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Dossier : Normativité. Énoncés et manières de faire. Comment, dans divers domaines des cultures grecque et romaine, se sont manifestées des régulations et se sont mises en place des normes ? Tout jugement, toute discrimination de valeurs dans le langage, les croyances, les mœurs et les productions de tous ordres introduisent dans une société donnée une dimension normative. L’énoncé des normes, notamment dans la poésie homérique, dans le cadre des sanctuaires avec l’examen de la notion de lois « dites sacrées », dans le droit de l’Égypte romaine et dans l’imaginaire linguistique romain, est soumis à l’analyse en même temps qu’est observée la manière dont les Anciens jugeaient les conduites des hommes politiques et leurs écarts. À côté de ce dossier consacré à la notion de normativité, le volume présente différents aspects, représentatifs de la recherche actuelle en histoire et anthropologie des mondes anciens. Varia : Énonciations (voix chorales, la polis et la loi). Questions archéologiques et iconographiques (papyri en contexte funéraire, Aphrodite à l'égide). Problèmes historiques (le rêve d'Onomarchos, le modèle de la reine veuve).
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Alors que la part des femmes dans la délinquance est restée moindre que celle des hommes et que le droit traite, en principe, les deux sexes à égalité, pourquoi le récit de leurs crimes les transforme-t-il si facilement en monstres ? Pour répondre à cette question, paradoxale, cet ouvrage croise les analyses d’historiens, juristes, criminologues, historiens de l’art et plasticiens. Ces chercheurs mobilisent des sources abondantes et multiples, fragments bibliques, vases antiques, miniatures médiévales, chroniques judiciaires, dessins de presse, grands procès reconstruits par la télévision... qui nous donnent à voir la complexité des représentations des femmes criminelles, construites et sédimentées depuis trois millénaires. Des figures de femmes criminelles contemporaines - Jeanne Weber, l’ogresse de la Goutte d’or, Violette Nozière, l’empoisonneuse, les sœurs Papin - aux figures archétypales « intemporelles » - Eve, Pandora, la sorcière, la prostituée, la femme adultère, qui ne sont pas coupables de crimes mais pensées comme coupables du désordre de l’humanité -, on retrouve les mêmes stéréotypes dépréciatifs des femmes dans l’imaginaire occidental. Cette image peut connaître des nuances, des changements concernant les infractions féminines sont intervenus dans le champ juridique, mais sur le long terme la société n’accepte guère que la femme soit criminelle. Si la femme est réellement criminelle, elle donne une image repoussante, celle du monstre, ou au contraire aguichante, celle de la tentatrice dont les prostituées sont les filles. Cela revient, dans les deux cas, à renier le crime au féminin. Est-ce la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, les historiens n’arrivent pas à expliquer le phénomène, sauf à dire que les femmes sont portées à la paix et les hommes à la violence ?
Criminology & Penology --- violence --- femme --- criminelle --- délinquance --- criminologie --- chronique judiciaire --- stéréotype --- infraction --- représentation --- imaginaire occidental
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