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L’histoire de cette profession, cette diversité et cette créativité qu’ont les éducateurs nous posait question. Cette capacité à travailler en équipe pluridisciplinaire, à être toujours présent pour son public, son caractère vocationnel…ou pas, étaient des facettes du métier qui appelaient des réponses. C’est alors que la question de la fatigue professionnelle chez l’éducateur spécialisé s’est peu à peu construite. L’objectif de ce mémoire est d’approcher, de comprendre le vécu de l’éducateur par rapport à cette fatigue professionnelle, pour comprendre les causes de la fatigue professionnelle et les ressources que l’éducateur mobilise pour y faire face. Pour cela nous répondrons aux hypothèses suivantes : Une complexité croissante du métier est-elle un facteur favorisant l’apparition de la fatigue professionnelle chez l’éducateur spécialisé ?, un manque de reconnaissance interne et ou externe affecte-t-il sensiblement l’éducateur spécialisé ?, une organisation optimale permet-elle à l’éducateur de faire face à la fatigue professionnelle? Nous avons construit ce travail en quatre parties distinctes. Dans un premier temps, nous aborderons l’historique de cette profession méconnue – l’éducation spécialisée- en travaillant sur son évolution, ses enjeux complexes et les outils dont dispose l’éducateur spécialisé pour étayer sa pratique professionnelle. La deuxième partie sera consacrée au concept de fatigue professionnelle, en abordant aussi le concept du burn-out. Nous y présenterons un cadre théorique retraçant son origine et ses définitions, puis une mise en relation avec le métier d’éducateur. Nous ferons alors une distinction des différents concepts qui abordent le burn-out et nous verrons que nous nous attarderons davantage sur la souffrance des éducateurs comme prémisse à la fatigue professionnelle. Nous étudierons alors les différents facteurs déclenchant cette fatigue et nous mettrons en exergue l’organisation du travail. Le troisième chapitre, sera consacré à la démarche méthodologique employée, à savoir les entretiens semi-directifs. Nous répondrons aux questions suivantes : pourquoi cette méthode ? Comment choisir les sujets ? Quelles sont les limites de cette méthode ? Pour finir, le quatrième chapitre présente l’analyse empirique des entretiens. En premier lieu, nous proposerons une analyse verticale des entretiens en présentant un portrait des personnes interrogées afin de comprendre le contexte dans lequel elles se situent. Il est important ici de souligner qu’une seule personne sur les six interrogées a connu une période avérée et reconnue de burn-out. Pour les autres, nous parlerons seulement d’épisodes de fatigue professionnelle. Notre but ici est bien de comprendre comment la fatigue peut s’installer, et comment l’éducateur travaille avec ces difficultés et tente de les résoudre. En deuxième lieu, l’analyse horizontale permettra alors de répondre à nos hypothèses et par conséquent à notre question de départ : quelles sont les causes de la fatigue professionnelle évoquées par l’éducateur spécialisé et quelles ressources mobilise-t-il pour y faire face ?

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Cette recherche envisage l’apport de l’outil de connaissance de soi qu’est l’ennéagramme (Delobbe, Halin & Prémont, 2012) dans l’aide à l’orientation des jeunes en fin d’enseignement secondaire. Les hypothèses supposent l’existence de liens entre les bases de l’ennéagramme avec l’état et les sources d’indécision vocationnelle. L’Epreuve de Décision Vocationnelle de forme scolaire et le Halin Prémont Enneagram Indicator sont les deux outils validés qui nous ont permis de mettre en jeu le concept d’indécision (Forner, 2009) et le modèle de l’ennéagramme (Delobbe, Halin & Prémont, 2012). Nous avons ainsi évalué l’état d’indécision des jeunes et jugé de l’intervention des facteurs explicatifs de leur indécision : le manque de développement, l’insuffisance d’informations, le manque de méthode, les facteurs liés à soi, les anticipations trop pessimistes et les oppositions venant de l’extérieur. Afin de répondre à nos hypothèses, nous avons analysé les relations entre les scores et facteurs d’indécision avec l’affinité des jeunes aux neuf bases du modèle de l’ennéagramme. Les analyses de résultats se basent sur le recueil de données quantitatives effectué, au moyen de deux questionnaires placés en ligne, en février 2014 auprès de 211 rhétoriciens d’un seul établissement d’enseignement secondaire situé en Brabant wallon. Les résultats obtenus confirment partiellement nos hypothèses de départ. Seule une base présente un faible lien négatif avec l’indécision face aux futures études. Six liens de faible intensité sont observés entre les bases et les sources d’indécision. Ils concernent chacun des facteurs à l’exception du manque d’information. Les résultats de la recherche nous permettent de prétendre que l’outil de l’ennéagramme est susceptible d’apporter une aide dans l’identification des sources d’indécision propres à certains profils de personnalités. Il serait cependant pertinent d’évaluer l’indécision dans le courant de la 5ème année de l’enseignement secondaire et d’examiner les liens sur un plus grand échantillon. D’autres recherches qualitatives permettraient également d’affiner ces premiers constats. Nous préconisons particulièrement d’évaluer l’apport de la connaissance de soi par un stage de découverte de son profil ennéagramme sur la maturité vocationnelle.