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Cinéma par tous à coût zéro en Italie, autoproduction aux États-Unis ; en France, la terminologie de film guérilla a été mobilisée par des réalisateurs pour désigner ce qui, dans la part des films français autoproduits et non agréés par le Centre National du Cinéma et de l’image Animée (CNC), se conçoit consciemment en lutte contre un certain cinéma français auquel on reproche son entre-soi bourgeois blanc. Le film guérilla se caractériserait donc, par l’articulation entre une forme d’indépendance économique et un sentiment de marginalité exprimant aussi bien le décentrement de ces réalisateurs face au monde du cinéma professionnel, que leur ressenti social, culturel ou territorial. Le renouvellement formel à l’œuvre et la force du regard qu’ils portent sur la société ont permis à certains de ces films d’accéder à des modes de diffusion et de valorisation classiques (Donoma de Djinn Carrénard, Rengaine de Rachid Djaïdani, Rue des cités de Carine May et Hakim Zouhani ou bien Brooklyn de Pascal Tessaud) Parce qu’il déconstruit volontairement nombre de clichés portés par l’audiovisuel français et incarne la puissance créative d’une partie de la population stigmatisée par les médias, le film guérilla offre des clés inédites dans la compréhension des grands enjeux de société qui travaillent le cinéma français contemporain. Les textes réunis dans ce numéro entendent explorer cette catégorie peu visitée par la recherche avec l’objectif de positionner le film guérilla dans la cartographie du cinéma français et international et d’analyser les spécificités de ses modes de production, de fabrication, et de représentation.
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