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Ce mémoire est axé sur la restauration des oeuvres d'art. Dans les années 60, les concepts de restauration évoluent et sont appliqués après l'inondation de Florence en 1966. Ce travail est divisé en deux parties : en premier lieu, Florence, l'inondation, le sauvetage et la restauration des oeuvres endommagées. On y considère les dégradations dues à l'inondation, les nouveaux concepts guidant la restauration et les technologies novatrices dues, entre autres, à la mobilisation internationale. En second lieu, l'influence de la philosophie de Cesare Brandi en Belgique, particulièrement sur les travaux de l'IRPA par l'intermédiaire de M. Philippot. A Florence, l'idée maîtresse est d'avoir gardé les oeuvres au lieu même de leur dégradation et d'y appliquer une restauration, sous un même contrôle en tenant compte de la philosophie nouvelle diffusée par Brandi qui prend en considération la totalité de l'oeuvre. Les responsables ont aussi utilisé les techniques nouvelles des scientifiques de la communauté internationale, émus par l'ampleur de la tâche. Cette collaboration a débouché sur des réponses et des solutions à propos d'oeuvres très abîmées, notamment les fresques et l'exemple du Crucifix de Cimabue. Une partie de ce chapitre est consacrée à la technique de comblement des lacunes par Umberto Baldini. A Bruxelles, dans les années 60, l'IRPA prenait place dans ses nouveaux locaux divisés en laboratoires bien distincts. Grâce à M. Philippot, la philosophie décrite par Brandi était bien diffusée. Même si les techniques utilisées étaient parfois différentes, le respect de l'oeuvre était au centre de la restauration et guidait les acteurs de la restauration.
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Témoins du passé architectural de l'Empire romain, les blocs sculptés sont une source considérable de renseignements au vu des données d'ordre socio-culturels qu'ils véhiculent à propos de cette époque. Ce domaine d'études reste pourtant peu exploité. Confrontés à de nombreuses difficultés intrinsèques et extrinsèques au matériel lapidaire, les chercheurs peinent à entreprendre des démarches adéquates pour les étudier. Au travers de l'étude du bas-relief dit de "l'homme au serpent crêté et barbu" conservé au Musée archéologique d'Arlon (GR/S 036), ce mémoire propose une réflexion sur les stratégies de recherche à mettre en place pour l'examen d'un bloc sculpté gallo-romain unique. Articulée en deux parties complémentaires, l'étude de ce vestige compile d'abord les connaissances contextuelles et interprétatives déjà livrées à son sujet. Devant les lacunes argumentatives et critiques recensées, une révision méthodologique est envisagée en regard des problématiques typologique, iconographique, stylistique et chronologique. Par une approche "comparative et critique" se dégagent alors d'intéressantes et novatrices pistes de recherche concernant cet unicum. Fragment d'un monument funéraire romain, il est orné d'une imagerie à caractère grec et sculpté dans un style provincial, dérivé des grandes productions d'influence italienne. Ce bloc sculpté incite à réévaluer la place artistique du vicus d'Orolaunum (Arlon) au sein des provinces nord-occidentales de l'Empire romain et à raviver l'intérêt pour l'art du bas-relief.
