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Introduction : Les employés administratifs représentent une population particulière en matière de syndrome du bâtiment malsain. Ce concept, né dans les années 70’ à la suite de la crise pétrolière, regroupe un ensemble de symptômes consécutifs à une diminution de la qualité de notre environnement intérieur. Une des causes est la pollution de l’air intérieur. L’objectif de cette étude est d’identifier des facteurs de risque du syndrome du bâtiment malsain (SBM) et, ainsi, de définir le bureau idéal. Matériel et méthodes : En 2013, une enquête a été menée dans une administration européenne possédant des bureaux dans principalement trois villes différentes. L’étude, basée sur un questionnaire informatique, a permis de mesurer des variables relatives aux caractéristiques des sujets et de leur bureau ainsi que 25 symptômes différents attribués au SBM. Plusieurs modèles de régression logistique binaire ont été réalisés pour évaluer l’influence des différentes caractéristiques sur la prévalence du SBM et de ses symptômes les plus fréquents. Résultats : Sur 1675 répondants, 876 ont été inclus dans l’étude. La prévalence du SBM est de 67,69% et est plus importante chez les sujets de sexe féminin (p-valeur < 0,0001). Une relation positive entre l’absentéisme pour raison de maladie et le SBM est établie. Les symptômes les plus fréquents sont les symptômes cutanés, oculaires, généraux, des voies respiratoires supérieures et, finalement, les céphalées. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est identifiée comme facteur protecteur, tandis que les open spaces, la combinaison d’imprimantes à encre et laser et l’impression de plus de 20 feuilles par jour sont identifiés comme facteurs de risque. La majorité des différents modèles statistiques présente un bon ajustement aux variables (p-valeurs > 0,05). Conclusion : Sur base de cette étude, le bureau idéal en matière de SBM est un bureau individuel équipé d’une VMC. Une attention particulière doit être portée aux salariées, plus à risque du SBM. L’utilisation d’un questionnaire présente de nombreuses limites. C’est pourquoi plusieurs experts dans le domaine préconisent aujourd’hui de l’utiliser de manière conjointe avec des campagnes de mesures de l’environnement intérieur dont des analyses de la qualité d’air intérieur et des biomarqueurs.
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