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L’ambition de cet ouvrage est de reformuler, sous plusieurs éclairages, une question universelle : celle de la reconnaissance et de la consécration des objets culturels que sont les œuvres littéraires et les langues qui les portent. Il s’agit d’explorer les mécanismes d’élaboration d’un statut institué aussi bien du texte écrit que de la figure de l’écrivain à travers les concepts de légitimité et de légitimation. La réflexion porte sur des corpus littéraires situés sur des aires géographiques variés et à différentes époques de l’histoire. Cette problématique, qui intéresse plusieurs domaines (littérature, linguistique, sociologie, histoire, philosophie), gagne à être approchée de manière interdisciplinaire. L’œuvre littéraire est un produit social dont le succès dépend des lieux de pouvoir qui travaillent la société et de ce que Pierre Bourdieu appelle « le marché des biens symboliques ». Deux pôles en délimitent la vie et la visibilité : la production et la réception. L’écrivain et le lecteur participent, ensemble, à l’institution du dispositif métajuridique d’un pouvoir implicitement consensuel qui met sous son autorité et l’œuvre et la figure de l’auteur, pour leur conférer légitimité et validité selon des normes sociales, linguistiques et littéraires canonisées, qui inscrivent des œuvres et des artistes au panthéon du savoir. Les processus de légitimation convergent vers des enjeux de pouvoir même si, explicitement, le critère esthétique semble être privilégié parmi les paramètres de valorisation. Problématiser les notions de légitimité et de légitimation ne veut pas dire seulement faire l’inventaire des processus de reconnaissance par lesquels l’écrivain se voit investi d'une valeur qui le distingue d’abord, analyser les modes et les modèles opératoires dans le champ de la reconnaissance où le pouvoir se fait un allié sûr du savoir en le cautionnant et même en le produisant.
Literature (General) --- identité --- légitimité --- légitimation --- posture auctoriale --- statut de l’écrivain --- réception littéraire --- processus de reconnaissance --- canon esthétique --- norme linguistique --- enjeu de pouvoir
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La conscience linguistique qui attache l’auteur à l’idiome du terroir explique non seulement le sens qu’il attribue aux mots de la langue et aux choses de la vie mais aussi la sensibilité exacerbée qu’il manifeste vis-à-vis des questions de langage dès qu’il s’engage dans l’activité littéraire en une langue seconde : la réflexion sur la problématique de la langue prend alors une place prépondérante. Cette « surconscience linguistique » pousse l’écrivain francophone, en raison de sa situation dans l’entre-deux linguistique et culturel, à penser en permanence son rapport à la langue d’écriture, une langue qui est rarement sa langue maternelle. Évasion, exotisme et engagement constituent un bon fil conducteur pour une réflexion sur le sentiment de la langue par-delà les enjeux thématiques, narratifs et descriptifs. Ce livre, écrit par des scientifiques africains et non africains, tous professeurs de langue et littérature françaises dans diverses universités en France, en Afrique et en Amérique, rassemble des textes qui portent une réflexion approfondie sur la littérature coloniale et postcoloniale écrite par des auteurs francophones de langue maternelle française ou non. Sur la longue période qui va du xixe au xxie siècle, il témoigne de la pluralité des acteurs/auteurs, de l’évolution des idées, de la diversité des thématiques, des motivations et des dynamiques à l’œuvre.
Linguistics --- engagement --- entre-deux --- conscience linguistique --- littérature postcoloniale --- écriture francophone --- évasion --- littérature-monde --- poétique plurielle --- interférence --- néologisme
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Les textes présentés dans cet ouvrage développent une réflexion sur la nécessité de penser la langue d’écriture comme un espace de fiction et de friction. L’écrivain francophone, qu’il soit du Québec ou de la Belgique, du Maghreb ou de l’Afrique subsaharienne, d’Haïti ou du Pacifique, se trouve fréquemment dans une situation de décalage langagier tel qu’il doit s’exprimer dans une langue seconde qu’il maîtrise moins bien que sa langue maternelle, alors que celle-ci est exclue des usages littéraires reconnus. Le sentiment de la langue qui hante l’écrivain en situation de diglossie, donc d’insécurité linguistique, est supposé partagé par le lecteur qui est son pendant naturel et dont l’auteur se donne l’image dès qu’il se met à écrire. Ici l’énergie linguistique, basée sur une économie de l’abondance lexicale et sémantique est mise au service d’une stratégie d’écriture. On est en présence d’une forme plus ou moins violente de renouvellement de la langue seconde, une langue « volée » au colonisateur. Vol, viol et violence sont sereinement revendiqués et assumés comme un droit, celui d’écrire autrement, voire d’écrire mal, une langue non naturelle librement choisie. On s’aperçoit alors que l’écriture en langue seconde, par la création ou par la traduction, révèle inévitablement l’imaginaire qui habite la langue première de l’auteur. Cette pratique plus ou moins angoissée de l’écriture, loin d’être une cause de naufrage, se révèle être un extraordinaire moteur de créativité littéraire, donc de poéticité.
