettre aux enfants – ainsi qu’à leur famille – d’appréhender sereinement la scolarité primaire.

Transition maternel-primaire --- Recherche avec des enfants --- Théorisation ancrée --- Vécu d'enfants et d'un de leurs parents --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement

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La recherche que nous avons menée émerge d’une problématique pédagogique. Professeure depuis deux ans et demi au CAP dans une école promotion pour adultes, nous avons identifié un problème récurrent lié à l’utilisation des outils numériques. En effet, pour atteindre les acquis d’apprentissage dans ce cours, les étudiants doivent réaliser des travaux à l’aide d’outils numériques. Or, le niveau très hétérogène de ces futurs enseignants fait qu’ils se retrouvent souvent démunis lorsque, en étant seuls à domicile, ils doivent passer à la mise en application de la théorie. Ce problème s’inscrit dans la problématique plus générale de l’intégration du numérique en enseignement qui occupe une place importante dans les nouvelles politiques en Fédération Wallonie-Bruxelles (Stratégie numérique pour l’éducation,2019). Afin de répondre à la question pratique « Comment pourrait-on faciliter l’apprentissage du numérique des enseignants suivant le CAP ? », nous avons choisi de construire et mettre en œuvre un dispositif de classe inversée. Plusieurs recherches sur la classe inversée (Nizet & Meyer, 2016 ; Lebrun et al., 2015) mettent en évidence sa capacité à offrir un meilleur soutien pédagogique aux étudiants. 
En nous appuyant sur la recherche menée par Nizet et Meyer (2016), nous avons construit un dispositif de classe inversée de type 1 (Lebrun, 2014) que nous avons mis en place durant l’année scolaire 2023-2024. Nous y avons ajouté une dimension d’isomorphisme pédagogique qui correspond au fait de « faire vivre aux apprenants ce qu’ils pourraient faire vivre dans leur pratique professionnelle » (Charlier & Denis, 2002, cité par Joris & Noben, 2019) car nos étudiants ont été amené à construire eux-mêmes une courte activité en classe inversée. Nous avons cherché à observer les impacts de ce dispositif à la fois sur les apprenants et sur l’enseignante. 
Les résultats issus de cette recherche mixte mettent en évidence, chez nos apprenants, une augmentation du sentiment de maitrise des outils numériques, une augmentation de leurs fréquences d’utilisation durant leur formation, une évolution positive de leur avis sur l’intégration du numérique dans l’enseignement, sur l’utilisation des capsules vidéo et sur la pédagogie inversée. Au niveau de la pratique enseignante, notre expérimentation nous a permis d’identifier des avantages tels que l’adaptation au rythme, les rétroactions facilités, la mise en activité des étudiants en classe, l’augmentation de la variété des outils proposés, une amélioration des compétences numériques des apprenants. Elle a également mis en évidence des difficultés telles que la gestion du temps, le manque d’investissement de certains étudiants et le travail en groupe.

flipped classroom --- teaching --- TIC --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement