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L’alpha-synucléine (aSyn) est une protéine intrinsèquement désordonnée qui est synthétisée majoritairement dans le cerveau. Son agrégation en fibres amyloïdes qui s’accumulent dans la substantia nigra pars compacta sous forme d’inclusions intracellulaires appelées corps de Lewy, est associée à la maladie de Parkinson. Le processus d'agrégation est complexe et implique la formation d’espèces de tailles, structures et morphologies diverses. Par ailleurs, l’aSyn peut subir plusieurs modifications post-traductionnelles (MPT). Par exemple, 90% de l’aSyn retrouvée dans les corps de Lewy est phosphorylée au niveau de la sérine 129 (S129), alors que seulement 5% de l’aSyn l’est chez une personne saine. Le mécanisme moléculaire responsable de la neuro-dégénérescence, la nature exacte des formes toxiques et le rôle des MPT sont encore toutefois mal connus ; leur élucidation est toutefois cruciale afin d’identifier des cibles thérapeutiques. Etant donné que les protéines adoptent une conformation différente dans l’état monomérique, oligomérique et fibrillaire, l’utilisation de sondes structurales moléculaires, sensibles et spécifiques de chacune des espèces formées au cours du processus d’agrégation, est une approche de choix pour mieux comprendre au niveau moléculaire le processus d’agrégation. Dans ce contexte, la première partie de ce travail a consisté à générer des outils, i.e. des protéines chimères constituées de la protéine BlaP et de régions de l’aSyn, destinés à orienter la génération et/ou la sélection de sondes structurales (Nanobodies et Nanofitines) spécifiques de ces régions. Les régions de l’aSyn sélectionnées sont le domaine NAC qui compose le cœur des fibres amyloïdes et la S129 phosphorylée. Au total, cinq chimères ont été construites par recombinaison homologue : quatre d’entre elles (BlaP-aSyn1, 2, 3 et 4) contiennent des tailles différentes du domaine C-terminal (résidus 96-140 contenant la S129) afin d’estimer la taille minimale d’un insert permettant son accessibilité à la surface de BlaP ; la 5ième (BlaP-aSyn5) contient l’entièreté du domaine NAC. Les cinq chimères ont été produites de manière recombinante dans E.coli et purifiées par chromatographie d’affinité aux ions Ni2+ et échangeuse d’ions. Des mesures de dichroïsme circulaire et de fluorescence intrinsèque ont permis de montrer que les cinq protéines chimères ont des structures secondaires et tertiaires semblables à celle de la protéine BlaP. Des expériences de dot-blot, de BioLayer Interferometry BLI et/ou de phosphorylation de la sérine 129 par la kinase PKL3 ont permis d’établir que les régions d’intérêt des inserts des protéines BlaP-aSyn4 et BlaP-aSyn5 (i.e. la sérine129 et la région NAC, respectivement) étaient correctement exposées et accessibles à la surface de la protéine porteuse. En revanche, la sérine129 n’est que marginalement accessible à la kinase dans les chimères BlaP-aSyn1, BlaP-aSyn2 et BlaP-aSyn3. Afin de s’assurer du pouvoir immunogène des séquences d’aSyn insérées dans BlaP, des souris ont été immunisées avec BlaP-aSyn5. La présence d’IgG spécifiques du NAC dans les séra des souris, déterminée par Western-Blot, confirme l’immunogénicité de l’insert dans la protéine chimère BlaP-aSyn5. L’ensemble des résultats obtenus indiquent que les chimères BlaP-aSyn4 et BlaP-aSyn5 phosphorylées par PKL3 peuvent être utilisées pour générer/sélectionner des sondes structurales spécifiques de la S129 phosphorylée et du NAC de l’aSyn. La seconde partie de ce travail s’est centrée sur la génération d’un Diabody, résultant de la fusion de deux Nanobodies spécifiques de l’aSyn (i.e. Nb-Syn2 et de Nb-Syn87) via un peptide linker et sur l’étude de l’effet de sa liaison sur les cinétiques d’agrégation de l’aSyn. L’affinité du Diabody pour l’aSyn monomérique et fibrillaire n’est que marginalement augmentée par rapport à celle du Nanobody le plus affin, Nb-Syn87. Le peptide linker utilisé ne permet probablement pas aux deux Nanobodies de s’orienter correctement pour fixer simultanément leur épitope respectif. Des expériences préliminaires, visant à comparer les effets du Diabody et des Nanobodies Nb-Syn2 et NbSyn87 sur l’agrégation de l’aSyn en fibres amyloïdes, ont été réalisées via des mesures de la fluorescence de la ThT et de microscopie électronique à transmission. Dans les conditions utilisées, le Diabody et Nb-Syn87 inhibent complètement la formation de fibres amyloïdes par l’aSyn alors que Nb-Syn2 l’inhibe partiellement. L’inhibition de l’agrégation par Nb-Syn2 et Nb-Syn87 est en désaccord avec les résultats disponibles lorsque ce travail a été initié : les deux Nanobodies étant décrits comme n’affectant pas les cinétiques d’agrégation de l’aSyn. Toutefois, une publication très récente (août 2017) décrit des résultats similaires aux nôtres. Les disparités observées d’une étude à l’autre, pourraient s’expliquer par des faibles variations dans les conditions d’agrégation utilisées (avec ou sans seeds, avec ou sans agitation, ...) pour former les fibres et elles soulignent à nouveau la complexité du processus d’agrégation et l’intérêt d’utiliser des sondes structurales pour son étude.
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Le dogme de la biologie a souvent considéré l’ARN comme un intermédiaire entre l’information génétique contenue dans l’ADN et la protéine qui assure les fonctions biologiques d’un organisme. Cependant, des études ont démontré que 70 % du génome des eucaryotes sont transcrits en ARNs mais seulement 2 % de ces transcrits sont traduits en protéines. Cette observation indique que 98 % des ARNs transcrits ne sont pas traduits en protéines et sont ainsi nommés ARNs non-codants (ARNsnc). Ces derniers sont impliqués dans la régulation de nombreux processus biologiques, alors que leur dérégulation est associée à diverses pathologies. La majorité de ces transcrits adoptent une structure 3D complexe pour accomplir leur fonction biologique et sont ainsi nommés ARNs structurés (ARNsst). Cependant, à l’heure actuelle, très peu d’ARNsst ont été caractérisés ce qui reflète la complexité de ces molécules ainsi que le manque d’outils actuellement disponibles pour les étudier. Dans ce contexte, le développement de nanobodies (nbs : fragments d’anticorps de camélidés) dirigés contre ces ARNsst vise à faciliter l’étude structurale et fonctionnelle de ces derniers. Préalablement à mon arrivée, une librairie synthétique de nbs a été générée et criblée par phage display contre un ARN qui consistait en la fusion de deux ARNsst d’intérêt : i) BC1 : un ARNst exprimé dans les neurones et dont la structure est inconnue; ii) le ribozyme glmS (ribglms) : un ARNst catalytique dont l’activité est caractérisée et facilement mesurable. L’intérêt d’une telle fusion est d’attester du bon repliement de l’ARN grâce à l’activité catalytique du ribozyme. Dans la cadre de mon travail de fin d’étude, nous nous sommes focalisés sur la production, la purification et la caractérisation d’un des nbs sélectionnés lors du criblage de la librairie contre l’ARN fusion BC1-ribglmS. Par interférométrie laser, nous avons démontré que ce nb lie la partie BC1 de l’ARN fusion avec une forte affinité (de l’ordre du nM). Des mesures d’affinité réalisées en présence d’EDTA (qui déstabilise la structure 3D de l’ARN par chélation des ions Mg2+) ont permis de déduire que ce nb interagit avec un élément de structure secondaire de l’ARNst. Les résultats obtenus lors de l’étude de la spécificité du nb, indiquent qu’il est spécifique de l’ARNst car il ne lie pas l’ARNsb, l’ARNdb, l’ADNsb, l’ADNdb ou la BSA. Néanmoins, une interaction entre le nb et différents ARNsst, autres que BC1, a été observée. Nous supposons que ce nb reconnaît donc un/des élément(s) de structure(s) secondaire(s) communs aux différents ARNsst. Par des expériences de dichroïsme circulaire, nous avons démontré que la liaison du nb à l’ARN modifie son comportement de dénaturation et renaturation thermique. Enfin, nous avons également mis en évidence que la liaison du nb à l’ARN fusion est associée à une certaine protection de ce dernier vis-à-vis de la dénaturation chimique par traitement au Diméthyl Sulfoxide (DMSO). En conclusion, les résultats obtenus dans le cadre de ce travail valident l’approche expérimentale d’obtention de nbs dirigés contre l’ARNst même si leur spécificité reste à optimiser.
