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En pleine forêt périgourdine, sur un coteau ensoleillé, la cité de Clairvivre fut construite de toute pièce en 1933 pour accueillir les gazés de la Grande Guerre et les tuberculeux. Le film nous la montre peu changée aujourd'hui. Son histoire est retracée par les témoignages, encore émerveillés, des premiers candidats à l'utopie et par des films d'archives, dont celui de l'inauguration de cette ville de clarté, oeuvre de paix et de fraternité. Au début des années 1930, la fédération nationale des blessés du poumon convainc l'Etat de financer la construction d'une ville en Dordogne, sur le modèle des projets du socialisme utopique du siècle précédent. L'initiateur, le secrétaire général Robert Delsuc, assisté du docteur Hazemann, fondateur de la médecine sociale, et de l'architecte moderniste Pierre Forestier, conçoivent une sorte de phalanstère où les pensionnaires qui travaillent sur place sont rémunérés par des bons. C'est une ville transitoire, opposée au sanatorium, où les tuberculeux guéris peuvent y vivre avec leur famille. La cité est rationnelle, organisée par zones (habitat, loisir, travail, services), bien aérée, avec un habitat pavillonnaire de 177 maisons jumelées en béton armé comportant de grandes baies vitrées et des balcons donnant sur les vergers ; une centrale distribuant eau chaude et électricité, elles disposent de tout le confort moderne. Un petit paradis qui émerveille les plus pauvres.
Ensemble de maisons individuelles --- Habitat communautaire --- Maison jumelée --- Quartier sécurisé --- Rapport architecture-nature --- Utopie urbaine --- Ville neuve --- Histoire de l'architecture --- Mouvement moderne --- Rapport ville-campagne --- Bâtiment hospitalier --- Centre médico-social --- Salagnac --- France
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