Poetry --- Linguistics --- traduction --- diglossie --- poétique --- stylistique --- style d’écriture --- appropriation linguistique --- espace de fiction --- sentiment linguistique --- insécurité linguistique --- créativité littéraire --- imaginaire linguistique
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Le français n’est pas une langue africaine. Mais il est devenu une grande langue de l’Afrique d’aujourd’hui. Il a pris, sur le continent noir, de si belles couleurs qu’il donne parfois à rêver d’une « Afrique latine » de langue française. Son enracinement sur le continent et dans les espaces créolophones environnants est une réalité indéniable. Cependant l’impact de la francophonie sur la vie quotidienne des populations paraît mitigé. Face à l’échec scolaire massif observé un peu partout, faute d’une maîtrise suffisante de la langue de scolarisation, en l’occurrence du français, il est impératif de trouver des solutions innovantes susceptibles de garantir la formation de citoyens bien dans leur peau et prêts à se lancer à la conquête du monde. La solution qui consiste à associer davantage les langues nationales à l’enseignement est l’une des plus réalistes et des plus responsables. L’école héritée de la colonisation, trop extravertie, ne répond plus aux besoins des États indépendants. Il est urgent de la réformer pour la refonder sur de nouvelles bases, avec de nouveaux paradigmes qui prennent mieux en compte la problématique du plurilinguisme et de la diversité culturelle. Les articles réunis dans ce livre s’intéressent à tous les secteurs de la vie collective. Ils décrivent avec rigueur les situations et les politiques linguistiques observées, analysent avec objectivité les modèles préconisés, expliquent avec minutie les résultats obtenus et les difficultés rencontrées. Enfin ils formulent des propositions susceptibles de contribuer, de manière innovante, à la résolution des problèmes posés. Trois mots-clés structurent le débat et servent de fil conducteur aux réflexions contenus dans le présent ouvrage : partenariat, convivialité et compétitivité. Ce livre est écrit pour faire réfléchir et pour faire agir. Il ne contient ni recettes magiques ni remèdes miracles valables en tous temps et en tous lieux. Il informe sur la diversité des situations et des…
Linguistics --- système éducatif --- francophonie --- politique linguistique --- contact des langues --- statut --- plurilinguisme --- diversité culturelle --- identité linguistique --- enseignement du français --- socialisation langagière --- transmission linguistique --- interférence linguistique --- aménagement linguistique --- dynamique des langues --- amé
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La notion d’imaginaire linguistique est généralement associée au double rapport de la langue à la pensée et à la création. Si nous pensons à partir des catégories grammaticales et lexicales des langues naturelles, l’exercice de la pensée s’effectue concrètement dans la dimension du discours individuel, oral ou écrit. D’où l’idée selon laquelle l’art de bien parler, ou de bien écrire, et l’art de bien penser n’en font qu’un. L’imaginaire apparaît alors comme le lieu de la fiction, du fantasme, du fantasmagorique et comme le lien entre le rêve et la réalité, la production des idées et leur formulation par le langage, l’invention des choses et leur nomination par les mots. À partir d’illustrations puisées essentiellement, mais non exclusivement, dans le champ discursif africain, les textes rassemblés ici tentent de montrer comment l’imaginaire linguistique, cet objet aux contours difficilement saisissables parce que bâti sur du subjectif, opère à travers quelques thèmes privilégiés qui alimentent les discours épilinguistiques tenus par le sujet parlant ou écrivant et comment il se manifeste au niveau des outils sémio-linguistiques (formes lexicales, grammaticales, énonciatives et rhétoriques) dans des textes narratifs ou argumentatifs. L’étude des représentations que l’on se fait des langues et de ceux qui les parlent se situe au carrefour de la linguistique et des autres disciplines des sciences sociales. En multipliant les points de vue et les angles d’attaque autour du concept d’imaginaire linguistique, le présent ouvrage, commis par des spécialistes en provenance de divers horizons disciplinaires, se veut une illustration du bon usage qui peut être fait de la pluridisciplinarité, de l’interdisciplinarité et de la transdisciplinarité.
