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« Il monta jusqu'au premier étage et trouva la dame Chalvet assassinée dans son lit. Elle avait sur la bouche un mouchoir roulé en épais bâillon noué derrière la tête. Entre les deux yeux, elle portait une profonde blessure d'où le sang avait abondamment coulé. Le cou portait des traces de pression, les jambes pendaient en dehors du lit. Les bras portaient des ecchymoses indiquant une résistance. Le grand désordre qui régnait dans l'appartement indiquait que celui-ci avait été fouillé et que le vol était le mobile de l'assassinat », telle est la saisissante description que donne le procureur de la République de la découverte d'un cadavre à Saint-Louis, quartier de la périphérie marseillaise, en 1895 ; et telle est la matière de cet ouvrage. Issu d'une thèse de doctorat soutenue en 2006, fondé sur une enquête menée dans les sources judiciaires, il propose une étude des violences interpersonnelles (délits et crimes) dans la société marseillaise entre 1851 et 1914. Durant ce demi-siècle, Marseille est une ville en profondes mutations. La croissance économique est soutenue, principalement animée par le négoce et les industries de transformation. L'immigration, toujours plus intense, renforce le cosmopolitisme d'une population qui triple en une soixantaine d'années. La ville, enfin, s'étend au gré de l'industrialisation, et prend progressivement son visage actuel, aux 111 quartiers bigarrés. En croisant une approche statistique et des études de cas, Céline Regnard-Drouot pose la question des conséquences sociales et culturelles d'une telle croissance. Ce faisant, elle s'interroge sur les liens entre industrialisation, immigration, urbanisation et violence. Alors que la question des violences urbaines est plus que jamais d'actualité et que le débat sur la civilisation des mœurs anime l'historiographie, à travers une étude urbaine pionnière, ce livre entend contribuer aux réflexions sur la place de la violence dans les sociétés contemporaines à travers une plongée dans…
History --- Marseille --- violence --- criminalité --- histoire urbaine
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Qu’elle soit verbale. gestuelle ou intellectuelle, la violence interpelle. Hier comme aujourd'hui, elle reste un enjeu majeur et une préoccupation quotidienne de l'ensemble des acteurs sociaux et politiques tout comme des professionnels du droit. Pourtant, ce paradigme de violence, polysémique. d'une définition souvent floue, s'avère d'une analyse difficile et nécessite une approche plurielle, capable d'interroger à la fois la société, la religion, le droit et la politique, en Europe et dans le reste du monde, du Moyen Âge au xxe siècle. En adoptant cette méthode, qui autorise une lecture à variable multiple des formes de la violence, les vingt-neuf chercheurs ici réunis proposent des interprétations, des hypothèses et des résultats stimulants et fructueux, dans des champs aussi divers que ceux de l'histoire, de l'histoire de l'art, de la gender history, de la littérature, de l'histoire des idées et de l'anthropologie. Les études rassemblées dans ce volume prêtent une attention toute particulière aux cas singuliers et collectifs, ainsi qu'à l'acteur face au « système » existant (social, politique, religieux, économique), en mesure de saisir réellement ce phénomène pluriel sur un plan à la fois diachronique et synchronique. Aussi la violence, dans ses configurations multiples, dévoile-t-elle les réponses données par les autorités - religieuses et laïques -. la famille, la parenté, le voisinage, la communauté, les intellectuels, les artistes, les compositeurs entre le Moyen Age et l’époque contemporaine.
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