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Alors que le film d'Emmanuel Finkiel est sélectionné pour représenter la France aux Oscars 2019, Maïté Snauwaert nous livre une analyse passionnante de cette adaptation de Marguerite Duras – l'une des oeuvres les plus délicates et controversées de cette géante de la littérature française, retraçant l'une des périodes les plus troubles de l'histoire du pays : l'Occupation. Finkiel la cueille à un moment crucial : Marguerite vient de publier son premier roman, Les Impudents, chez Gallimard, lorsque son mari et résistant comme elle, Robert Antelme, est arrêté par la Gestapo.Désespérée d'avoir de ses nouvelles, elle entre dans un jeu dangereux qui mêle mépris et séduction avec le collabo qui a arrêté Robert. Le réalisateur Emmanuel Finkiel (Voyages, César du meilleur premier film 2000) livre ici un chef-d'oeuvre d'adaptation littéraire autant qu'une oeuvre extraordinairement personnelle, toute en lumière, véritable film d'auteur qui entérine son usage du flou pour restituer la subjectivité dédoublée de celle qui en même temps vit et écrit, est traversée par l'Histoire et se souvient.Ultimement, La Douleur est un film sur l'attente, lorsqu'elle nous enserre et nous cerne de tous côtés, rend l'espace irrespirable, suspend le temps. Lorsqu'elle est cette assignation à résidence qui est le lot des femmes en temps de guerre, cette lutte de chaque instant entre passivité et action. Maïté Snauwaert nous plonge dans la genèse de la création, le casting inattendu de l'actrice Mélanie Thierry, les relations de l'équipe durant le tournage, le budget réduit de celui-ci, les parti-pris visuels nourris des archives de l'époque en même temps qu'attachés à éviter " le piège de la reconstitution ", enfin la réception critique du film en France et aux Etats-Unis.Bien qu'il prenne ses distances avec l'hommage et la commémoration, le film est une magnifique leçon d'Histoire qui nous fait questionner les formes concrètes, vécues au jour le jour, de l'engagement.
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Comment trouver le mot juste ? Telle est la question que se posent écrivains et chercheurs. Engagés conjointement dans la recherche du mot adéquat, ils se livrent chacun à une écriture critique, toujours partagée entre création et commentaire, œuvre et essai, justice et justesse. Mais le mot juste existe-t-il ? N’est-il pas plutôt à entendre comme un paradoxe qui admet et refuse dans le même temps toute parole ? Car parler ne suffit en effet peut-être jamais à dire ce que l’on voudrait dire. Loin de se limiter au seul problème lexical, s’interroger sur le mot juste devient ainsi l’occasion de redéfinir l’acte d’écrire sinon d’en tracer une histoire renouvelée. Nœud dialectique, le mot juste ne semble laisser place dans ses tentatives qu’à une langue négative qui ne trouve pas ses mots. D’impropriétés en impropriétés, chercher le mot juste revient en définitive à mettre un nom pour en finir sans pour autant hélas parvenir à sortir de la page noire, là où toute langue ne se dit qu’à demi-mot. Parce que, depuis son impuissance fondatrice qu’il entend conjurer, le mot juste ne cesse d’adresser cette interrogation peut-être insoluble : et si l’écriture était toujours l’écriture moins l’écriture ?
Vocabulary --- Terms and phrases --- French language --- Vocabulaire --- Terminologie --- Français (Langue) --- Usage --- Mots et locutions --- Français (Langue) --- Vocabulary. --- Terms and phrases. --- Usage. --- Terminology --- Names --- Sublanguage --- Allusions --- English language --- Word books --- Words, Stock of --- Diction --- Lexicology --- pertinence --- littérature française --- rhétorique --- logique --- communication écrite --- Rhetorique --- Littérature --- Communication ecrite --- Pertinence (philosophie) --- Congres --- 1945-.... --- Histoire et critique --- Congrès
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Scholarly essays probe the functions of space, memory, and identity in Canadian literature.
Memory in literature. --- Space in literature. --- Canadian literature --- History and criticism. --- Memory as a theme in literature
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L’illisible est constitutif de toute écriture voulant déjouer le pouvoir du commercial et celui des modes, toute littérature qui se pense comme geste authentique de révolte contre la doxa et toutes les idéologies de l’Unique. Et, en même temps, les écritures qui prétendent créer un nouvel espace de sens se nourrissent d’illisible et organisent des stratégies capables de le gérer. Ce livre se propose de réfléchir sur cette notion, d’en souligner les valeurs, de déterminer ses rapports au politique... Il s’agit de penser ces écritures, expérimentales ou subversives, la plupart du temps considérées comme hermétiques, ou étiquetées en tant que telles, dans leurs relations au corps, au sujet, à la langue ou à l’histoire. S’« il n’y a rien d’incompréhensible » (Isidore Ducasse) ; si « tout vrai langage est incompréhensible » (Antonin Artaud) ; si « rien n’est jamais illisible, rien n’est jamais complètement lisible » (Philippe Sollers), de quelle façon, à partir de quelles stratégies, l’illisible s’organise-t-il ? Comment ordonnance-t-il des prises de position dans le champ du savoir littéraire et dans celui de sa pratique ? Il s’agit d’autre part de créer des espaces pour qu’une pensée de l’illisible permette de confronter des idées et des textes. Les écrivains dits illisibles subissent le plus souvent un profond silence qui touche leur œuvre même. Qu’on les considère comme excentriques, inclassables ou fous du langage ; qu’on les évacue de tous les réseaux médiatiques ou que, au contraire, on les présente comme des sujets bizarres, jusqu’à l’inflation, délaissant leurs textes au profit de leur vie, ramenant le conflit qui les occupe avec la langue à un conflit essentiellement œdipien, ou qu’on les ignore complètement, jusqu’à en oublier le nom, les écrivains illisibles s’effacent derrière des textes qui ne demandent qu’à être écoutés. Peut-être même l’illisible s’instaure-t-il autour de textes qui, au-delà de l’écrit, sont, en premier lieu, à entendre. Car de…
Literature (General) --- esthétique --- littérature --- intention --- lisibilité
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