Linguistics --- imaginaire --- représentation --- norme --- émotion --- stéréotype --- légitimation --- discours épilinguistique --- créativité langagière --- hétéroglossie --- identité langagière --- doxa
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La notion d’environnement linguistique ressortit aux développements les plus récents de ce qu’on appelle l’écologie des langues ou, plus précisément, l’écolinguistique. La langue est, comme tout organisme social, conditionnée par l’influence du milieu dans lequel elle vit et qu’elle influence à son tour. L’objectif de ce livre, dont le propos concerne essentiellement le continent africain, est de décrire, caractériser et illustrer la réalité de l’environnement francophone dans les espaces où le français coexiste avec d’autres langues, souvent en position dominante juridiquement mais minoritaire socialement. Il s’agit, concrètement, d’apprécier l’importance et la qualité de l’offre en français dans des contextes où celui-ci n’est pas la langue maternelle des populations. La présence du français est observée dans le marquage du territoire (toponymie, odonymie ou hydronymie) et de l’espace social (anthroponymie, ethnonymie ou glossonymie). Elle est examinée dans l’affichage administratif et commercial. Les lieux, les moments et les situations de contact réel avec le français sont identifiés tout comme les formes de langage pratiquées au quotidien, les normes valorisées et les écarts stigmatisés. L’impact de la francophonie sur la vie quotidienne des populations est évalué autant que son efficacité dans les secteurs formels (école, administration, entreprise) et non-formels (alphabétisation ou petit commerce). Peut-on identifier les lignes de partage, les circuits d’échange et les possibilités de dialogue avec les langues locales dans une perspective de développement ? Quelle est l’efficacité du français dans la circulation des informations destinées aux masses populaires ? Quelle est sa capacité de mobilisation ? Quelle est la part de rêve qu’il offre aux jeunes pour l’avenir ? Les auteurs de ce livre se sont efforcés de répondre à toutes ces interrogations avec clarté, rigueur et objectivité.
Linguistics --- toponymie --- sociolinguistique --- diglossie --- plurilinguisme --- environnement linguistique --- écologie des langues --- écolinguistique --- langues en contact --- écarts et norme --- francophonie d’Afrique
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Toute littérature est fondée sur une esthétique de la construction-déconstruction des savoirs et sur une poétique de la formulation-reformulation des langages. Les auteurs réunis dans le présent volume s’interrogent sur la valeur de ces « biens et capitaux » symboliques que sont les littératures et les savoirs mais aussi sur les jeux institutionnels et les enjeux idéologiques qui conditionnent leur circulation, sur les mécanismes de légitimation des créateurs et de leurs créations, sur le lien unissant les savoirs littéraires aux oeuvres relevant des autres domaines des sciences sociales dont les pratiques discursives se trouvent ici rapprochées. Il s’agit de dire en quoi les littératures africaines sont porteuses de savoirs, comment elles les structurent ou les déstructurent, comment elles les fabriquent et les transmettent. Discutant de la place des littératures africaines parmi les savoirs d’aujourd’hui et de la spécificité des « littératures francophones » dans le champ des littératures de langue française, les auteurs préconisent une approche transdisciplinaire de ces littératures, en mettant en avant la nécessité de leur valorisation comme n’importe quelle autre discipline admise dans l’aula magna des « humanités ».
Education --- Linguistics --- Literature (General) --- esthétique --- enseignement --- représentation --- œuvre littéraire --- poétique --- création --- littérature francophone --- transmission de savoirs --- reformulation --- pratique discursive
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