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Ce travail de fin d'études se penche sur une problématique spécifique à notre époque, à savoir ; la nécessité d'une transition vers une société post-carbone pour la prospérité de l'Homme. Devant les enjeux auxquels nous sommes confrontés, il est impératif de trouver des solutions. Les villes sont en grande partie à la base de cette problématique, elles sont aussi considérées comme les meilleurs leviers pour y remédier. Cependant, l'obligation de trouver des solutions et de les mettre en place engendrera irrévocablement des effets sur notre environnement, sur nos paysages urbains et naturels. Grâce à une prise en compte du contexte actuel de notre société, qui évolue dans un monde de surconsommation énergétique, on pourra découvrir pourquoi un changement de société est nécessaire et de quelle manière devra se développer cette nouvelle société, pour mesurer les enjeux auxquels nous faisons face. Dans l'optique d'un développement durable, une fois la notion de société post-carbone établie, les différentes solutions pour y parvenir, seront analysées selon plusieurs échelles, afin de déceler de quelles manières elles influenceront nos paysages. Enfin, en regroupant tous les éléments à disposition, il sera établi de quelle façon un architecte du paysage pourra composer nos paysages de demain, afin de ne plus uniquement subir la transformation de ceux-ci mais d'en devenir le générateur.

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L'homme ou Homo sapiens est apparu il y a 200 000 ans dans une nature verdoyante et généreuse. En quelques siècles, ce chasseur-cueilleur est devenu un véritable surconsommateur des ressources naturelles. Depuis la révolution néolithique, son comportement l'a amené à se séparer de la nature. Cette séparation s'est construite sous l'influence de facteurs tels que les religions, mais aussi par le biais d'étapes fondamentales telles que l'apparition des jardins. L'homme occidental domine les éléments de la nature et devient maître de toute chose. Aujourd'hui, cette position de supériorité amène l'homme à devenir responsable de ses actes et à adopter de nouveaux comportements face à la nature. L'architecture du paysage peut alors concevoir et mettre en place des solutions durables de réconciliation entre l'homme et la nature.

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Du 30 novembre 2015 au 12 décembre 2015, 195 pays se sont réunis à Paris pour la COP21 pour signer un engagement pour le climat. L'objectif était de limiter la hausse des températures " bien en-deçà de 2°C " et " de s'efforcer de la limiter à 1,5°C ". Cet accord reflète une conscientisation de pays de plus en plus forte, apparu au début des années 80. Le réchauffement climatique et ses conséquences doivent nous faire changer nos styles de vies et surtout nos manières d'habiter en ville. Les écoquartiers, à travers les différentes thématiques qu'ils embrassent, permettent d'améliorer la qualité de vie dans les logements en ville, tout en étant plus économes (que ce soit au niveau de l'énergie, de la consommation des sols...). Cependant ce nouveau concept urbanistique, de plus en plus présent dans le paysage du développement urbain contemporain, n'est pas un modèle " parfait " comme nous le laisserait sous-entendre les publicitaires et leurs campagnes promotionnelles. Les problèmes liés directement et/ou indirectement les écoquartiers, mettent en avant des phénomènes d' " autarcie ". Ces phénomènes ne sont que peu ou pas du tout abordés dans les ouvrages les plus connus sur le sujet. Seul un ou deux ouvrages de Taoufik Souami ont abordé succinctement l'autarcie des écoquartiers. On note une lacune dans la littérature pour traiter ce problème dont les influences sur les interactions entre l'écoquartier et les autres quartiers ne sont pas négligeables. Cette étude, structurée en quatre phases principales, vise à identifier et analyser des phénomènes d' " autarcie ". La première partie aborde le relevé et l'identification de possibles phénomènes d'" autarcie " au travers de documents et de visites de terrain. La seconde partie développe le concept d'écoquartier ; l'apparition de cette idée, les différentes thématiques qu'il englobe et les diverses formes d'écoquartiers. La troisième partie met en avant un phénomène d'autarcie, que l'on dénomme aujourd'hui la " relégation sociale ", et qui n'est pas apparu uniquement avec les écoquartiers. Cette partie fait le lien entre l'autarcie de modèles urbanistiques anciens et les écoquartiers. La dernière partie de ce travail concerne l'analyse du phénomène d'autarcie liée aux limites et aux frontières des quartiers. Le but est d'apporter des solutions à ces problèmes mis en évidence dans certains écoquartiers. Ces analyses démontrent qu'il existe deux causes principales à l'apparition de ces effets de limite, à savoir une volonté de marquer la différence par rapport aux autres quartiers, et la limite induite par les différences architecturales et urbanistiques. Ces analyses mettent en avant d'une part une prise de position quant à la volonté de marquer la frontière et la limite entre les quartiers, mais également la volonté d'effacer les limites visuelles entres les quartiers. Ce travail n'analyse qu'un seul phénomène d' " autarcie " parmi les nombreux relevés, ces derniers ne sont pas à négliger ni à ignorer pour autant. À terme d'autres études devraient être menées, pour apporter des améliorations à ce concept qui sera amené à évoluer dans le futur.

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La part de la population urbaine mondiale ne cesse de croître, si bien qu'elle dépasse actuellement les 50% et la proportion atteindra les 2/3 d'ici 2050. La ville fait face à différents problèmes inhérents à cette augmentation de la part de population urbaine. Ce constat met en avant l'importance de la qualité de vie dans les villes. Le problème de l'étalement urbain est une problématique d'actualité, que rencontrent toutes les villes. Avec l'augmentation de la population urbaine mondiale, ce problème prend de plus en plus d'ampleur. Une des solutions qui permettrait de limiter les problèmes de l'étalement urbain tout en tenant compte de la qualité de vie, réside dans le concept des écoquartiers. Les premiers exemples d'écoquartiers, apparus dans les années 90 furent souvent issus d'initiatives privées, et ont permis de mettre en avant certaines solutions, d'initier le développement d'écoquartiers dans le reste de l'Europe. Cependant, ces derniers ont tendance à développer des phénomènes d'autarcie à différents niveaux. L'étude comprend l'analyse de cinq écoquartiers en Europe, qui serviront de base d'analyse des différents phénomènes d'autarcie liés aux multiples thématiques traitées par les écoquartiers. Cependant aucune étude ou ouvrage ne mentionne ces problèmes qui peuvent avoir des impacts tant paysagers que sociaux entre autre. Il faudra à terme tenir compte de ces problèmes, afin d'améliorer l'application des concepts et thématiques mis en avant par les écoquartiers. C'est un mal nécessaire si l'on veut faire perdurer ce concept dans le temps, et qu'il représente une solution durable pour l'urbanisme de demain.

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