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Dans ce mémoire, nous voulions comprendre comment l'identité organisationnelle de deux établissements d'enseignement secondaire s'est modifiée lors d'une fusion initiée par l'obligation d’un des deux de fusionner afin de subsister. Plus spécifiquement, il s'agissait, d'une part, d'observer les paramètres externes à l'organisation pouvant influencer ce changement identitaire. D’autre part, nous désirions comprendre les influences des stratégies mises en place en interne pour favoriser une nouvelle identité. Dans une première partie théorique, nous exposons le concept de fusion tant au niveau privé qu’au niveau public. Nous développons également ce concept dans un cadre plus spécifique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le développement de la théorie de l'identité organisationnelle est l'objet de notre deuxième chapitre. Pour définir l'identité organisationnelle, il était pour nous incontournable de passer par le modèle de la dynamique identitaire organisationnelle de Hatch & Schultz, proposé par Draelants et Dumay (2011) dans le livre « l’identité organisationnelle des établissements scolaires ». Diverses recherches autour de l'identité organisationnelle lors d’une fusion sont mises en avant dans notre troisième chapitre. Ces recherches nous ont permis de mettre en évidence l'importance des facteurs humain et temporel lors d'un changement organisationnel important. L'analyse de ces études met en exergue un nouveau concept : l'identité transitoire lors d'une fusion (Clark, Gioia, Ketchen & Thomas, 2010). La seconde partie contient une étude empirique qualitative réalisée durant plus de deux ans, dans une école secondaire de la région de Charleroi. Nous expliquons les différentes phases par lesquelles l'organisation choisie est passée. Ensuite, nous effectuons une description des différents facteurs rencontrés. Par la suite, une partie analytique et une discussion permet de mettre en évidence, d’une part, l'existence d’un lien étroit entre les rapports de pouvoir entre les organisations issus de la fusion-absorption et les stratégies managériales mises en place et d’autre part, le rôle de l'identité transitoire proposée par Clark et al. (2010). De plus, cette étude montre également un lien fort entre l'acceptation de l'identité transitoire (Clark et al., 2010) et les formes d'identification à l'organisation (Humphreys & Brown, 2002) durant une fusion.