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ULiège (1)


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dissertation (1)


Language

French (1)


Year
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2018 (1)

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Dissertation
Exploration des stratégies de résolution d'analogies dans la dysphasie
Authors: --- --- ---
Year: 2018 Publisher: Liège Université de Liège (ULiège)

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Abstract

La dysphasie est un trouble spécifique, sévère et persistant, du développement du langage oral (Leroy, 2013). La nature et l’origine des déficits langagiers rencontrés par les enfants dysphasiques font encore l’objet de nombreuses recherches. Plusieurs études ont montré que le langage influençait le raisonnement analogique (Son et Al., 2012) mais aussi que le raisonnement analogique pouvait avoir un impact sur le développement langagier (Casenhier et Goldberg, 2005 ; Gentner et Namy, 2006). Ainsi, selon Leroy (2014) le langage et le raisonnement analogique s’influencent mutuellement. 
Plusieurs compétences sont nécessaires pour résoudre une analogie. Par exemple, il est essentiel de posséder de bonnes compétences langagières (Masterson, Evans et Aloia, 1993), ou encore de bonnes capacités d’inhibition (Leroy et collaborateurs, 2014). Ces compétences font défaut aux enfants présentant une dysphasie (Morrison et Al., 2004 ; Morrison et Al., 2011). On comprend aisément pourquoi ces enfants possèdent de moins bonnes capacités de raisonnement analogique que des enfants tout-venant de même âge chronologique (Leroy, Parisse et Maillart, 2012).
Ainsi, l’hypothèse d’un déficit de raisonnement analogique chez les enfants dysphasiques n’est plus à prouver. L’objectif de notre étude est de connaître les stratégies qui sous-tendent le raisonnement analogique chez les enfants dysphasiques via la méthode de l’eye-tracking. Les performances des enfants dysphasiques seront comparées à celles d’enfants contrôles appariés en âge chronologique (AC) mais aussi en âge linguistique (AL). 
L’analyse des résultats nous montre que les enfants dysphasiques ne sont pas plus impactés par la complexité de la tâche que les enfants contrôles AC et AL. Par contre, la présence de plusieurs distracteurs dans la tâche va baisser la performance des enfants dysphasiques comparativement aux enfants AC et AL. Concernant les stratégies de résolution d’analogies, les enfants dysphasiques réalisent plus de fixations sur les distracteurs et passent plus de temps sur ceux-ci que les enfants contrôles appariés en âge chronologique. Cependant, ils obtiennent un nombre de fixations et un temps de fixation sur les distracteurs similaires aux enfants appariés en âge linguistique. Ces résultats nous permettent d’envisager que les enfants dysphasiques possèdent des stratégies de résolution d’analogies différentes que celles des enfants AC. La présence de distracteurs, d’interférences, impacte considérablement leur performance à la tâche de raisonnement analogique.

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