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Espion dormant installé à Zurich depuis une dizaine d’années, Sébastien Grenier (Lino Ventura) est, un jour, réactivé par une mystérieux Jean-Paul Chance (Michel Piccoli). Autour de lui, ses amis et collègues tombent comme des mouches. L’étau se resserre mais Grenier ne comprend ni ce qui se passe, ni pourquoi. Dix ans après Le Saut de l’ange, Boisset réalise Espion, Lève-Toi (1981) et orchestre le duel magistral entre deux monstres sacrés du cinéma français, Lino Ventura et Michel Piccoli. À travers ce jeu du chat et de la souris qui se déroule dans un Zurich gris et déshumanisé où la violence terroriste se confronte à une obscure raison d’État, Espion, Lève-Toi marche sur les traces du cinéma de Francesco Roisi (Cadavres exquis) et des films paranoïaques hollywoodiens de la décennie écoulée.

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Marseille. La campagne électorale fait rage et oppose deux clans : une famille corse (les Orsini) et les soutiens d’un entrepreneur véreux qui brigue la mairie. Après l’assassinat de ses frères, Louis Orsini (Jean Yanne) quitte la Thaïlande où il a refait sa vie et revient en France, bien décidé à punir les coupables. Pour son quatrième film, Yves Boisset signe avec Le Saut de l’ange (1971) un films d’action qui croise plusieurs genres, du serial exotique (la première partie du film) aux vigilante movies, du polar aux brûlat politique. Face à Jean Yanne, qui incarne un homme bulldozer prêt à tout pour accomplir sa vengeance au sein d’une ville hantée par le fantôme de Jacques Médecin, on retrouve Sterling Hayden, l’acteur mythique de Quand la ville dort dans le rôle d’un agent du FBI alcoolique venu seconder la police française. Séquences de poursuite, bagarres, trahisons en cascade, hommes de mains asiatiques semant le chaos dans un hôpital, Boisset ne s’interdit rien et témoigne de son plaisir communicatif à filmer.