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L’érosion côtière est l’un des risques majeurs qui affecte toutes les côtes du monde. Des côtes occidentales aux celles d’Afrique Atlantique, toutes sont frappées. D’autres zones le sont plus. Sur les côtes camerounaises, ce phénomène se manifeste de façon disproportionnée. Le littoral à Idénau, à Kribi et à Cap Cameroun constituent les hots spots. Ce travail se focalise sur les deux derniers sites sites. Il est question d’analyser les facteurs amplificateurs de l’érosion côtière à l’œuvre à Cap Cameroun et Kribi, l’ampleur de l’érosion actuelle et les défaillances observé dans les stratégies locales et étatiques de gestion. La démarche méthodologique a consisté en la collecte et le traitement (classification et digitalisation) des images Landsat (1973, 1986, 2000, 2004, 2016, 2017) et Google Earth (2000 & 2016) sous les logiciels Argis 10.2® et Erdas Imagine 2014®. Les traits de côtes sont extraits et ont servi à la modélisation de l’érosion côtière sur les deux sites. Les observations de terrain et des entretiens ciblés sont faits lors du stage effectué à la MEAO-Kribi. Il se trouve que ce phénomène est la résultante des causes à la fois naturelles (l’action de la marée, du climat…) et beaucoup plus anthropiques (croissance démographique, aménagements portuaires, l’extension agro-industrielle…). Au niveau du couvert forestier (mangrove et forêt de terre ferme) une forte dégradation est observée. À Kribi, la forêt dense par exemple est passée de 67 % en 2004 à 58,78 % en 2016 ; la forêt secondaire de 17 % en 2004 à 23 %, avec une forte tendance vers la dégradation. Les forêts dégradées se sont étendues passant de 8,23 % en 2004 à 11,28 % en 2016 de même que les sols autour de la ville. À Cap Cameroun, les mangroves stables sont passées de 4507.02 ha (5.99%) en 1986 à 5865.01 (7.92%) en 2000, puis 3410.82 ha (1.92%) en 2016. Cette dégradation rime avec l’érosion côtière qui est déjà très active à Cap Cameroun, avec un recul de +-0,38 m/an à +-1,12 m/an quantifiés. Il s’annonce à Kribi mais sans effets très pervers, car plus de 72,32 % du trait est resté stable, 1,3 % en accrétion et 26,33 % en érosion. La réaction des autorités face à cette situation ne semble pas efficace, car de mesures concrètes et durables ne sont pas visibles sur le terrain. Il faut revégétaliser la mangrove du front de mer à Cap Cameroun, améliorer les technique de fumage des poissons, réduisant ainsi la pression sur la mangrove ; construire des épis durables à Kribi, appliquer les acquis du PGES du PAK, notamment les volets liés à la gestion des externalités négatives sur l’environnement.
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