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L’essor de l’industrie biopharmaceutique a conduit à un besoin croissant de production de grandes quantités de protéines recombinantes. Une solution pour pallier à cette demande consiste à produire ces protéines d’intérêt sous forme de corps d’inclusion, des agrégats insolubles apparaissant suite à la surexpression des protéines dans les bactéries. Cependant, les corps d’inclusion doivent être solubilisés pour être utilisés, ce qui entraîne la dénaturation de la protéine recombinante. L’étape de renaturation qui s’ensuit est souvent l’étape limitante dans l’utilisation des corps d’inclusion comme moyen de production car aucune technique universelle n’a été découverte à ce jour. Ainsi, le repliement doit être étudié au cas par cas avec chaque protéine. De plus, les rendements obtenus pour des protéines complexes de grandes tailles sont généralement faibles (inférieurs à 30%). Ce travail s’est focalisé sur le repliement d’une protéine tétramérique complexe produite à partir de corps d’inclusion, la β-lactamase L1, en utilisant la méthode de renaturation en présence du couple SDS-MPD. La détermination des conditions optimales de repliement a été réalisée grâce à un programme de plan d’expérience (Design of Experiment), couplé à l’assistance d’une plateforme de pipetage automatique disponible à Robotein® (http://www.robotein.ulg.ac.be/). Grâce à cette technique, les différentes conditions physico-chimiques influençant le repliement ont pu être déterminées. Ce travail a également permis de mettre en évidence deux facteurs possédant une importance cruciale lors du repliement de la β-lactamase : l’intégrité structurale des monomères et la pureté de l’échantillon de corps d’inclusion. La présence d’une forme anormale de L1 dans une première production a conduit à une chute drastique du taux de repliement de la protéine. En outre, des corps d’inclusion bruts n’ayant pas subi d’étape de purification ont également conduit à une diminution du taux de repliement de L1. En tenant compte de tous ces paramètres, des taux de repliement de la β-lactamase supérieurs à 70% ont pu être obtenus. Ces résultats de rendements exceptionnellement élevés pour une protéine complexe multimérique confortent le rôle du couple SDS-MPD dans la renaturation de protéines.
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Le virus de la varicelle et du zona (VZV ou HHV-3) est un Alphaherpesvirus humain à l’origine de deux pathologies, la varicelle (chickenpox) et le zona (shingles). La propagation du VZV est assez différente de celle d’HSV-1 qui génère beaucoup de particules virales infectieuses en suspension dans le surnageant. Le VZV, lui, se propage presqu’exclusivement par contact cellule à cellule, et provoque une fusion massive des cellules entre elles, menant in vivo comme in vitro à l’apparition de cellules géantes plurinucléées, les syncytia. Ce processus est encore mal compris, mais fait intervenir les mêmes protéines que celles impliquées dans l’entrée du virus, la glycoprotéine gB, comportant des boucles de fusion caractéristiques qui doit être activée par le complexe gH/gL, mais aussi la glycoprotéine gE qui a été montrée très importante pour la propagation virale notamment via un motif d’interaction avec la protéine cellulaire IDE (insulin-degrading enzyme) et un motif d’interaction avec gI. L’ORF9p, la protéine tégumentaire majeure du VZV, intervient dans l’enveloppement secondaire et interagit avec le complexe cellulaire AP-1 qui régit le trafic protéique et vésiculaire entre la partie trans de l’appareil de Golgi et l’endosome de recyclage. Des études menées dans notre laboratoire ont permis de démontrer qu’un virus portant une mutation ponctuelle sur ORF9p (L231A), empêchant sa liaison avec AP-1, présente un gros défaut de croissance et des foyers d’infection totalement dépourvus de syncytium. Après une dizaine de passages en culture, ce mutant se caractérise par une réversion phénotypique avec une réapparition des syncytia. Le but de travail est d’étudier le rôle d’ORF9p dans la fusion cellule-cellule pour permettre la propagation du VZV dans les tissus. Une analyse des foyers viraux en microscopie à fluorescence a montré que la mutation ORF9p-F181A diminue la réplication virale et la fusion cellule-cellule, à l’inverse de la mutation F181W qui la favorise. Ensuite, des expériences en co-immunoprécipitation ont permis de démontrer que la mutation ORF9p-F181A perturbe la liaison d’ORF9p avec gE et gH, mais aussi la liaison entre gB et gH. Enfin, des immunofluorescences ont permis de montrer que la mutation F181A provoque un défaut d’expression des glycoprotéines en surface des foyers viraux. Nous avons également observé, lorsque les mutants de la protéine ORF9p sont maintenus pendant un grand nombre de passages en culture, une réversion phénotypique, avec réapparition de syncytia pour le mutant ORF9p-F181A. Des analyses par séquençage à haut débit ont montré que des mutations spontanées compensatoires apparaissent dans la séquence codant pour les glycoprotéines gE, gB et gH. En conclusion, ORF9p est une protéine du VZV très importante qui intervient dans le trafficking des glycoprotéines permettant, in fine, la fusion cellule-cellule.
