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Le contexte de nombreux systèmes éducatifs, dont le système scolaire belge francophone, enjoint les professionnels de l’éducation à certifier les acquis, les compétences des élèves, en relation avec divers défis dont l’articulation des évaluations internes et externes (Mottier Lopez, Tessaro, Dechamboux & Morales Villabona, 2012). Dans cette optique, ce mémoire propose de s’intéresser aux pratiques d’évaluation certificative de productions écrites (en didactique du français), au premier degré de l’enseignement secondaire ordinaire. Chaque année, ce degré est le cadre d’une évaluation certificative externe (CE1D), dont l’impact sur le parcours scolaire de l’élève peut s’avérer non négligeable. Parallèlement à l’enjeu d’articulation entre évaluations externes et internes soulevé par Mottier Lopez et al. (2012), nous souhaitons porter un regard sur la manière dont l’enseignant déploie sa pratique de jugement en évaluation. Pour examiner ce processus de jugement en interne, l’angle de vue adopté dans ce travail se centre sur le mécanisme sous-tendant la décision évaluative, et non uniquement sur le produit résultant de ce mécanisme, en tentant de considérer l’évaluation de manière assouplie (Dechamboux, 2016). Le jugement du professionnel serait ainsi admis comme ponctuellement et/ou partiellement faillible, puisque constituant avant tout un acte humain (Gibbins & Mason, 1989, cités par Lacombe, 2010). L’objectif de ce travail n’est aucunement de prôner une subjectivité outrancière, où l’appréciation attribuée relèverait peu – voire pas – des connaissances et compétences acquises par l’élève (Romainville, 2011). Il s’agit plutôt de favoriser une tentative de compréhension de facteurs susceptibles de caractériser le jugement de l’enseignant, dans un cadre évaluatif reposant sur des phénomènes qualitatifs (Romainville, 2011). Pour ce faire, nous proposons un dispositif exploratoire compréhensif, visant à fournir une première idée des facteurs susmentionnés et de leur participation au processus de jugement. Il est constitué de deux volets. D’une part, la diffusion de questionnaires auprès de 102 enseignants de français, exerçant au premier degré du secondaire ordinaire, en Fédération Wallonie-Bruxelles. D’autre part, l’application de la méthode du "Penser Tout Haut" dans 12 phases de correction verbalisée, auprès de 3 enseignants disposant du profil professionnel précité. Via cette méthode, le participant tente de verbaliser ce qui lui vient à l’esprit en cours de correction, même si cela ne semble pas directement lié à son activité (Dechamboux, 2016). Ainsi, quels facteurs interviennent dans le jugement professionnel, en phase de correction, d’enseignants de français évaluant des productions écrites certificatives internes, au premier degré de l’enseignement secondaire ordinaire, en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

jugement professionnel --- productions écrites --- évaluation --- correction --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement