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Face aux défis posés par la dégradation de la biodiversité en milieu agricole et par la pression des insectes ravageurs en viticulture biologique exacerbée par le changement climatique, cette étude pilote explore le potentiel des oiseaux et des chiroptères comme agents de lutte biologique dans un vignoble Corse. Les objectifs principaux étaient de documenter sur ce site au printemps les espèces de vertébrés connus par ailleurs comme auxiliaires de (viti)culture, d’explorer leurs régimes alimentaires et d’observer l'influence de la structure des habitats sur leur présence et activité. Par une cartographie écologique et des méthodes de recensement visuel et bioacoustique, nous avons établi un état des lieux de la qualité écologique du vignoble étudié et mis en évidence l’intérêt des différents habitats et strates végétales. L'étude a combiné des observations ornithologiques et chiroptérologiques avec une exploration des régimes alimentaires par séquençage génétique des déjections. Trois méthodes de recensement de l'avifaune ont été comparées : transects, points d'écoute et enregistreurs bioacoustiques; pour les chiroptères, un suivi bioacoustique a été privilégié. Nos résultats suggèrent une bonne efficacité des transects pour les besoins de cette étude. En ce qui concerne la végétation adjacente, entre et autour des parcelles, nous avons mis en évidence l’importance de zones ouvertes pour une guilde d’oiseaux insectivores utiles en tant qu’auxiliaires. Tandis que les strates arbustives et arborées se sont révélées essentielles pour une série d’espèces d’oiseaux dont les mésanges Parus major et Cyanistes caeruleus (accueillies dans des nichoirs) mais également pour les chiroptères bien que nombre de ceux-ci aient aussi significativement fréquenté les parcelles de vignes. L'exploration des régimes alimentaires des oiseaux et chiroptères recensés a validé leur potentiel d’auxiliaires de culture : nous avons pu montrer qu’ils consomment une variété importante d'insectes ravageurs et nuisibles notables en santé humaine, animale et végétale, y compris des familles de ravageurs de la vigne tels que les tordeuses, les cicadelles et les pyrales, ce qui souligne leur rôle potentiel dans la régulation naturelle de ces derniers. Cette étude indique que l'intégration de la gestion des habitats naturels et semi-naturels dans les zones adjacentes aux parcelles de vignes est essentielle pour maximiser les services écosystémiques dans les vignobles. L'amélioration de la connectivité écologique par la plantation de haies et la conservation des arbres et buissons existants, l’entretien de zones ouvertes telles que les jachères/friches, et le déploiement d’abris tels que des gîtes, des reposoirs et des nichoirs sont autant d’éléments susceptibles de favoriser la présence utile des auxiliaires oiseaux et chiroptères.
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