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Paulus Pontius fut l'un des nombreux graveurs qui travaillèrent pour Rubens. Grâce à ces gravures, le maitre voulait diffuser son oeuvre le plus largement possible et de cette manière toucher une plus large clientèle. Il était donc demandé aux graveurs de réaliser des reproductions fidèles. Le but de cette étude a été de déterminer si les gravures de Pontius arrivaient, avec une même intensité, à reproduire les passions exprimées dans les tableaux de Rubens et si les effets produits étaient identiques. Une comparaison entre les gravures et les oeuvres peintes nous a permis de mettre à jour les caractéristiques stylistiques de Pontius ainsi que les différences qu'il peut y avoir entre les deux techniques. En ce qui concerne le style de Pontius, ce dernier a réussi à représenter les différentes nuances de couleurs et l'éclairage des figures grâce à différentes teintes de gris. Il a su de cette manière donner la même intensité que dans les tableaux de Rubens. Pontius s'est montré particulièrement doué dans la représentation des expressions. Grâce à sa grande précision, il a réussi à représenter des figures pleines d'expressivité ainsi qu'une affluence de détails. Il est également arrivé à rendre les drapés avec une grande exactitude. Tout en tenant compte des plis, des différentes matières, il a donné la même virtuosité que dans les drapés de Rubens. A propos de l'étude de l'expression des passions, celle-ci s'est portée sur trois sentiments en particulier, la violence, l'érotisme et le sentiment religieux. Le but de cette approche était de déterminer si Pontius avait réussi à rendre la même intensité dans les expressions, si des variations étaient présentes dans ses gravures et si cela avait une influence sur la perception du spectateur. Il s'est avéré que ses oeuvres, se basant sur les dessins préparatoires faits par le peintre, pouvaient différer des tableaux. Certains de ces changements de composition ont pu avoir un impact sur la perception de l'oeuvre changeant le message de l'oeuvre. Cependant, dans la majorité des cas, Pontius a réussi à rendre la même expressivité, la même passion. Enfin, différentes variations au niveau du cadrage ont eu pour conséquence un changement du centre d'attention ou encore une intégration ou non du spectateur à la scène. Ces variations ont donc des effets directs sur la manière dont l'oeuvre est ressentie. Bien que ses oeuvres puissent être de qualités différentes, Pontius a su représenter les oeuvres de Rubens avec une grande exactitude ainsi que dans l'esprit rubénien.
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Le Mausolée des Julii, construit dans la seconde moitié du 1er siècle av. J.-C., a été élevé à Glanum, en Gaule Narbonnaise. Son état de conservation exceptionnel aux limites de la ville a permis aux curieux de toutes les époques de le dessiner, décrire, analyser. Mais bien que sa préservation soit presque parfaite, le sens des différents bas-reliefs et de son architecture a longtemps été débattu, et l'est encore aujourd'hui périodiquement. Notre objectif a été la réexamination critique des recherches portant sur le Mausolée de Glanum. Les précédentes études s'attachaient à considérer isolément les diverses parties du monument (reliefs, architecture, décor architectonique...). Or, il est de notre avis que les éléments de l'édifice doivent être abordés comme un "tout" logique, et le message qu'ils ont à offrir devrait être compris de manière globale. Ce message se multiplie aussi, en raison de l'abondance des points de vue possibles par les différents spectateurs. Nous avons réanalysé le Mausolée à travers ces perspectives qui constituent selon nous des clés de lecture primordiales pour l'aborder.
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Peu de portes fortifiées construites au XVIe et début XVIIe siècle dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège ont été conservées in situ. Cependant, grâce à l'iconographie ancienne existante, d'autres exemples aujourd'hui démolis peuvent être documentés. Le corpus étudié est constitué de 14 portes dont seules quatre subsistent encore aujourd'hui. Le but de cette étude est, dans un premier temps, de documenter chaque porte d'un point de vue historique et iconographique pour ensuite dégager au travers d'une étude stylistique les éléments majeurs caractérisant ce type de construction dans nos régions à la Renaissance. Outre les sources matérielles et les sources iconographiques, des sources écrites sont aussi venues éclairer notre connaissance des portes fortifiées. En effet, les traités d'architecture témoignent aussi de la conception théorique de ce type de construction qu'il est intéressant de confronter à la pratique. Au sein de la théorie, deux points de vue peuvent être distingués, la porte urbaine est considérée soit comme un organe de défense qui doit être avant tout fonctionnel et efficace, soit comme un bâtiment représentatif où une recherche esthétique est nécessaire car cet édifice participe à la beauté de la ville. Dans la pratique, la fonction représentative va effectivement avoir une place importante et conditonner les choix esthétiques de la façade. L'adoption de la forme de l'arc de triomphe est, en elle-même, déjà révélatrice d'une nouvelle logique de conception pour les portes urbaines à la Renaissance qui se démarquent par là des portes médiévales. Le décor s'adapte à la fonction défensive ; il est souvent réduit et cherche principalement à rendre une impression de robustezza. En réalité, il est presque compris comme un moyen de dissuasion. Les portes fortifiées étudiées montrent également une forte influence de l'architecture renaissante italienne, d'une part car elles s'inspirent de traités italiens, principalement celui de Serlio, d'autre part car elles sont le fait d'architectes italiens dans un premier temps. Deux architectes ont vraiment joué un rôle important dans l'élaboration de ce nouveau genre de porte ; il s'agit d'Alessandra Pasqualini et de Donato Di Boni. Les portes du corpus peuvent être rattachées au courant renaissance ou maniériste et, à partir de la deuxième moitié du XVIe siècle, on y décèle également une influence du maniérisme anversois, ce qui donne alors un caractère plus indigène aux portes fortifiées construites dans les anciens Pays-Bas. On pourrait donc distinguer deux générations de portes ; la première se situe entre 1540 et 1550 est essentiellement due à des architectes italiens et la seconde, après les années 1550, reflète une italianité assimilée combinée à des formules plus indigènes.
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Le début du XVIe siècle dans nos régions va être marqué par une production abondante d'oeuvres d'art. C'est dans la ville d'Anvers, qui devient alors le centre de l'Europe au niveau commercial, politique et social que ce phénomène va avoir lieu. Suite à l'engouement de sa population et de ses visiteurs, les ateliers anversois, encore sans style artistique propre, vont se multiplier et vont accueillir de nombreux artistes et apprentis, friands d'amener quelque chose de nouveau dans l'art. Ce siècle, placé entre celui des grands primitifs flamands et celui de la suprématie rubénienne, va laisser aux artistes le soin d'apporter des éléments nouveaux et personnels dans leurs oeuvres. Un mouvement artistique va naître de ce contexte : le "maniérisme anversois". L'oeuvre que nous avons décidé d'étudier dans le cadre de cette étude est le Triptyque de l'Adoration des Mages du Musée de Louvain-la-Neuve. Etant anonyme et sans datation, nous avons décidé de nous y attarder afin d'en découvrir les secrets. Pour commencer, nous l'avons observé à l'aide des méthodes de laboratoire, ce qui nous a permis de découvrir des éléments spécifiques - tel que les pigments utilisés, les spécificités de son cadre - qui nous donnaient la possibilité de le situer dans le temps. C'est ensuite son analyse iconographique et stylistique qui nous a apporté des constatations nouvelles, liées au contexte de production mais aussi aux habitudes des artistes de peinture religieuse. Grâce à toutes les affirmations émises, des comparaisons avec d'autres oeuvres aux caractéristiques semblables ont été réalisées. Dès lors, ces analyses nous ont mené à un groupe d'artistes et nous ont guidé vers un moment précis : le premier quart du XVIe siècle anversois. Au fil des pages, vous découvrirez de manière progressive comment une oeuvre fait l'objet d'une expertise. En partant de son observation au laboratoire, le Triptyque de l'Adoration des Mages du Musée de Louvain-la-Neuve va nous faire voyager dans un environnement de plus en plus large. Ainsi, nous nous rendrons compte à quel point les liens sociaux et économiques sont intimement liés à la production artistique. Finalement, qu'une oeuvre soit de la main d'un grand peintre célèbre ou celle d'un petit maitre inconnu, elle a sa place dans l'histoire de l'art et dans la vie culturelle de son époque...
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A travers l'évocation du thème de la nudité adulte dans l'Egypte ancienne, traité dans ce mémoire, la plupart d'entre nous s'attendrait, sans doute, à ce que ce sujet ait été mainte fois étudié, et que celui-ci soit illustré par de nombreuses représentations. Cependant, s'il est exact que ces figurations ont attiré l'attention de nombreux égyptologues, c'est moins pour la nudité que pour la valeur artistique de tels témoignages du passé. Effectivement, rares sont les commentaires qui analysent, en détails, la nudité dans la culture pharaonique. Dans un premier temps, ce travail vise à donner un aperçu des différents types de représentations de la nudité dans l'art égyptien, en distinguant la nudité masculine, de la nudité féminine. Les figurations d'hommes nus apparaissent, majoritairement, dans les scènes de la vie quotidienne - différents types d'activités étant attestées - mais sont également connues dans la statuaire. Les nains trouvent, eux aussi, leur place dans cette étude, puisqu'ils sont très souvent représentés nus. Les scènes érotiques ou obscènes concernent, quant à elles, aussi bien l'homme que la femme. A partir des exemples étudiés, il semble que la nudité féminine se répande plus largement dans l'art égyptien que le nu masculin. De fait, le thème de la jeune femme nue se retrouve non seulement dans les figurines de fertilité, mais surtout dans les activités reconnues qui regroupent les danseuses, les musiciennes, les "servantes", les nageuses et les pagayeuses. Les objets de toilette et du mobilier reprennent également ce sujet, de même que la statuaire anonyme et reconnue. La finalité de ce mémoire étant d'interpréter la nudité, il semble évident que la seconde partie doive s'intéresser aux signes évocateurs qui composent le contexte de cette nudité. En effet, autour de cette thématique existe toute une codification du langage, révélée par la présence d'animaux, de plantes et d'éléments de parure. Ces éléments, chargés de symbolisme, sont repris dans la poésie amoureuse et les contes de l'Egypte ancienne, comme métaphores évoquant la séduction et l'acte d'amour. A la lumière de ces éléments, un essai d'interprétation de la nudité adulte dans l'Egypte ancienne peut alors être entrepris, selon les classifications établies au départ.
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Durant la période mérovingienne, la parure féminine adopte le port de la châtelaine à la ceinture en y ajoutant une plaque ajourée en métal permettant d'y suspendre des objets de la vie quotidienne. Ce mémoire développe divers aspects relatifs à cette rouelle mérovingienne. Sont premièrement abordées les considérations techniques en évoquant les différentes phases de travail à effectuer pour réaliser une rouelle, de la préparation à l'objet fini, mais aussi un rapport avec divers éléments externes, tant en matière animale qu'en métal. La rouelle était en effet complétée dans certains cas par un anneau extérieur en ivoire et par des ferrets. La présence d'une bélière, ou d'une plaque bélière, peut compléter cet ensemble. L'objet est conçu dans son ensemble avec une partie spécifique qui en aborde les différentes fonctions (utilitaire, esthétique et symbolique). Par l'étude d'exemples et de données issues du corpus, ce chapitre développe aussi les modes de suspension de ce disque, l'appartenance à une classe sociale féminine et les rapports avec d'autres objets mobiliers dans les tombes mérovingiennes dotées d'une rouelle. Les artisans mérovingiens ont pris parti de l'ajourage de ces disques pour y insérer des motifs variés. Sur base d'un catalogue de 322 objets, répartis entre la Loire et le Rhin, est étudiée en détail la répartition spatiale des divers motifs dans un chapitre traitant de la typologie de ces rouelles, classées à partir de la typologie adoptée par Renner. De cette diversité sont également issues des constatations sur la répartition géographique des types, sur des caractéristiques propres aux Francs occidentaux et sur les disparités géographiques quant au port de cette rouelle ainsi qu'une tentative d'insérer les motifs représentés dans une typo-chronologie par étude des objets au contexte daté. Enfin, les différents décors présents sur ces rouelles sont développés dans une étude iconographique ordonnée par classification selon les décors géométriques, les motifs animaliers et les figurations humaines. Ces décors sont inspirés de la mythologie germanique mais sont aussi influencés par le substrat celte et gallo-romain. Des comparaisons effectuées avec des objets mérovingiens à décor de rouelles terminent cette étude, tel un rapprochement avec des panneaux de sarcophages, des stèles funéraires et divers éléments de parure.
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A travers l'étude des sources archéologiques et de la littérature antique, ce mémoire s'efforce de lever le voile sur le processus de la Damnation memoriae, et plus précisément, sur le cas spécifique de la condamnation de la mémoire des femmes de l'élite à l'époque impériale. La damnation memoriae est un processus posthume de condamnation de la mémoire qui touchait généralement des membres de l'élite. Elle s'attaquait à tous les aspects de la vie du damnatus ; autant à ses oeuvres (celles qui le représentaient, celles qui le mentionnaient, celles qu'il avait construites ou restaurées), qu'à sa propre personne (son corps, son nom et ses titres, son anniversaire, etc). La damnatio était appliquée non seulement à Rome, mais aussi dans toutes les grandes cités des provinces. Des précédents sont attestés sous la République, mais aussi en Grèce et dans l'Egypte ancienne. Aujourd'hui, ce type de pratique existe toujours, mais sous des formes différentes. Il s'agit donc d'un processus complexe et flexible qui a été étudié par des chercheurs du monde entier. Outre, les nombreuses oeuvres qui nous sont parvenues, les récits des auteurs antiques tels que Tite-Live, Suétone, Tacite, mais aussi les textes de loi du sénat, nous permettent de mieux comprendre l'ampleur et la diversité des mesures prises dans le cadre d'une damnatio memoriae. Toutefois, il existe une facette de la damnatio qui a échappé à la plume de la plupart de nos auteurs modernes : la femme. Elles pouvaient être condamnées collatéralement avec leurs homologues masculins (un père, un frère, un époux, etc.) ou pour avoir acquis trop de pouvoir, trop d'influence, trop de libertés, par rapport à leur statut de femme. Il n'existait, en effet, pas d'égalité sociale entre les hommes et les femmes de la Rome antique. Au total, 28 d'entre elles appartenant à différentes dynasties de l'élite impériale romaine ont été condamnées, de manière officielle ou non, à une abolition de la mémoire. Une trentaine d'oeuvres mutilées, retravaillées, érodées représentant ces femmes nous sont parvenues.
