Narrow your search

Library

ULiège (1)


Resource type

dissertation (1)


Language

French (1)


Year
From To Submit

2018 (1)

Listing 1 - 1 of 1
Sort by

Dissertation
Etude de la généralisation et de la catégorisation sémantique auprès d'enfants dysphasiques
Authors: --- --- ---
Year: 2018 Publisher: Liège Université de Liège (ULiège)

Loading...
Export citation

Choose an application

Bookmark

Abstract

La dysphasie correspond à un trouble spécifique du développement du langage. Bien que de 
nombreuses hypothèses aient vu le jour afin d'expliquer les difficultés propres à ce trouble, plusieurs 
questions restent encore sans réponse. Bien que les difficultés morphosyntaxiques des enfants 
dysphasiques commencent à être mieux comprises, nous possédons encore peu d'informations 
relatives au versant lexico-sémantique, également sujet à des failles. En effet, des études démontrent 
que les enfants dysphasiques ont des représentations sémantiques peu précises et organisées 
différemment. Si l'on se réfère aux données relatives au développement normal, les enfants tout
venant développent les catégories en se basant, dans un premier temps, sur des "biais" – ou des 
préférences. En effet, ils semblent d'abord accorder de l'importance à la forme, puis prêtent attention 
à la substance des objets, si ceux-ci sont non-solides, ou à la substance et à la forme si les items 
possèdent des yeux. Avec l'âge, ils parviennent à développer des catégories relationnelles. Pour cela, 
ils réalisent des analogies, c'est-à-dire qu'ils ne tiennent plus compte des ressemblances perceptives, 
mais plutôt des relations existant entre deux situations/items. Ce processus et ces biais permettent 
alors aux enfants de généraliser leurs connaissances et d'apprendre un grand nombre de mots en peu 
de temps. Dès lors, nous nous demandons si les enfants dysphasiques passent par les mêmes étapes. 
En d'autres mots, nous aimerions déterminer si ces enfants présentent également des "biais" 
catégoriels et s'ils sont capables de développer des catégories relationnelles, de la même façon que 
les enfants tout-venant. Pour cela, nous avons proposé de nouvelles catégories, et nous avons 
accompagné chaque item d'un label présenté dans un contexte syntaxique incitant aux comparaisons. 
Tout d'abord, nous voulions évaluer les compétences initiales des différents groupes d'enfants (DYS, 
AC, AL). Nous avons donc proposé quatre tâches évaluant le biais pour la forme, pour les yeux, pour la 
substance, ainsi que la connaissance de catégories relationnelles. Ensuite, nous avons proposé une 
tâche impliquant des relations spatiales pour évaluer les capacités d'apprentissage de chacun. Au 
terme de notre étude, nous constatons que les enfants dysphasiques ont des compétences 
comparables à celles d'enfants tout-venant appariés en âge linguistique. Cependant, les résultats sont 
peu similaires lors de la comparaison aux enfants appariés en âge chronologique. En effet, les 
dysphasiques ont besoin d'un plus grand nombre d'exemplaires. De plus, ils n'ont pas développé le 
"biais pour la substance" et l'apprentissage d'une nouvelle catégorie relationnelle est difficile. Nous 
pouvons alors supposer que ces enfants éprouvent des difficultés de flexibilité et/ou d'inhibition les 
empêchant de prêter attention aux caractéristiques pertinentes, et donc d'inhiber les distracteurs 
perceptifs auxquels ils apportent encore trop d'attention. Des études futures devront être effectuées 
pour appuyer ces résultats et confirmer ou non le rôle joué par les compétences inhibitrices. Les 
capacités visuo-spatiales pourraient également constituer une voie de recherche.

Listing 1 - 1 of 1
Sort by