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Le processus de cancérisation peut provenir de la perturbation de différents mécanismes cellulaires : transcription, traduction, réparation de l’ADN, etc. Ici, nous nous intéressons à l’épissage alternatif. De nombreuses recherches ont documenté les conséquences des altérations de ce mécanisme et de ses régulateurs . Lors de ce projet, deux RNA Binding Protein impliquées dans la régulation de l’épissage sont étudiées : il s’agit de RBFOX2 et RBM39. RBFOX2 est connue pour activer ou inhiber l’épissage en fonction de la séquence consensus (U)ACUAG. Elle est notamment associée à la transition épithélio-mésenchymateuse, un processus important lors du développement de métastases. Cette protéine est surexprimée dans les cancers du sein et des ovaires. RBM39, quant à elle, était principalement connue pour son rôle de coactivateur transcriptionnel mais de plus en plus d’études montrent qu’elle participe également au mécanisme d’épissage. En effet, elle interagit directement avec certains éléments du spliceosome tels que U2AF65. Elle régule ainsi de nombreux processus physiologiques dont la prolifération cellulaire. Comme RBFOX2, RBM39 est également associée à certains types de cancers (sein, poumon, etc). Un troisième acteur, régulé positivement par RBM39, est également ajouté dans cette étude : il s’agit du facteur de transcription dimérique AP-1, et plus précisément d’une de ses sous-unités c-Jun. Ce dernier étant un proto-oncogène, il est connu pour être impliqué dans le développement de certains cancers. Par conséquent, de plus en plus de traitements ciblant l’ interaction entre c-Jun et RBM39 sont développés comme thérapie en cancérologie, par exemple pour le cancer du sein. Le projet tente de mieux comprendre l’influence de ces 3 différents acteurs les uns pour les autres. Plus particulièrement, nous nous sommes penchés sur la coopération entre RBFOX2 et RBM39. En effet, ces 2 protéines ont des partenaires communs et sont chacune des régulateurs de l’épissage. Nous avons découvert que ces 2 protéines s’influencent entre elles et plus encore, qu’elles interagissent directement ensemble. Cependant, leur rôle respectif semble être antagoniste au niveau de la régulation de l’épissage et également au niveau de l’influence sur la transcription d’AP-1.
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Une méthode associant un détergent anionique (le dodécylsulfate de sodium, SDS) et un cosolvant (le 2-méthyle-2,4-pentanediol, MPD) a montré une efficacité de renaturation sur différents types de protéines solubles et membranaires. Ce travail cherche à approfondir la connaissance de ce processus de renaturation en appliquant la méthode à deux protéines : la protéine découplante-1 (UCP-1) et la métallo-β-lactamase L1 (L1). Trois grandes étapes communes aux deux protéines ont été suivies : leurs productions en grand volume sous forme de corps d’inclusion (CI), leurs purifications et leurs expériences de repliement. Il apparait que la méthode SDS/MPD n’est pas favorable au repliement de la protéine L1 et que les résultats quant au repliement d’UCP-1 ne sont pas suffisants pour déterminer l’efficacité de la méthode sur celle-ci.
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