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Les confessionnaux, fruit de la Contre-Réforme, se développent dans nos régions à partir du XVIIe siècle. Ceux-ci sont traversés par différents courants stylistiques au cours des siècles et, bien qu'au départ ils soient réalisés selon le même plan, d'autres types vont vite être proposés par les artistes. Ainsi, certaines caractéristiques typologiques, stylistiques ou même technologiques vont être préférées dans certaines régions et à certaines époques. Le canton de Fosses-la-Ville permet d'aborder les goûts et pratiques de deux anciennes contrées qui se partageaient autrefois son territoire, à savoir la Principauté de Liège et le Comté de Namur. Ce travail a pour but d'étudier dans quelle mesure les différences de goût et de pratique entre la Principauté de Liège et le Comté namurois s'expriment à travers les confessionnaux du canton et jusqu'à quel point les artistes s'influencent mutuellement dans cette zone frontalière. Un autre objectif est d'analyser la mobilité des artistes à l'époque. Enfin, le dernier objectif est de connaître la "qualité" de ce patrimoine et de saisir tout le contexte artistique, politique, religieux qu'il reflète. Les premiers chapitres dépeignent le contexte religieux, politique et artistique de la période étudiée et c'est à la lumière des tendances générales qui s'en dégagent que les confessionnaux sont étudiés dans différentes fiches formant un catalogue détaillé. On peut discerner trois ensembles qui apportent chacun un type bien précis d'informations. Le premier rassemble les confessionnaux du XVIIe siècle dont certains sont remarquables par la rareté de leur plan ou par leur ancienneté. Ils témoignent de la diffusion du nouveau meuble dans la région rurale, qui non seulement n'est pas en "recul" par rapport à la ville, mais loin de ne connaître que le type de base, est parcourue par les différentes formules existantes. Le second ensemble comprend les meubles créés dans le canton au XVIIIe siècle. Ces derniers révèlent que la différence entre les meubles de la Principauté de Liège et ceux de Namur est beaucoup moins marquée dans cette zone frontalière où les techniques utilisées par les uns sont parfois reprises par les autres et où les goûts en matière de style et de typologie y sont plus ou moins identiques. Ces meubles témoignent aussi de la réticence de la région envers le style Louis XV, très peu utilisé contrairement aux autres styles français. Outre ceci, certains confessionnaux rappellent l'importance des abbayes de Brogne et de Floreffe, qui sont à l'origine de la commande de certains meubles, et d'autres reflètent le parcours de G-G Pierard, artiste important qui se déplace dans des lieux au statut plus important et à la demande de commanditaires plus riches, afin de réaliser des meubles d'une "qualité" supérieure (qualité que l'on ne retrouve que dans ces conditions). Enfin, le dernier ensemble est composé des confessionnaux du XVIIIe siècle réalisés hors du canton et achetés au XIXe siècle. Les recherches sur ces derniers ouvrent la voie à l'étude du mobilier du Brabant wallon et du Comté de Flandres en abordant leurs pratiques techniques (les ornements sont généralement collés sur le bâti dans la première région et sculptés dans la masse dans la seconde) et leurs goûts typologiques et stylistiques, domaines dans lesquels le Tournaisis se démarque du canton de Fosses par l'accueil chaleureux qu'il réserve au style Louis XV.
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